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Ce qui augmentoit ſes craintesc'eſt que certe innocente Vierge ne parloit iamais d'autre choſe aux Domeſtiques que du lcge d'Orl'cans donnant à connoitre à la façon dont elle en difcouroit que fon inclination eſtoit toute aux armes. Rien ne ſe paſſoir deuant cette villeque fean ne ne fceult & ne dit à tout le Mondechacun en iugeoit ſelon les diuer's ſenti mens qu'on auoic de ſon vice ou de la vertu.
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Il s'arma ſeule ment d'un corſelet & d'vn caſque& ayant l'eſpéc au co Ité & le jauelot en main ,il ordonna à tous ceux qui s'e ſtoient aufli déguiſez de ſe mettre au meſme eſtat& nous filincs deſcendre des nauires quelques chcuauxſur lef quels nous montaſmes& allaſmes en bon ordrcà la teſte de nos troupes vers Micylene. Nous n'auions pas fait encore la moitié du chemin que nous apperceuſmcs des hommes de cheual armez qui couroient eſpars comme cſtant aſſez efperdus : nous en arreſtaſmes quelques vns quinous dirent que les ara mées d’Archelas & des Scythes s'eſtoient rencontrées & qu'il s'en falloit peu que le Roy ne fuft ºdeffaict. Eury medon fe fit enſeigner le lieu où la bataille ſe donnoit; & auſſi coſt il nous commanda d'auancer pour fecourir ce Prince. Nous arriuafines incontinent ſur vne butce d'où nous appcrceuſmes lc combat & ayant recon nu les troupes du Roy qui eſtoient fort en deſordre; nous courulmes pour les ſouſtenir; & nous le filmes fi á propos que les vaincus commencerent à reprendre cou rage.
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Hermocrate voyant qu'elle ſuiuoit de fi dangereuſesmaximesvoulut l’oſter deſon erreur pour la rendre plus ſage & luy dit. Madamenecroyezpoint que des intereſts particuliers ayent eſté capables d'eſta Blir des Loix dans le monde mais que les plusſages des hommes y ont mis la main & n'ont conſidere quelo: ‫و‬ repos public.
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HaMadanie inrerrompit il quand vos yeux ne conuiendroient ny à voſtre taille ; ny à voitre voix ; ny à vos bellesmains ; ny à votre eſprit ; ie vous honnorerois encore infiniment : la beauté ne conſiſte pourtantà rien de ce que vous connoiſſez de moy reprit elle quandmeſmeie tomberois d'accord d'auoir vne partie de ce que vous dittes quei'ay : car apres toutadiouſta t'elle en riant la plus belle taille du monde ; les plus belles mains ; la plus belle voix ; & le plus bel eſ prit ; n'empeſcheront pas qu'on ne ſoit encore la pluslaide Perſonne de la Terre : ſi on a le taint groſſier tous les traits du viſage deſagreables & la phiſionomie ſtupide ou fauuage.
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Ce n'eſt pas qu'il nemépriſât. tous ces bruits ; & qu'il crûtque ſes ennemis fuſſent en état de lui faire aucun mal ni que les Maures vouluffent s'avanturer de paſſer la Mer ſur les belles promeſſes d'une poignée de gens er rans & vagabonds ni d'un jeune & malheureux Princequi avoit beſoin de tout & quin'avoit. nulle expérience ni dans les armesni dans les affaires : Mais c'eſt qu'il entrevoyoit là dedans la plus belle occaſion du monde de ſe débarraf ſer du Comte s'il pouvoit l'engager de ſe char ger de la Commiſſion qu'il méditoit ſur cela au prés des Maures.
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Par quoiMon fieur je ſerai plas pouſſé en demi-heure à la ſortiedu Châteletou du Palais que ne fçauriez me pouſſer toute votre vie : au ref tepauvre homme je voudrois que tu m'euf fes tant hâté d'aller que j'euffe paſſe le mau yais temps. Encores tu te mocques va je veux bien être cocu mais ſi tu me courou paciences je te ferai porter les ftigmates des corncs de cocus. Voila ime drogue dont je e n'ai jamais oui parler apprenezla moi mi pour la mettre en man livre.
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Antoine n'employast ses feux redoutables pour punir la froideur de la charité des fidelles. Enfin celuy qui reportoit la toilepensant avoir beaucoup gagné en ce qu'il n'avoit rien perdufut bien estonné quand il vit le feu dans la toile; et croyant que ce sainct le vouloit puniril fut retrouver les Faux Pres tresleur demanda pardonet leur faisant de plus grandes aumosnes qu'ils n'en avoient re çeues des femmesil les pria instamment de les reconcilier avec S. Antoine. Maintenantvoy lecteursi j'ay raison de dire qu'il faut que cha cun se garde.
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Laquelle douce & paticnte qu'elle eſtoitenduroit cette indignité non ſans creue cœurmais ſans murmure. Hortenſia cette vicieuſe concubine non con tente d'auoir débauché Amulio des legitimes af fe & ions qu'il deuoit à ſa femmecommence à ſe porter comme maiſtreſſe de la maiſon & à trait ter Oreſtille non comme vne ſeruante ſimplemais comme vne pauure eſclaue. Imaginez r-vous n fi cette forte de traittement auctorisé pa ſo mary n'eſtoit pas vn couteau de douleur perçant le cœur de la deplorablc Oreſtille.
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Vne fois que pour conquerir ſon eſprit elle voulut ſe ſeruir aupres de lui de ſes rules & af ferreries ordinaires d'un petit couteau qu'il te noit preſt à ce deſſein ,il lui fit vne balaffre au tra versdu viſage(ce que les Eſpagnolsappellent cu chiliades)qui la rendit & difforme & hideuſe le re. Ate de la vie. Cefut la recompenſe qu'ellereceut des mauuais tours qu'elle lui auoit ioüé. Ce traict neantmoins indigne d'vn Gentil homme& principalement d'un perſonnage de la qualité d'Aldericfut trouué ſimauuais,qu'il en fut plus deſcrié que de la mortde Leopold,de la quelle il s'excuſoit en quelque façonreiettant la faute ſur ſes gens qui l'auoient voulu defendre.
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Je fus long -temps indéterminée ſur le deſſein que je devois prendre. Ce n'eſt pas que quatre mille hommes fuſſent capables de me forcer dans My tilene : mais je ne pouvois me fier à mes princi paux officiers après la trahiſon d'Oléarque & j'ignorois s'il n'y en auroit pas même de ſon parti dans mon conſeil. Le bourgeois émû par le bruit que l'on répandoit de mon ſexe com mençoit àà s'amaſſer par bandes ; & quoiqu'il ne ſe déclarât pas encore pour les rébellesje ne pouvois pas compter qu'il fût pour moi. Ceux que j'avois envoyés dans tous les quartiers me > rapportoient que les eſprits étoient fort émûs.
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Toutes ces meſures ainſi priſes & toutes : choſes bien examinées & bien arrêtées ils com mencerent à ſentir dans leurs ames unegrande confolation. Leur entrepriſe leur paroifioit ai fée & immanquableparce qu'ils ſe croyoient fûrs du fecret & que tout étoit fi bien concer té qu'il y avoit quelque lieu de goûter par avance la joye qu'ils auroient de le poffeder fans trouble & d'être delivrez l'un & l'autre des terribles peines qu'ils avoient à ſouffrir. Le Prince ſur toutdont le coeur ne pouvoit con tenir en ſoi tous les tranſports de joye que lui donnoit cette idée les faiſoit éclater danstoutes fes paroles & dans toutes ſes actions.
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Tous convinrent que ces inconnues pourroient leur donner des lu mières ſur le ſort de Zélie ; & qu'il falloit tout faire pour les trouver. Coris ſeule penſoit au trement. Je ne ſais dit elle en s'adreſſant à O Philiſte ſi l'éclairciſſement que je puis vous donner là -deſſus ne ſervira pas plutôt à aug. menter votre peine qu'à vous en tirer. Phi liſte toute émue la pria de ne lui rien céler 2 2 de ce qu'elle en ſavoit.
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Au commencea mentileur deſſein de s'en aller : mais comme toute la compagnie étoit fort fatisfaite de la perſonneil rés ſolut de demeurer ; & reprenant dans un momeno toute ſa belle humeur il dit les plus jolies choſes qu'il eût dites de ſa vie. Tullia qui l'écuroit comme les autres ne put s'empêcher de le regarder & feno tit avec douleur que cette fois la haine ne fecon : doit pas fon intention comme elle l'auroit ſouhaités Cependant Prolomée qui tournoit ſouvent les yeux vers elle trouva preſque toûjours ceux de cette belle ennemie attachez ſur ſon viſages“& il s'aperceut qu'ils n'avoient rien de cruel.
