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Parasympatholytiques
Les parasympatholytiques peuvent être divisés
en deux groupes :
• les antimuscariniques
• les antinicotiniques.
Pharmacologie fondamentale des
antimuscariniques
• Les parasympatholytiques:
bloquent l’action de l’acétylcholine au niveau des effecteurs
autonomes post ganglionnaires des fibres nerveuses
cholinergiques.
Ils bloquent aussi, les récepteurs des muscles lisses non
innervés par les fibres cholinergiques. Ils sont appelés aussi
antimuscariniques.
• Les antimuscariniques naturels connus comme étant des
produits cosmétiques (Belladonna), des poisons, et les
produits thérapeutiques.
• Le prototype de ces médicaments est l’atropine.
Origines des parasympatholytiques
• Atropine (hyoscyamine) est extraite d’une
plante l’Atropa belladonna.
• Scopolamine (hyoscine) extraite de
l’hyosyanus niger.
Les autres dérivés parasympatholytiques
Classés sur la base de leur structure chimique et
applications thérapeutiques en :
a/ Amines quaternaires a usage en gastro-entérologie :
Pinpenzolate, Propantheline.
b/ Amines tertiaires a usage ophatalmologique :
Cyclopentolate, Tropicamide.
c/ Amine quaternaire a usage dans l’asthme :
Ipratropium.
d/ Amine tertiaire a usage dans la maladie de Parkinson :
Benzatropine.
Pharmacodynamie
Mécanismes d’action
• L’atropine : blocage réversible des effets de l’acétylcholine au
niveau des récepteurs muscariniques. antagonisme compétitif
au niveau du récepteur.
• L’efficacité des atropiniques dépend de la nature du tissu en
question.
1- Les tissus glandulaires (salivaire et sudoral), bronchique sont les
plus sensibles a l’action de l’atropine.
2- La muqueuse gastrique productrice d’acide, est des moins
sensibles a l’action de l’atropine,
3- tandis que le cœur et les muscles lisses en général, présentent
une sensibilité intermédiaire. Il faut ajouter aussi, la haute
sélectivité de l’atropine pour les récepteurs muscariniques
comparativement aux récepteurs nicotiniques.
Effets sur les organes
ORGANES
EFFETS
1. Œil
Muscle sphinctérien de l’iris
Muscle ciliaire
Sécrétion lacrymale
dilatation (mydriase)
paralysie (cycloplégie)
réduction
2. Cœur
fréquence
3. Vaisseaux sanguins
4. Bronches
accélérée
Blocage de la vasodilatation
Muscles bronchiques
Glandes bronchiques
Bronchodilatation
Arrêt de la sécrétion
5. Tractus gastro-intestinal
Glandes salivaires
Glandes gastriques
Motricité digestive
Arrêt de sécrétion (bouche sèche)
Arrêt de la sécrétion basale mais aucun effet sur
la sécrétion stimulée par les aliments ou nicotine.
Diminuée (effet spasmolytique)
6. Vessie
7. Système nerveux central
Maladie de Parkinson
Troubles vestibulaires (cinétoses)
Relâchement musculaire
Arrêt de la rigidité et du tremblement
amélioration
Pharmacologie clinique des
antimuscariniques
Neurologiques
• Maladie de Parkinson : c’est une maladie caractérisée par
une activité cholinergique élevée et un déficit en activité
dopaminergique. Le traitement de cette maladie est poly-
pharmaceutique combinant un antimuscarinique avec un
agent « dopaminelike » (levodopa).
• Cinétoses « mal de mer », les antimuscariniques étaient
utilisés jadis. Aujourd’hui on leur préfère les
antihistaminiques.
Ophtalmologiques
• Mesure de l’erreur de réfraction chez les
sujets peu coopératifs comme les enfants.
• Examen ophtalmoscopique de la rétine est
facilité par la mydriase.
• Prévention de la formation de synéchies en
cas d’uvéite, iridocyclite.
Les anti-muscariniques utilisés en
ophtalmologie
Médicaments
Durée de la mydriase
(en jours)
Durée de la cycloplégie
(en jours)
Atropine
Scopolamine
Homatropine
Cyclopentolate
Tropicamide
7-8
3-7
11-3
1
1/4
7-12
3-7
1-3
¼ - 1
¼
Gastro-entérologiques
• Les anti-muscariniques avaient été utilisés jadis
dans le traitement de l’ulcère, ils sont
actuellement dépassés depuis l’avènement des
anti H2.
Ils sont utilisés dans le traitement de la diarrhée
du voyageur et dans les situations ou l’on désire
arrêter des spasmes digestifs (spasmolytiques).
Respiratoires
• Prémédication des malades a opérer en cas
d’administration d’anesthésiques volatils irritant les
bronches et pouvant générer un laryngospasme avec un
encombrement bronchique.
• Asthme bronchique : l’Ipratropium qui est un analogue
synthétique de l’atropine a été recommandé dans le cas
ou l’on décèle une hyperactivité bronchique du nerf
vague (indication restreinte par conséquent).
Intoxications aux
parasympathomimétiques
Intoxication aux organophosphorés (insecticides,
gaz de combat) :
• l’atropine arrête les effets muscariniques de
l’excès d’acétylcholine, mais il ne faut pas oublier
que les effets centraux et musculaires
(récepteurs nicotiniques) ne sont pas améliorées
par l’administration d’atropine.
• La pralidoxime présente les mêmes avantages et
inconvénients que l’atropine.
Intoxication aux champignons
• intoxication immédiate : elle a lieu 15 a 30 mn après
l’ingestion du champignon qui est l’Amanita Muscaria.
Les signes sont ceux d’une hyperactivité
parasympathique (nausées, vomissements, diarrhée,
tachycardie réflexe, vasodilatation, sudation etc…) Le
traitement se fait par l’atropine.
• Intoxication différée : elle se manifeste après 6 a 12
heures de l’ingestion du champignon Amanita
Phalloides.
Elle est gravissime du fait de l’existence d’une
hépatotoxine entraînant une nécrose hépatique (et
même rénale). L’atropine n’a pas d’efficacité dans ce
cas (exsanguino-transfusion).
Amanita phalloide
Effets toxiques des parasympatholytiques
• Les effets indésirables sont marqués par une
sécheresse de la bouche, une vision floue,
rétention urinaire chez la personne âgée.
• Les signes d’intoxications aigues sont une
mydriase, une tachycardie, hallucinations,
agitation, hyperthermie.
• Le traitement de l’intoxication se fait a base de
physostigmine.
Contre indications
• Glaucome : les anti-muscariniques augmentent la
pression intra-oculaire et diminuent l’angle irido-cornéen.
Ils sont contre indiqués en cas de glaucome a angle
fermé. (risque de cécité du patient).
• Rétention urinaire : se manifestant chez les sujets qui
souffrent d’hyperthrophie de la prostate. Il faut être
prudent lors de l’utilisation d’atropine chez l’homme âgé.
• Ulcère gastrique : l’atropine en retardant le remplissage
gastrique aggrave la symptomatologie de la maladie
ulcéreuse.
• FIN
|
République Algérienne Démocratique et Populaire. Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique. Université d’Alger. Faculté de Médecine. Département de Médecine
Pharmacologie 3ème année de médecine
INTRODUCTION A L’ETUDE DES ANTIBIOTIQUES
Partie I
2021-2022
Introduction
• Les antibiotiques ont incontestablement fait reculer la mortalité liée aux
maladies infectieuses.
Ils doivent être choisis en fonction de leur
efficacité sur la bactérie à combattre, ce qui peut être testé grâce à un
antibiogramme.
• Lorsqu’ils sont utilisés de façon irrationnelle, ils peuvent être source
d’échec thérapeutique et le développement de résistance.
Définition d’un antibiotique
Substance
chimique
produite
par
différents micro‐organismes
(champignon ou bactérie) ou par synthèse chimique, ils ont pour rôle la
suppression
de
la
croissance
et
ou
la
destruction
des
micro‐organismes pathogènes sans affecter l'hôte (cellules eucaryotes).
Mode d’action des ATB
Aminoglycosides
Macrolides
Acide fusidique
Phénicolés
Tétracycline
Oxazolidinones
Fluoroquinlones
Azoles
Rifamycines
Sulfamides,
rifampicines
Autres
mécanismes
Polymyxines
Beta lactamines
Glycopeptides
Fosfomycine
Les déterminants de la réponse ATB
Age, fonction
rénale, hépatique ,
grossesse
Génétique ,
immunité, affection
associé (résorption
faible en cas de
diabète)
Bactérie
Patient
Site infecté
Toxicité
Pharmacocinétique
Résistance
Bactéricidie
Pharmacodynamie
ATB
PRINCIPALE CAUSES D’ÉCHEC
D’UN TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE
Echecs pharmacologiques
- Traitement de durée ou dose insuffisantes.
- Mauvaise Pénétration dans l’organe cible tel : prostate, méninge, os, végétation.
- Inactivation in situ: pus, hématome.
- Effet obstruction: foyer purulent creux (ex: une bronche sténosée par un cancer en
aval d’une pneumonie etc.)
Echecs liés au microorganisme
- Méconnaissance du germe
- Acquisition de résistance pendant le trt
- Antagonisme entre ATB
- Bactéricidie insuffisante
- Persistance bactérienne
Echecs liés aux patients
Traitement mal observé
Vomissement, diarrhée,
Collapsus et injections IM
Incident de perfusions et injection IV
Hôtes immunodéprimés.