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Froneſe ſans s'amuſer trop aux biens fait choix d'yne tresbelle & tres vertueuſe damoiſelle appellée Gaudence qui eſtoit la mer ueille de tous les yeux qui la conſideroient. Elle communique auxparens de la fille le deſſein qu'el le a de la faire prendre en mariage à ſon fils leſ quels reconnoiſſans le grand auantage de cette alliance s'en tinrent fort honorez. Mais leur ditelle il faut que vous m'aidiez en cecy & que nous nous comportions en cette affaire comme vers vn eſprit inalade. De luy parler de ruinet fi promptement des Aammes ſi viues que ſont ſiennes par des naquelles affections ce ſeroit tout gafter ; parce que le vain deſir de paroiſtre con ftant ou la forte honte d'etre tenu pour volage le feroit cabrer.
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Nous nous jettons pauvres gens que nous ſommesDans les procés en prenant le revers. Lesſi les car les Contrats ſont la porte Par où la noiſe entra dans l'Univers : N’eſperons pas que jamais elle en ſorte. Solemnitez & loix n'empêchent pas Qu'avec l'hymen amour n'ait des débats C'eſt le cæur ſeul qui peut rendre tranquille. Le cœur fait tout le reſteeft inutile. Qu’ainſi ne foitvoyons d'autres états. Chez les amis touts'excuſetoutpafle ; Chez les Amans tout plaîttout eſt parfait ; Chez les Epoux tout ennuye & toutlaffe. Le devoir nuitchacun eſt ainſifait.
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Le plus vifte fut qu'elle ſe jetta en la maiſon de Maiſtre Henry & dit a Dame Perrette: Mamic courez viftement me querir ma robbe fourrée d'aigneaux creſpez ie vous attendray icy chez Maiſtre Henry : La vieille y va & la Dame monte en haut où elle trouua vn beau feu que ſon amy luy auoit fait appreſter : lequel ne luy donna pas le loiſir de ſe deueftir qu'il la ietta del ſus vn liet qui eſtoit -là aupres du feu ,là où penſez qu'ils ne perdirent point temps & fi curent aſſez bon loiſir de bien faire auãt que la vieille fuſt allée & venuë & pris la robbe & tous autres accouftremens.
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Mais l'amour qui eſt plus fort quela raiſon & que tous les raiſonnemens du monde fit en lui à l'heure qu'on y penſoit le moinsce que di verſes perſonnes conſiderables avoient inuti lement tenté plufieurs fois. Il étoit fils uni. que & ſeul heritier d'un homme qui pou. voit paſſer pour grand Seigneur. Il le fit'étu dier avec beaucoupde foin & de dépence lui fit faire les Exercices à Paris & le rappella auprès de lui dés qu'ils furent achevez & qu'il eut vû la France decrainte que l'envie de prendre les armes ne lui vînt & que le deſir de la gloire qui eſt fort naturel aux An . glois ne l'engageat infenfiblement dansle parti de France où il fe trouvoit tout porté.
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Socrates diſoit qu'vné bonne ame eſt de facile accord & traitableen toutecompoſition : Er les Stoiquesqu'un mauuais homme monſtroit par regards malins & couuerts d'vn ris trahiſtre & defloiall'Enyie & la Ialouſie par leſquelles il denigre & rauale l'agrandiſſement & bonne conduitede fon voiſin :fans ceſſe ſe formaliſant,rechignant& s'accouſtrant de quelque Philoſophie bridee& à part dont Eutrapelcaptiuera& retiendra ( ie l'ordonne ainfi vne bonne moitié de la li berté la retirant de ſon naturel trop remuant & clueillé pour la former en vne habitudede bónes códitions qu'ila.
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Je puis vous perfectionner mieux qu'un autre & vous en donner des leçons parécritpuiſque la diſtance des lieux ne me permet pas de vous en donner de bouche. Je ne ferai que vous propofer pour exemple l'amour que j'ai pour vous ; & je défie les plus grands maîtres de vous préſenter un modèle plus parfait. Pour peu que vous vous appliquiet à l'imiteril ne ſe peut que vous n'avanciez beaucoup en peu de tempspuiſque j'ai le bonheur d'inſtruire la plus Spirituelle des écolières.
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Quand la colere predomineelle change l'homme en bête. Les onze mille. Vierges à Cologne. Onfieur le Prince Maurice ſi con M nu dans l'Europe pour avoir dreſſe une école de guerre,laplus illuftre & la plus moderée qui fùt jamais : Etant allé accompagner lePrincePalatin avec la fille d'Angleterre qu'il venoit d'epouferjuſques à la ville de coloigne ; y füt receu par l'Illuſtre Magiftratavec des honneurs fortables à la grandeur de ſes qualitez & de celles de la compagnie.
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Ariadne ,repartit Mandane 6 Palante auoit eu au tant de jugement dans le reſte de fes action's comme il ei a eu dans le choix qu'il a fait de moy pour eſtre le confident de ſes amours il ne fe fuſt jamais engagé à votre recher che. ' il ne pouuoit employer per fonne du monde qui l'aime plus que moy Ny qui vou's haiſle plus que je fais.
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La Sicile autrefois s'appeloit le magazin des Romainsmais en cette occasion elle fut celuy des Mendians et des Belistres. Enfin estant revenu à Naples avec ses com pagnonsil passoit doucement la vie aux des pens des aumosnes d'autruyet vous eussiez dit que c'estoit le mauvais pauvre qui estoit de venu le mauvais riche. Au lieu des ustensiles de boisil ne se servoit plus que de vaisselle de grand prix et ceux qui l'avoient veu gueux s'es tonnoient de le voir trancher du grand. Un roy donne son empire pour un verre d'eaumais le coquin dont je parleen ne beuvant que de l'eautrouva le moyensinon de devenir roy,du moins de se traiter en roy.
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Le Roi conlentit à ſon retour & à celui du Com . te de Montereyà condition qu'ils ne fe. roient aucune viſite & qu'ils n'en rece. vroient point àMadrid.is La coutumnc generale ne le dément gué re enfaveur deperſonne ; & il ſemble que lors que l'on commence d'avoir un déplai fir c'eſt une conſequence pour en attendre un autre.
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Quand le Chanoine lui eut baillé l'en cenloiril va vers Monſieur le Chantrequi ſe diſ poſa pour recevoir la ſainte fumée: adonc la quartai re ſemetà jetrer l'encens ,& fa manche qui ſe delia laif? Oui & celle qui dir qu’on avoit mis un aufau cul de la poule qu'elle avont achetée pour faire mine qu'elle ponnoit& $ elle n'avoit pas depuis ponnu . je ne ſçai pourquoi 3 vous parlez de pondre il vient de cette fenicun vent qui eſt ponnu de n'agueres il eſt bien frais.' Sro 3 FEER . Attendez jememettrai au devant . Corbeau tu me preſſerois trop & puis o de par lediantre ſans jurer neſçais cu pas bien qu'il y a trois choſes qui ne veulent ſouffrir être preſſées.
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Cette conduite qui la faiſoit admirer de tout le monde donnoit au Roy des chagrins infuppor tables. Neanmoins au lieu de paroiſtre 1 inquiet en la preſenceil faiſoit aſſez connoiſtre qu'il ne fongeoit qu'à la di vertir. Quelquefois il donnoit des Feſtes magnifiques ; mais bien ſouvent auſſi il oublioit ſa grandeur pour ne ſe ſou venir que de la paſſion .
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Il fit faire un berceau aſſez grand pour l'a mettre & le fit porteren fa mai ſon avec tout l'attelage ; amena auſſi un Prêtre un Greffier& quelques liensamis avec quatrecroche teurs & fix vezoux . Etant entré il dit à ſa femme; çà ma mie faites -nousbonne chére. Allez dit elle de par le diable faire votre bonne chére d'où vous venez vous neſervez qu'à mettre tout fons del ſus deſſous. Adoncilfe nit en colere au moins le feignit& il la fit prendre toutebrandie lier & em mailloter & coucher dans ce berceau : puis comman portetaix de faire leur devoir de bien berſer : ce da aux qu'ils firent : Elle leur crachoit au nez tempêtoit je veux pifferje veux chier : c'étoit rout un ils n'en boiventque mieux . Les vezoux diſoient de la vaſe les Gentilshommes danſoient peronton les branles de Poitou. Confeſſez -vousma mie vous n'avez plus qu'une heure à vivrej'ai pitié devotre ame je ne veux pas tout perdre. Elle tempêtoit plus fort & plus rudement .
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Ce quireſoluſtabſolument Madame la Biercau trefpaşſans couuer aucun regret& Meſſieurs les galtebleds,autrementdickles braſſeursà ſe refouyr totalement eſperant que fiiamais ils auoient eſte macquereaux en cachette qu'ils le ſergient parcy apres tous diuulguez& qui par ce moyen ils acquefteroient tant de renom que le plus brave porcher de la terre ſeroitin digne de les approchers'ils ne diſoient bien en leurgorge .
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Montenor vint alors à parler du banquet des Dieux qu'il auoit leu pluſieurs fois auec attention & Clarimond craignant que ceſte piece ne fuſt pas agreable à tout le monde quelque choſe que Pon en diſt prit la parole en cette forte. l'ay veu dans les Poëſies anciennes tant d'ab ſurditez qui heurtoient le iugemeatqu'il m'a cfté impoſſible de les ſoufrir.
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Ainſi puis que ce n'eſt pas vn ſentiment vo n@ lontaire il y a beaucoup d'iniuftice à vouloir -ie condamner ceux qui en font capables. Vous Ere: auéz donc fait bien des iniuftices luy disie en ais riant : je l'aduoüeme repliqua-t'il,mais auſſi en del ſuis-ie rigoureuſement puny. Cependant il ne lez Jaiſſe pas d'eſtre équitable de pleindre du moins les Amants malheureux lors qu'on ne les veut pas ſoulager autrement : & c'eit Iſmenie toute la ht grace que ie demande à Cleonice.
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Ha ! Vous abu ſez de ma-iconfiance Horaceinterrompit Tullia ; & li je ne m'étois point ingenuëment laiſſé con. duire ici vous ne me tiendriez pas des diſcours fi peu ſerieux. Je n'en tins jamais de plusveritables ; Ma damepourſuivit Horace ; & fi vous ne les receviez pas ſerieuſementvous leur feriez une grande injufti ce. Je vous aime plus que je u'ai jamais aimé. La con. currence d'Ovideſecondée de les droits d'ancienneténe m'a point détourné de ce deſſein ; depuis un mois je cherche à vous le declarer l'aſſiduité de mon rival a toûjours rompu mes meſures : je trouve enfin le ſecret devous parler hors de la préſence: écoutez moi fans feverité & ſans chagrin .
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Mais ils n'ont aucun raport aux Lo criens de la Bruttie & de la Calabre. Il eſt vrai que la fon dation de ces deux Villes eſt de même tems & faite par les mêmes Grecs : mais Pauſanias nous aſſure que la Colonie de ces Grecs qui bâtirent Crotone & Locre au promontoire des PautZephiriens ne fut menée en Italie qu'au com lib. 34 mencement du regne de Polydore Roi des La cedemonienspluſieurs fiecles aprés la priſe de Troye. On trouve des Medailles encore aujour d'hui de ce Polydore ayant la tête couronnée de laurier. Il étoit en fi grande eſtime à La cedemone que la monnoye qu'on y batoitfut long-temsmarquée au coin & à l'effigie de ce Prince. Quoiqu'il en ſoitil eſt certain qu'il ne regna qu'aprés la guerre des Meffeniens & celle des Thyreates & par conſequent plus de 5oo. ans aprés qu'Idomenée & Telemaque étoient pourris. Polydoro regnum ſuſcipiente ( dit Pau libPanja .
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Mais en fin il garda bien promeſſe& cha cun eſtoit bien aile que ceſte dame fuſt oſtec de là pour la grande cruauté & iniuſtice d'icelle . Et pource qu'il eſtoit fort graticux aux dames & damoiſelles,il la faiſoit honorer & ſer uir.En fin ilsarriuerentyn diméche en l'Ile d'Ordande laquelle eſtoit feigneur le cheualier qui condui ſoit l'Empereur à fin d'eſtre ſecouru pource que ce 1 ſtuy auoit pour femme vne couſine de ceſte grande magicienne dame de l'Iſle d'Hircanqui auoit trom pé Dom Douard par le moyen de la fillecommea eſté dit cy deffus. Ceſte cy fçachant par le moyen de ſes arts que le cheualier de l'ife cloſe auoit auec luy Priinalcon & Dom Douardauec ces autres cheua liersayans enuie d'entrer en l'Iſle d'Ordan & voyant qurruec l'aide de ſi bons cheualiersil l'auroit bić toſt acquileà ſon grand deſplaiſir & regret,enuoya faire en édre par vn eſcuier à ceſtuyqu'il perdroit cefte Ille fi l'Empereur feul'ne la deffédoitl'aduiſát de tout ce qu'il dcuoit faire.
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Sa valeur animée encore par ſon amour luy fai ſoit faire des coups prodigieux s'imaginant que chacun des Scythes qu'il frappoit eſtoit celuy qui auoit enleué Ariane. Incontinent il cua ou mit en fuitte ce nombre. qui s'eſtoit rallié & alors nul ne luy fic plus de reſiſtan ce. Il fendoit les teſtes il abbattoit les eſpaules & fes ennemis croyoient que ce fuſt Mars luy meline qui fuſt yenu pour les deſtruire. Amyntas & Arcas en tuoient auſſi autant qu'ils en trouuoient& le reſte des Theſſa liens admirant l'eſpouvantable effroy de ces Barbares ne ceſſoient de les mettre au fil de l'eſpée. De ſorte que parmy tour le camp les corps morts eſtoient amoncelcz les vns ſur les autres ; & cependant ils ne ceſſoient cous de crierAriane Ariane. Alcydamas apres auoir viſité coutes les tentes & lc iour cominençant à poindre ſe trouua en fin hors du camp ne voyant plus aucun ennemy & ne pouuant trouuer ce qu'il cherchoit.
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Boccoris n'étoit pas fils de Sefoftris mais bien du Roi Gnephačtus que Plutarque par une > licence aſſez ordinaire aux Grecs d'adoucir les nomsbarbares des Egyptiens par des terminai fons Grecques apelle Technatis ; & Athenée de ton côté l'apelle Neochabis. Cette diverſité de noms n'empêche pas que tous les Auteurs ne conviennent tous du même homme. Ils le de fignent aſſez en diſant que Boccoris eſt fils & > ſucceſſeur immediat de ce fameux Roi d'Egyp te qui menant ſon armée en Arabie ſe trouva reduit à une extrême diſerte de vivres pour ſes pourvoyeurs & ſa batterie de cuiſine n'ayant pû aller auſſi vîte que lui ni l'atteindre faute de bons chevaux & de chameaux il ſe contenta de 5 quelques dattes& de quelques mechantes her bes qu'il trouva dans les deſerts d'Arabie qu'il mangea avec apetit : & n'ayant pas laiſſé que de dormir& de ſe porter auſſi-bien qu'à l'ordinai re > > il congedia tous ſes cuiſiniers & ſes pour voyeurs & refolut de ſe contenter à l'avenir de > la nourriture qu'il trouveroit dans les lieux où il iroit & de ne plus faire de proviſions; en quối il donna un grand exemple de grande frugalité à tous les Seigneurs& Officiersde ſon armée > } & les obligea d'en faire de même.
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Ce qui fut executémalgré le mauuais naturel de ſes freres interef ſez. Et Yoland qui aimoit cette fille comme les yeux ; & comme la fille de ſon aine & de la crean. ce aufli bien que de ſon corps chaſtia les freres de leur mauuaiſe volonté inſtituant Amalaſonte ſon heritiere vniuerſelle apres quelques honne ftes legats qu'elle fit à ſes fils.
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Le dict ſei gneur en riant leur diſt : Vous aviez envie de chaffer le comte Guillaume & vous voyez qu'il ſe chaſſe luy meſmes. Parquoy luy direz que s'il ne ſe contente de l'eſtat qu'il a ac cepté en entrant à mon ſervice dont pluſieurs gens de bonnes maiſons ſe font tenuz bien heureuxc'eſt raiſon qu'il cherche ailleurs meilleure fortune : & quant à moy je ne l’em peſcheray poinct mais je feray très content qu'il trouve party tel qu'il y puiſſe vivre felon qu'il merite. Robertet fut auſſi diligent de porter ceſte reſponſe au comte qu'il avoit eſté de preſenter ſa requeſte au Roy. Le comte diſt que avecq ſon bon congié il deliberoit doncques de s'en aller.
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Onbaille de l'eau pour diſ poſer l'appetit non pas ſeulement pour laver les mains auſſi qu'en eft -il beſoin il ne faudroit ſi ce la étoit néceſſaire 'mouiller ſeulement le bout des doigts on ne met pas la ſouppe dans le creux de 5 la main : ce lavement eſt donc pour exciter l'appe tit la main eſt la figure du foye & ſon rapport unique & formel laquelle'mouillée donne au . foye une vertu cuiſante. Voyez je vous prie les Poiſſonnieres leſquelles pour avoir toûjours la main en l'eau & le feu au cul ont les jouës vermeilles elles ſont gaillardes aiment le bon vin toajours étant en appetit. Voila des points ſecrets de la trésprofonde ſageſſe.
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Mariane eut dans cette ville ſon logement ber chez vne vefue auec deux jeunes filles aux 501 quelles s'eſtoient aſſociées jours & nuits d'autres de leurs parentes afin d'auoir continuellement la conuerſation de Syluie pour laquelle elles prirent auſſy toft vne in croyable affection non fans peine qu'elles E luy donnerent a les habiller & coeffer tous 1101 les jours pour les mettre mieux qu'elles n'es ICH toient dás lesmodes des grandes villes.
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De ce matin lui-même il vous dira : Du quart en ſus comme la chofe en va. Untelaveu vous ſurprend & vous touche :: Mais faire ici de la petite bouche Ne ſert de rien ; l'on n'en croira pas moins. Etpuis qu'enfin nous voici ſans témoins : Adieu vousdis vous & vos jours de Fête. Je ſuis de chair les habits rien n'y font: Vous ſçavezd'autre Monſieurqu'entre la tête bien affaires Et le talon s ſont . Richard tombé des nuës Fut tout heureux de pouvoir s'en aller.
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Les voyla à la fin fi prochesque ces meſmes moyens leur manquent ny l'vn ny l'autre ne le peut plus faire & l'enuie de necedder & de ne paroiſtre rien moindre,fait qu'ils ſe refoluent a eſſayer par le hazard d'vn combat 41 general à qui le bon -heur en vou dra pluſtoſt creuer mille-fois que de teſmoigner de la crainte & quit ter ainſi honteuſement la partie.
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Le portrait qu'il avoit fait des Baronchi étoit naturel & ſes camarades con . vinrent qu'il avoit gagné ; & pendant un bon demi quart d'heure on ne fit que crier d'une voix con fuſe : Scalle a raiſon les Baronchi font les plus an : ciens & les plus nobles de Florence . Le mari de Madame Philippe l'ayant ſurpriſe avec for galant la mit en Juſtice. Elle ſe tira d'affaire par une réponſe ingenieufe & fit modérer la loi con tre les femmes.
EzeXgqfhMSkC
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Surquoy luy teſ moignant au vray ce preud'homme de la courtoiſie & generofité de Dom Douardno s'en voulut plus aduant enqucrir ains accompagnee du marchant & de quelque Yne de ſes Damoiſelles s'achemina inco tinent vers luy,ou arriueo (deſtoupant vne grande bonde de larmes de ſes yeux ) fe proſterna à ſes pieds,disát:Seigneur Che ualier,fionc affició de pauure veuve de folec trouua lieu depitié en vn illuſtre & clair eſprit,ie vous ſupplie affectueuſemét que le voſtre vucille ores condeſcendre à me regarder en la 'neceffité où ie ſuis.
CsaTaxNCEi0C
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Il luy ordonna mel ine de luy dire encore; que s'il ne pouuoit l'apren dre par vne autre voyeil allaſt trouuer la Reine de la Sufiane de la part pour la ſupplier de vou loir luy dire ce qu'elle en ſçauoit& pour l'aſſurer qu'il pourroit arriuer que par cette connoiffance; la guerre de Lydie finiroit ſanscombatre: & que ainſi elle auroit la ſatisfaction de ne voir point fon cher Abradate en peril : mais qu'il la coniu raſt de luy pardonner ce manquement dereſpect: puis qu'il croyoit que c'eſtoit le ſeul qu'il auoit eu pourelle depuis ſa priſon.
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En céré tar n'ayez pas peur que la Prouidence vous manqueny que ie vous abandonne:car ie m'oſterois le pain de la bouche pour le mettre en la voſtre & en celle de vos enfans: Le Sage dirque la douce parole rompe l'impetuo lité de la colere.Celles-cy proferées d'vne façon dou ce graue & modeſtefureor des glaçons ſalutaires qui amortirent les iniuftes flammes que le tentateur auoit r’artiſées dans le ſein d'Helierte laquelle con feſſant ingenuëmentà Sofipatre l'iniuftice de ſes pen ſées luy promicde ſe ranger en toute forte de deuoir; le coniurant par les entrailles de la miſericorde de ce . luy auquel nous eſperons tousde ne la laiſſer point fans alliltáce en ce grand befoin,auquel elle ſe voyoit reduitce. Ce que Sofipatre luy promit ſaintemcne& luy garda religieuſement. Cette retraite d'Helierte remicenfancé l'eſprit d’A . lindes laquelle reconnut à la fin qu'elle auoit eu torc de fe defficr de la fidelité d'yn maryqui auoit ſceu par fa prudence conſeruer ſa chaſteté auec la charitéfans abuſercomme cufſent fait beaucoup d'autres de l'honnefteré d'une femme preſſée de la neceſſité.
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Sebastien. Enfin estant descenduil fit le signe de la croix sur Crucianoluy fit ouvrir les yeuxestendre les mainshausser la testeconfesser son peché et protester de suivre Luca jusqu'à la mort. Alorsvous eussiez yeu une in finité de personnes porter de l'or et de l'argent à Lucaen telle quantitéqu'il s'en revint chargé de thresors dans l'Umbriele faux bras d'un sainct luy ayant aydé à voler veritable ment les fidelles.
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Ils ſe pleignoient eſgalement l'un à l'autre de l'humeur violente du Roy d'Affirie : & s'accouſtumerent enfin ſi bien à auoir de la ciuilité & de la defference l'vn pour l'autre qu'ils virent non ſeulement à s'eſtimer ( car ils ne ſe pounoient pas connoiſtre ſans cela ) mais encore à ſe pleindre& à ſe iuger tous deux dignes de Mandane. Ils n'en parloient pourtant iamais qu'en ſouſpirant : & lors qu'ils alloient enſemble de Quartier en Quartier viſiter tous les diuers Poſtes que Cyrus. faifoit garder ſur les aduenuës de Sardis Manda ne eſtoit l'objet de tous leurs diſcours : ſi ce n'estoit lors qu'ils eſtoient obligez de parler de ce qui re gardoit le Siege.
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Mais à fin qu'elle ne s'en apperceuftfe mettoit à parler des ſaincts lieux de Jeruſalem ou eſtoient les lignes de la grande amour que Jeſus Chriſt nous a portéé. Et en parlant de ceſte amour couvroit la ſienneregardant ceſte dame avecq larmes & ſoufpirsdont elle ne s’apperceuſt jamais. Mais voyant fa devote contenance l’eſtimoit ſi ſainct homme qu'elle le pria de luy dire quelle vie il avoit menée & comme il eſtoit venu à ceſte amour de Dieu .
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Monſeigneur votre pere & moi qui ſommes déja an ciens fi nous avons nulplaiſir en ce monde ſinon en vous quand il n'y auroit autre raiſon quecelle ci devez laiſſer votre vouloir : pourquoi mon fils je vous prie tant aimablement que je peux comme une mere peut faire à ſon enfant que de votre allée en parliez plus . Et quand Pierre entendit la volonté de fon pere & de fa mere fur fort ébahi& courroucé & dérechef humbiement baiſſant les yeux en terre dit je ſuis celai qui déſire faire votre commandement toute fois ſi c'étoit votre plaiſir me donner con gé vous me feriez le plus grand plaiſir que jamais me puiſſez faire ; car un jeune homme ne peut que mieux valoir de voir le monde par quoi encore vous prie de cette allée foyez content . Comme le Comte & la Comtelle donnereat congé à Pierre leurs fils d'aller voir le monde . & la voya les L Piccole demuisçavoientquedirnt du noble e ni lui refuſer ou de lui octroyer la demande rép ondres & peri tion;ou le de noblui le Pierre étoit toujours à deux genoux devant eux attendant la teponſe. Quand il vit qu'ils ne lui répondoient rien derechef leur dit très chers Seigneurs pere & mere s'il vous plait à vo tre bénignité oétroy.ezvioi ce que je vous demande Alors le Comte lui répondit Pierre puiſque yous avez grande volonté & q'aueunement eſt néceſſaire que vous alliez voir le monde votre mere & moi vous donnent congé ; mais aviſez que ne fallicz choſe mal faite ni contraire à la nobleſſe veuillea ſervir & aia mer Dieu fur-tout vous garder des mauvaiſes compagnies & revenez le plutôt quevous pourrez ; prenez de l'or & de l'argent ce qui vous fera beſoin harnois & chevaux.
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Prudéce humainejhelasque tesfineſ ſes ſont groſſiereslors que la ſageſfe de Dieu les venrefclairer ! On laiſfoit couler quelquesfois huictiours pour donner du loiſir à Icanne de s'oublier & de reſpon dre tout autreinér qu'elle n'auoit fait au parauant & voilà qu'vne pauvre fille de . village reprend tout ce qu'elle auoit dit fans laiſſer vn ſeul mot de la premiere ré 3 ponſe.
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Sur le matin il ſe trouua ſaiſi d'un froid fiextreme que les dents luy cra quctoient fort haut & tout ſon corps trembloit îi fort que non ſeulement fa couche ,mais encore fa chambre en eſtoit ébranléeIl crioit ſans ceſſePolydorctu me geles Polydore tu me tranſislaiſſe moy,& ie te paye,Sa femme & les domeſti ques le mirent aupres du feu le couurirent de lin ges,chauds le frotterent d'cau ardente en diuers lieux,ileſtoit toufiours auſſi froid que du marbre& il n'y eut aucun moyen de l'échaufer. Le lende main tout à coup,cómes'il eût eſté ierté du milieu. des glaces en ync fournaiſc ardente il commença à cricr en blaſphemant : ic bruſle ,iebruſle,Poly doretu bruſles ; à l'eau à l'eau ic bruſle.
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Son ame & ſon eſprit ont mille beautez effe &tiuesque le Temps ne ſçauroit deſtruire& que j'aimeray eternellement : ie n'en veux pas dauanta ge interrompit Parthenie pour me confirmer dans l'opinion que i'ay que ce n'eſt pas la beauté qui fait les amours conſtantes & fidelles : Philoxi pe voulut alors delbiaiſer ce qu'il auoit dit mais il n'y eut pas moyen : & il conuint enfin auec Parthe nie que comme l'abſence du Soleil fait les tene bresla perte de la beautéà ceux qui n'aiment que pour cela fait la ticdeur & l'inconſtance. Apres quoy il s'en retourna à la Cour : & laiſſa Parthenie auec la liberté d'entretenir Amaxite à qui elle ra conta tout ce que ce Prince luy auoit dit de Ti mante : prenant vn plaiſir extrémne à s'en entretenir auec elle : ſouhaittant quelquesfois que Timante fçeuit qui elle eſtoit & quelquesfois auſſi l'aprehen dant eltrangement. Comme Amaxite eurt eſté bien aiſe que Parthenie euſt eſté moins ſolitaireel le fit ce qu'elle pût pour l'obliger à ſouffrir que Phi: loxipe luy menant Timante ; mais elle ne l'y pût ia mais reſoudre : & elle luy proteſta touſioursqu'el.
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Il n'eut pas fait deux lieuës qu'il ſe treuna ais bois ou il audit cherchél'Hänadriade mais il ne le connoiſſoit point. Il apartenoit à vn nómnie Hircan qui auoit ſa maiſon au bout. CeGentil honine eltoit fort des amis de Clarimond qui en reuenant de chezMontenop Paudit rencontré& luy auoit ápris la belle humeur de Liſis. Ayant donc ſçeu que ce Berger deuoit donner vne ſere nade à Charite,il lui en audit voulu donner vne auſfi& eftoitvenu ioüer du luth devant la mainfon d'Oronte à la meſine heureLeiour commerçoit de faillir quand Lifis ch tra dans le bofs;deſorte que n'y voyant plus gues. te clair vne certaine crainte s'empara de ſon ame: N'eſt-ce point icy vn bois conſacré à quel que Dieu ? Jamais Paſteur ny Boutier n'entrerent icy ; & iamais Pon n'y a entendu lefon d'une coignée tră chante: Jen'oſe pas ſeulenient mefroller contre tant li . quelqu'nne de leurs fueillies; & que ie ne con mette autant de neurtres.. 11 alloittouſiouis plus auant auec beaucoup de reſpect;lars qu'il apperceut Hircản qui fepro menpit dansune alléest vne baguedte à la main .
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Sen. Theri jugalis abnuit Merope nefas O d. Sociata Polybe 18.3. Soſpes cruore Polybus abfoluit manuss. La poſſeſſion du Royaume de Thebesà tour de rôlepar chaque année entre Iteocle & Polynice enfans d'Oedipe auſſi bien que leur haine & leur jalouſie mutuelle non ſeulement eſt certifiée par Stace mais même elle fait tout le fondement de ſon Poëme de la Thebai de & de la fameuſe tragedie des deux freres Thebains.Voici comme s'en expli que Stace dés l'entrée de ſon Poème.
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Toutes les graces luy.. eſtoiét propres & non pas empruntées: contraire à cesfilles,qui n'ayat pas aſſez de charmes pour ſe faire aymer ont re cours aux boutiques des Marchand'scomme à vne Magie naturelle pour y acheter ce que la Nature ne leur a pas voulu donner& ſe faire agreables mal gré toutes ſes defaueurs.
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Vos abbeſſes & prieures ont paſſé par mes mains : vous ne devez craindre que je viſite voſtre virginité ; parquoy jectez vous ſur le lict& mettez le devant de voſtre habillement ſur votre vi ſaige. Seur Marie luy refpondit par collere : Vous m'avez tant tenu de propos de la folle amour que vous me portez que j'eſtime plus toft que vous me voulez ofter ma virginité que de la viſiter : parquoy entendez que ja mais je ne m'y conſentiray.
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Vous nem'entendez pasluirepar tit le Baſſa . Quand je vous dis que j'ai deflein d'aller coucher ce foir à Tunis ce n'eſt pas pour y faire tout le deforçre qu'une juſte vengeance demanderoit de moi. Non je veux épargner le ſang de mes amis que dans les ténèbres de la nuit je pourrois confondre avec mes en nemis. Je prétens y aller tout ſculavec un More que j'ai ici ,me rendre chez Af fen ſçavoir ce qui ſe paſſe dans le Di van entrer dans le Château voir Laura& puis revenir. Le General l'écoutoit avec un ſilence qui marquoit aſſez fon éronnement. Il ne croyoit pas qu'il fût neceffaire de combattre par des raiſons un deffein fi plein d'extravagance & de témérité.
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Ces qua tre choſes que ie veux ſçauoir font. La premiere où eſt le milieu du monde. La ſeconde ce que ie vaux . La troi ſieſmece que le penſe & la quatrieſinece que ie croy . Ce Curé luy voulant dire qu'il n'y auoit que Dicu ſcul qui conneuít les ceurs d'autruy. Non nonmon amyluy dir-il tu penles attraper les ſimples par tes impoſtures ordinairesniais ne croy pas me traiter de la façon ie veux que tout preſentement tu confel fes que tu n'es qu'vn affionteur ou que tu me fatisfaffe à ce que le demande.
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Corſeavant quelle eût été ſupprimée pour l'inſulte qu'elle fit à la famille du Duc de Crequi. Le Baron Ornano Pere de la Da me s'empreſſa fort à faire conclure ce Ma riagecroyant que ſon Gendre futur étoit bien riche pour avoir été elevé chez Mon fieur le Duc d'Orleans où un Ornano avoit auſſi fait fortune juſqu'à devenir Maréchal de France.
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Il fit poſer Peſchelle contre la muraille & commandant à Gringalec laquais d'Anſelme de la tenir par embas,il monra d'echel Ion en eſchellon la lettre en main affin de Paller pofer deſsus la feneſtre de la Maiſtreſse : mais eftant tout au haut,ce fut tout ce qu'il pût faire que d'atteindre 'au dellous dų rebord fi bien qu'il : commença àſe ſouſtenir ſur le boutdespieds& à allonger fi fort le bras qu'il ſe déinettoit quali les ioințures comme s'il cuft eſté à la geſne. Tandis qu'il s'eſleuoit ainſi il y eut quelque chat qui vint à gratter contre les volets ce qui luy fit vne telle prur qu'il ſe retira viſtement& penſa tomber à terre . Ayant efté quelque peu à attendre ce qui arriueroit il ſongea qu'il valloit mieux donner la lettre au laquais pour la mettre ſur cette feneſtre.
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Un jour étant feul avec elle il lui dit d’un air ten dre : Croyezvous Madame qu'on puiſſe vous voir ſans vous aimer & que vous aimant au point que je faisla reconnoiſſance ne doive pas vous engager à quelque tendreſſe ? Vous voyezcontinua til que cel le que j'ai pour vous eſt extrême& je puis vous aflurer qu'elle ne finira qu'avec ma vie.
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Je lui dirois Maître Moine Ôtez vous. Ce n'eſt pas en quatre fyllabes ; mais en quatre lettres : je lui dirois A B C D & puis je le ferois auſſi bien que les Vicaires & ferois de néceſſité vertu com ‫و‬ me le Sieurdu Fouilloux qui berça ſa fem me. Elle étoit mauvaife grondoit quard il venoit compagnie rechignoit perpé tuellement & lui donnoit tant & tant de tourment qu'il ne ſçavoit où ſe mettre : à la fin il s'aviſa d'un bon expédient . Il fir faire un berceau aſez grand pour la met tre & le fit porter en fa maiſon avec tout l'attelage: amena auſſi un Prêtre un Grellier& quelques ſiens amis avec quatre cro cheteurs& fix ve-zoux. Etantentré il dit à ſa femme ; çà ma mie faites-nous bonne chére.
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Mais comment ſe peut il faire(adiouſtoit il yn moment apres ) que cette Perſonne connoiffe toutes les delicateſſes de l'amour comme elle les connoiſt ? Quelqu'vn peut il l'auoir aimée ou les peut elle ſçauoir ſans cela ! Pour moy pourſui upit il en ſouſpirant fi i'auois veu ſon viſage de uant que de connoiſtre ſon eſprit ie n'aurois pas voulu ſeulement en faire ma Confidente bien loin d'en faire ma Maiſtreſſe : & ie penſe quetout ce que ie pourray faire ſera de ne paſſer pas de l'amour à l'auerſion. Encore ſi elle'n'auoit qu'vne laideur ordinaire ; qu'elle fut de ces Femmes qui n'attirent ny ne rebutent ; qu'elle euſt quelque choſe dans la phiſionomie qui peuſt faire croire qu'elle euft de l'eſprit ou de la bonté ; ie ſens vne ſi forte diſpoſition à l'aimer que je l'adorerois encore auec la meſme ardeur.
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Sans cela elle ſeroit bien dégoûtée de mépriſer votre recherchevous qui êtes un homme de qualité & de merite ſans compter la bonne mine. Je vous dis ceci afin que vous tâ chiez à chaſſer de votre cour cette paſſion puiſqu'elle ne peut ſervir qu'à vous tourmenter comme un damné. Le petit Poëte & Avocat fut ſi aſſommé de ce diſcoursqu'il quitta la Rancune en branlant la tête & en diſant ſept ou huit fois à ſon ordinaire ferviteur ferviteur&c.
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Que fi tu ne le fais pasdiſpoſe toy à recevoir deux cens coups de baſtons: mais ſi tu reüflis je te fairay donner une recompenſe digne de tes meri. tes aprés quoy il le renvoya. Le ſoir venu ilfait appeller la gallant& luy preſenta un plat couvert où il y avoit ungrillet qu'un de ſes pages avoit pris dans un trou de la cheminée & luy dit Qu'eſt ce qu'il y a en tre ces deux plats. Le fourbe voyant la trom perie deſcouverte ſe prit à dire d'un ton de voix craintif & tremblantAh pauvre Gril let te oculà pris. Parlant à ſoy meſme veu que que c'eſtoit ſonpropre nom .
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La Dame qui avoit pitié de la foiblefle s'attacha fortement en bonne Mere à lui trouver un Mari qui lui fut propre c'eſt à dire un hom me ſage capable de manier ſon eſprit& de refrener par fa douceur les faillies im. petueuſes qui lui échappoient de tems en tems. Elle jetta pour cela les yeux ſur un Cava. lier un peu âgé qui étoit comme elle du rang de ces ſimples Gentils hommes que les An glois appellent Scoyeres & dont le bien ré. pondoit aſſez à celui qu'il devoit trouver bi dans le mariage de la Fille. Elle l'avoit vů dans quelques rencontres ,& l'eſtime genes ca rale où il étoit lui ayant fait ſouhaiter d'en faire ſon gendre elle pria un de ſes Amis de vouloir bien l'amener chez elle .
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Il perfua . da aulli à ceux de Patras de tirer des re tranchemens juſques à la Mer,comme avoient fait ceux de la Ville d'Argos. ! Alcibiade écoit preſent quand onleur ditque faites-vous pauvres gens de Patras lesAcheniens vous mangeront ! Il repondit : Cela pourroit être ; mais ce ne feraque per à peu & les Lacedemoniens vous dévore ront tout d'un coup.
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Cependant il faut obeir,mais avec combien de repu guance ? Le voile que la honre luy mit fur le front ſes larmes '& fes ſoupirsvous be diroientbęaucoup mieux que moyAl eft pet de la ges filles qui ne se troublent quandon leur parled'vn ma ry& qui netrointeiltde la diffieulté de ceſfer deftre Anges pour commencer d'eſtie du nombre des femmes. Voila neantmoins noftre Gencuiefueoù tous les delirs,reſervé les fiensla porroient: La voila mariée à vn grand Palatin.
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En cette agonie,plus mortelle que la mort meſmearrivale guichettieralors qu'elle en avoit entierement perdu l'eſperancequiou vrant inopinément les portes: fi loin de fa penſée & de ſon attente à l'heureque tous les autres dormoient troubla tellement ſon ame de ſon ineſperée venuë & du premier mouvement d'une fi ſoudaine joyequ'au lieu de ſortir comme ils avoient projettéel le tomba toute eſvanoüye ſurle quarreau . Quifutlors en peine & bien eſtonné ce fut le guichettier.Madame diſoit-ilme vou lez -vous perdrepour le deſir que j'ay de voila yous fauver !
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Ces portraits étoient le corps de la deviſe dans laquelle ils s'étoient plus con tentés qu'ils n'avoient ſatisfait aux règles que l'on y demande. Mais s'ils ſignaloient leur amitié par ces foi bles marques ils la rendirent bien plus illuſtre par les grandes actions qu'ils firent dans la ba taille . Ils y combattirent toujours l'un auprès de l'autre ou pour mieux dire ils y combat tirent l'un pour l'autre.
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Oiſille diſt à Geburon : Il me ſemble que le gentil homme que vous louez tant de hardieffe debvroit plus eſtre loué de fureur d'amour qui eſt une puiſſance fi forte qu'elle faict entreprendre aux plus couartz du monde ce à quoy les plus hardiz penſeroient deux fois . Saffredentluy diſt : Ma dame ſi ce n'eſtoit qu'il eſtimaſt les Italiens gens de meilleur diſcours que de grand effect il me ſemble qu'il avoit occaſion d'avoir paour .
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Mais ,Agripa lui diſoit-elle un jour fort agreablement de quoi vous étes -vous avıfé de m'aimer je ne vous croyois né que pour les occupations glorieuſes ; & quand vous pouriez rompre les liens qui vous attachent sàMarcelle yoferiez-vousprendre des chaînes de ma main & ignorez-vous qu'on me regarde à Rome.comme la plus volage Femmede l'Univers. Comme je n'ai pas des ſentimens ordinaixes pour notrecharmante Princeſſe reprit Agripa je ne juge d'elle que par moi-même. Toute la Terre lui doit des adorations & ce ſeroit lui impoſer une injuſte contrainte que de ne vouloir pas qu'elle les reçut.
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Voylà donc l'homme miſerable & naturellement & volontairement en verité & par imagination par con trainte,& de gayeré de cæur. Le voylà le but où la miſere décoche tous les traicts & poignantesfazertes de fa . cruauté. Luy pourrions-nous pas don ner vn cinquiefine & dernier traict de fa peinture ?
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Et je vous dirai tout Proſelite que je defia te être on a parlé de la piété elle ſe peut con noître par les éfets. Et comment eſt-ce qu'il riroit! Il a une bouche & des lévres. Il n'eſt pas de cela pour vire. De quoi est-il fait ? Celui d'une fille eſt fait de chair de cirons "il demange toûjours & celui des femmes éft de terre de marais on y enfoncejuf qu'au ventre ou d'eau de mer pource que le cas d'un hommequi eſt de liége ne peut aller au fonds. Ce n'eſtpas-làaing que diſoit la belle fille qui Youloit être touchée au bas du ventre 'achevez ces devotes.
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Mais deuant quc le meſſager yfur,l'Empereurdeſcédit à terre auec tous les autres:iu moyé dequoyle recognoiſſant elle fut ſi joyeule qu'elle cuida ſortir du ſens& courut incontinent en la grand' ſale pour le receuoir diſant aux cheualiers de la cour: Mes amis voicy venir l'Empereur. La Roine vint au deuant de luyauquel ayant fait l'accueil tel quelle deuoit luy dit.Deamonſieur pourquoy ayez voustant tardé à venir?
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Le dict ſeigneur qui avoyt le cueur auſſi mort par compaſſion qu'elle par douleurſans avoir puiſſance de luy dire ung ſeul mot ſe retira hors de fa veue ſus ung lict qui eſtoit de dans la chambre où il s'eſvanouyt pluſieurs foys. Et en baiſant ſon mary luy diſt adieu.
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Cer tainementMonſieurvous auez fait de plus grandes choſes auec plus de raiſon pour snadameque ne fera onques Camilore,pour fa tát laide & difforme damoiſelle.L'Empe seur & tous les autres ſe prindrent à rire des paroles de Fleride fors Camilote qui ſe tourna deuers elle auec vn ſi grand cour TOUX ,qu'il ſemblait que de ſes yeux fortif fent cítincelles de feu de ſorte que d'ype voix arrogante & eſpouuantableil luy dit.
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Es rencontres joyeuſes fervent de L divertiſſement aux inclancoliques cellecy queje vay raconter pourra > produire de remblables effets fi elle eſt bien priſc. Un certain Marchant entrete noit familiarité avec un Juif& fe plaiſoit quelques fois a railler avec luy . Unjour étant entré dans une mariere fericuſetou chant le vieil Teftamêtil luy demanda s'il ne ſe vouloit pasrendre Chreſtien.
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Cette action mit les marimers en celle furicqu'ils accoururent tous hors mis celuy qui étoit au gouvernail avec des 7 cordes & des batons & l'eftrillerent ſans miſericorde& fans vouloir écouter ceux qui intercedoient pour luy. Ouy leur rage étoit fi grandequ'ils le troufferent pour le jetter dans la Mer & en faire un autre Ionas.
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Que te diray-ię du on Soleil & de la Lune fi ie les ay veu tous deus payer el tribut & faire homage à la pare lumiere de ſon viſa DC ge? Dequoy donc me veut-on reprendre fi ie l'adore11 puiſque ces choſes la reuerent ? Crois aſſeurémentqu'Auril ne porte tant de fueillesMay ue tant de fleurs Iuin tant d'épicsAouſt tant de fruictsU. que ma poitrine enferre d'afections à ſon ſujet. Troye 03. n'eut jamais tantdeflames ni Ethna tant de feusque mes entrailles en élancent inceffamment.
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Apres ceci il chenlina ſans reſiſtance auec les payfans & comme les villages ſont fort proches funde Pautre en Brie dés qu'ils eurent fait yn quart de lieuë ils arlueront à quelque maiſons champeftres,de l'vnedefquelles il-forritvn Prati cien qui auoit vnebarbe debouc,& vnnez de coq d'indcdes chaulles blanches vn pourpoint de ſer : ge noire & vn chapeau hors d'eſcalade .
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Ne te plains donc plusUlinede ce que j'ayretiré ton fils d'en tre lesbrasde fa inerea yenu qu'un Alcideefeminépourle metre ſous la direction d'un Herosqui ne lui inſpirant que des ſentuners nobles & magnanimes ,le rendra digne deftre,reconnu pour ton fils,& de gou verner les Etats que fa Naiſſance lui deſtine . Mais ajouia -t-elle ſans perdre davantage le bemps en diſcours fuperfus va trouver Eu . mçus ton fidelle Bouvier& ſuis en toutes chos fesles advis que je tay donnés.
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Lyſis voyant qu'il luy offroit vn plaiſir ſigrandme ſe pût imaginer qu'vn mortel euſt tant de pouuoir & de volonté de le ſe çourir & luy embraſſant auſsi toſt les genouxil luy tintcesparoles Pardon grande Diuinité de nos boccagesfi ie ne vous ay point connu dés tan toft : ie voy bien à cette heure que vous eſtes le Dieu Pan qui s'eſt deſguiſé pour me venir aſsiſter en mes amours ; & ie remarque facilement que vous eſtes quelque choſe de plus qu'vn Bergerveu que vos habitsne ſont pas du tout ſemblables aux miens.Deformais il n'y aura iour que ie n'ail le épancher du vin & du lai & deuant vos Autels& ie vous feray tous les mois Sacrifice du plus gras de mes aigneaux.
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Vous en eſtes (dit-il)l'image si le ſuiet meſme: Car comme les images des Dieux ſont adorées dans leurs Temples la voſtre l'eſt deformais dans mon cæur. Puis que vous dittes deſormais(repart elle) c'eſtà dire queie ne l'eſtois pas parauant ; Certes ie ſuis reſoluc à viure touſiours de ineſme. Ma conſtancereplique t’il fleſchira voſtre obſtination. Iele veux croire (dit-elle) quád elle ſera plus forte.
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Quelque temps aprés Milord Mor tor.qui revenoit de Conſtantinople ayant relâché ſur nos côtes pour pren dre de l'eau douce mit pied à terre & vit nôtre Princeſie qui ſe promenoit à pied ſur la plage. Il lafalüa& il ap prie nos Coûtumes & s'engagea aux épreuves ; mais il ne pût fe deffendre de celle qui avoit été fatale au Baron de Meierberg.
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Certe chambre étoit ainfi appellée à cauſe qu'elle étoit fort retirée & fans bruit & que l'on y alloit dans l'éré par fer quelques heures pour dormir l'aprês dînée. Il avoit choiſi cetrte Chainbre comme la plus propre pour le deflein qu'il avoit en têre & la vieille ne ſe fut pas plutôt chargée de cette commiſſion ; qu'il s'y alla cacher. Laura étoit alors occupée à quelqu'affaire ; & la Motel que empreſtée à la chercher fût ren contrée par la Sultanc qui lui demanda par hazard ce qu'elle vouloit à Laura.
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Il est vrai oui : je ne dis point comme les autresfois quand je men tois par oui dire . je l'ai-vû : c'eſt que pour crainte que cela n'avint pluſieurs ont fait faire des calleçons ou brides à fellesafin de ſe gareneir: & les autres qui n'avoient pas certe induſtriepour ſauver leur cul crai gnant la deni la quaiſme ont mis la chair de leurs felles ſur leurs épaules cela eſt donc cauſe des bofluës.
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Le Docteur Faufte dit là -deſſus : c'eſt aſſez puis que les fept font ici & pria les autres de prendre leur congé ce qui fut fait. Lors le Docteur Faufte leur demanda qu'ils ſe fiffent voir en ellay pour voir ce qu'il en arriveroit & alors ils fe changerent l'un après l'autre: comme ils avoient fait auparavant en toutes ſortes de bêtes auſſi en gros Oiſeaux en Serpens& en bêtes de rapine à quatre & à deux pieds. Cela pleut bien au DodeurFaufte & leur dit : Si lui auſli le pourroit davantage ? Ilsdirent oui & lui jetterent un petit Livre de Sor cellerie & qu'il fit aufli lon eſſay ce qu'il fit de fait. Toutefois le Docteur Faufte ne pût pas fure davantage.
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Helas(ditelle) leremede qu'elle a vou lu pratiquer pour la ſantéſera cauſe de ſa mortl'en fuiscoulpable . Ha malheureux breuuage! Quel breuuagedit Alcandre? Elle a pris (reſpond Candide) vn certain ius qu'elle diſoit la deuoir inciter à dormirc'eſt icy tout pres que ie l’ay prisvnde nos Ma ges me la donné. Dieux (çachons que c'eſtdic il . On courut au Mage pour ſçauoir quel jus il auoit donné a Candide; Il ſetrouua par bonne fortune que c'eftoit de l'apium pour de l'opium.
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Helas! Melinte fe baiſſoit auſſi pour l'embraſſer ,& d'ex cés decontentement luy cenoit la teſte auec les mains: en fin il luydemandacomment on ſeportoità Syracuſe. Fort bien reſpondit Arcas& quand ils vous reuerront viuansils ſe porteront encore mieux : Mais,adiouſta -t'il,auec vn grand ſouſpir comment eſt-il poſſible que vous ſoyez cſchappez de la cour? Par l'alliſtance de ce icunc hommedit Palamede en monſtrant Eurylas à qui nous deuons noſtre vie. Helas ! Eurylas rioit de cequ'Arcas ncleconnoiſloic poiar encore.
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Mon mouth d'un air où il paroiſſoit plus de gayeté que de colere : Hé bien ! Luy a t'il dit ferez · vous encore long tems infidelle à vôtre femme & ne devriez vous pas vous fixer ? Sire a repliqué le Ducce font de legers amuſemens que l'on prend pour ſe dé laller de choſes plus ſerieuſes. Il faut en effet a dit le Roy que vous ayez bien des choſes ferieuſes dans la tête cár votre coeur cherche ſouvent à ſe délafler.
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Ne m'accuſez plus de publicr vne fauſſe doctrine; Vous voyez comme les maximes en ſont veritables au toriſez les pluſtoſtgrande Nimphe ,& ſer uez de ſupport à leur eſtabliſſement. LaNimphe ayant ouy cette belle expli cation n'y pût contredire& Merobée en cor moins repartir : Car de conteſter auec luy c'eſtoit perdre temps. Mais il ne fail lit pas de demander en reparation d'hon neur qu'elle fuſt condamnée à le bien ay mer ce qui luy fut accordé.
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Mais ie vous diray que faiſant extrémement ſecle che min eſtant paué ou couuert de Sable,depuis la Ci tadelle,iuſques au bord du Pactole& n'y ayant pas loin ,nouis marchaſmes iuſques làauec moins d'in commodité que d'aprehenſion : le Roy de Pont & Pactias nous ſùiuant auſſibien que Timonide qui portoit les trois petits Cercles d'argent,où eſtoient les Pierres d'Heliotrope,& qui deuoient eſtre atta chéescomme ie vous l'ay deſia dit. Mais enfin ,Sei gneur,nous trouualmes des cheuaux au bord de ce Fleuue : & vn petit Bateaudans lequel la Princeſſe Mandane,noftre Conducteur& moy paffafities les deux autresSoldats qui nous menoient,nousditant qu'ils pafferoient le Fleuue ſur deux des chenaux que nous auions veus menant les autres en main .
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Philoftete donne le nom de Petilie à une grandeVille qu'il bâtit vers la mê Ibid . me côte. Metaponte eſt encore une fem p.356. blable Colonie que le sage Neftor a for dée avec ſes.Piliens ici prés .... Les Locriens les Apuliens les Lucaniens ibid. les Brutiens les Peuples de Crotone de 9:345. Nevite de Mellapie en de Brindes 346.
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Mais il ne faut pas s'en eſtonner : car ie ſuis perſuadé que quiconque obeït aux Loix ſe fait aiſément obeïr. Voila donc Seigneur quelle eſt la naiſſance de Timante dont la perſonneeft ex trémement bien faite : & dont l'esprit n'eſt pas or dinaire. La cauſe de ſon voyage ; auoit meſme quelque choſe departiculier : car comme il eſt nay dans vne Ille qui diſpute de reputation auec la noſtre à cauſe des cent Villes qu'on y voit; il eut la curioſité de voir en effet fi Chipre deuoit eſtre miſe deuant Crete ; ou ſi Crete deuoit eſtre prefe rée à Chipre. De ſorte que ſon voyage eftant vni voyage de plaiſir & de curioſité; il arriua à Paphoścomine ie i'ay deſia dit auec vn équipage tres magnifique.
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Un valet de chambre de la Majeſté qui étoit un vieux routier dans les intrigues amoureuſes entendant un jour dire à la Reine tant de biens du jeune Prin ce prit le tems qu'elle ſe vouloit faire couper les cheveux pour lui dire Mada me le Prince Don Benigne c'étoit le nom de ce jeune Seigneur a un valet de cham bre perruquier qui coupe les cheveux à merveille.
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Sur la querelle qu'il auoit euë auec Proco re,on tira des coniectures qu'il l'auoit tué. Sur ces foibles apparences la iuſtice ſe ſaiſir de luy,& d'vn grand valet qu'il auoit ordinairement à la ſuitrearmé d'eſpee & de dague. Au defaut de preuues on les applique à la torture,oula vehe mence des tourmens leur fit confeffer ce qui n'e ftoit point,s'accuſans d'auoir aſſaſſiné Cerafte.En ſuitte dequoi Procore fue decapité & ſon valer pendu.
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Il vit la Princeſſe aſſiſe ſur ſon meſıne litayant la gorge & les eſpaules toutes deſcouuertes les bras re trouſſez iuſques aſſez prés du coudeles cheueux liez der riere la teſte auecdes rubans blancs& tombans par bou cles des deux coſtez de ſes ioües aſſez bas ; veſtuë d'vne sſtoffe blanche fort legere & aucunement tranſparente ; qui ne couuroit ſon corps qu'autant quil le falloit pour dire qu'il ne fuſt pas nud& laiſſoit voir au trauers & ſa blancheur & les proportions de fa taille. Elle reccuoit de l'eſclat par la quantité des flambeaux qui eſtoient al. lumez dans la chambre & eſtant aſſiſtée de trois filles aſſez agreables pareſſoit vne Venus accompagnée des trois Graces.
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Diſant helas ! Pour Dieu Cheualiers leur dit-elle en s'approchát fecourez moy,alliftez -moy contre les traiſtres qui ces iours paſſez onttué mon pauure mary će di fant auec des ſouſpirs & ſanglots intercouppez qui faiſoient pitié aux Cheualiersleſquels luy promirent ayde & faueur en ceſte aduerſité. Elle les ayant remerciez leur dict puis qu'eſtes donc reſolus à m'allifter fuiuez moy s'il vous plait vn peu de loing pour mieux executer l'affaire: car ie vous monſtreray par ſigne le lieu ou vous trouup rez & ſurprendrez ayſément les meurtriers & ayant piqué & pouflé fa mulcà cent pas d'euxelle s'arreſta & leur fit ligne qu'ils eſtoient dans une grange qu'elle monſtroitpuis s'euada couuerte de quelques bruieres & buiſſons & s'en va à toute bridechanger d'habits & demontaro pour encor aller mentir à quelqu'vn .
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Quant à meſfients les gás d'Egliſecen'eſt à moy à en parler,liná reuerčmét & aucç modeſtie:mais il ſeinbleveu leur grád & ample patrimoine & richeſſes qui ont eſtécalculees & árreſtees de noſtre téps,le moter en ce Royaumeà douze millions trois cés milliures de rentequi doubleroiếtfi l'on prenoit l'eſtimació de preſét7 fans les hoſpitaux & aumornes: qu'ils deuroientpour la deſchargedeleur coſcienceſe reformer & reduire au vray & legitime.eſtat de leurs pre deceſſeurs & rendre la tierce partieaux pauures des lieux ,ou ſont leurs biés ſituez.
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Que puisje croire que ce que je vous dis ? Alci biade voulant ſe faire un merite d'être dif cret,lui reprefenta le peu de raiſon qu'ilavoit de faire un pareil jugement mais il ne pût le perſuader. Cependant les Lacedemoniens faifoient de nouveaux efforts pour continuer la guerre & les Atheniens auſſi pour la ſoûcenir ; & le Roy partir peu de jours aprés pour ſe fais for de Decelée dont il fc rendit Maître & qu'il fortifia. La Reiae moins contrainte: depuis le départ du Roy voyoit tous les jours Alcibiade dont la pallion n'étoit pas moins forte que la ficane ; leur incelligence devine fi peu ſecrete que tout le monde en parloit à Sparte.
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