Faux échecs
Diagnostic erroné,
Maladie sous-jacente non influencée par les ATB,
Inactivation de l’ATB avant administration
- Fièvre par intolérance
Pharmacologie des ATB
Pharmacologie
Pharmacocinétique
Pharmacodynamie
Devenir de l’ATB dans
l’organisme ADME
Effets de l’ATB sur le
microorganisme
conséquence de sa liaison aux
constituants de la bactérie
Effet
Thérapeutique
E. I
Pharmacodynamie des ATB
La pharmacodynamie est l’effet biologique de l’ATB = empêcher la bactérie
responsable de l’infection de se multiplier. Deux mécanismes:
Bactériostatiques
=
arrête la croissance
bactérienne
CMB est très
supérieure à la
CMI
Tétracyclines,
sulfamides,
Bactéricides
=
tue les bactéries
CMB
sensiblement
égale à la CMI
B lactames,
Aminosides,
glycopéptides,
fluoroquinolones
CMB: Concentration minimale bactéricide, la plus faible concentration d’ATB
capable de tuer 99,99 % d’une population bactérienne en 18‐24 heures
CMI: Concentration minimale inhibitrice. La plus faible concentration capable
d’inhiber la croissance bactérienne en 18‐24 heures
Propriétés requises pour un antibiotique
Pas de
développement
de résistance.
Efficacité non
diminuée par les:
liquides
physiologiques,
protéines
plasmatiques,
enzymes tissulaires.
Activités
antibactériennes
sélective et
efficace.
Bactéricide plutôt
que
bactériostatique
Niveau max
rapide et
maintenu dans
le plasma, le
LCR, les
humeurs ainsi
que les tissus.
Propriétés
idéale
d’un ATB
Sélection d’un antibiotique
Se poser la question:
est-il nécessaire de
donner un ATB ?
Si oui (interrogatoire et
examen clinique); il
faut avoir des
connaissances ou
idées:
1. Sur les agents
rencontrés dans le lieu
ou la période de
l’année où l’on se
trouve.
2. Bactériologie
3. Sensibilité aux ATB
4. Nature de l’affection
5. Pénétration de l’ATB jusqu’à
l’origine de l’infection (barrière
hémato-encéphalique, tissus
enflammés).
6. Effets
Indésirables
Voies d’administration des ATB
Voie Intra-veineuse.
Indiquée dans:
Les collapsus vasculaires.
Nécessité d’avoir une [C] d’ATB élevée.
Voie IM douloureuse.
Si injection IV rapide: élimination rapide:
mise en place d’une perfusion continue
Risque d’interaction en cas d’association
Voie Intra Musculaire
Douloureuse si peu de tissus adipeux
(enfants, sujet âgés).
Parfois nécessité de l’association avec un
anesthésique local (procaïne pénicilline).
Voie Intra-Rachidienne
Réservée à des indications précises
l’ATB
peut
être
administré
directement au contact du SNC.
Des médicaments peuvent être
soit en anesthésie, soit à
:
thérapeutiques
anti-
corticoïdes,
fins
injectés
des
antibiotiques,
cancéreux, etc.
de
Risques
lésion
conséquences
directe,
d'hématome ou d'infection, parfois
aux
dramatiques,
voire mortelles, s'il y a erreur de
médicament
dose
ou
notamment.
de
Voie orale
Peu couteuse, rapide, non traumatisante.
Inconvénients:
Certains ATB ne peuvent pas être administrés par voie
orale.
Risque d’interaction alimentaire,
Irritation du tube digestif avec certains.
Résistance de la flore bactérienne saprophyte.
Colites pseudo membraneuses en cas de traitement
prolongé.
Voie Cutanée
Pour des lésions locales.
La forme crème est à réserver aux lésions suintantes
ou macérées au niveau des plis
La forme pommade est à réserver aux lésions sèches.
Limiter la fréquence et l’utilisation des formes
dermatologiques pour ne pas favoriser l’apparition de:
•Résistance
•Sensibilisation de la peau
•Passage dans la circulation générale
Association des antibiotiques
Infection
à
plusieurs
germes
Diminuer
la toxicité
Indications
Diminuer
l’emergence
de souches
résistantes
Traitement
des
infections
sévères
Obtenir
une
synergie
Antibiothérapie prophylactique
Protéger des sujets
non malades contre
une invasion
Recommandée
Prévention d’une
surinfection
(maladie aigue ou
chronique).
Prévention
d’une
dissémination
microbienne.
Effets indésirables des antibiotiques en général
Effets Indésirables
Exemples d’Antibiotiques incriminés
Allergiques
pénicillines, céphalosporines
Hématologiques : anémie aplasique
chloramphénicol
Digestifs:
Ulcération des muqueuses
Grossesse : risque de malformations
Hépatique
Rénal
Auditif
Neurologiques
Tétracyclines lincomycine.
Chloramphénicol
Tétracyclines lincomycine.
Anti tuberculeux
néomycine, gentamycine,
kanamycine, colistine,
Rifampicine
néomycine, gentamycine,
kanamycine, colistine, tétracyclines.
streptomycine, Kanamycine
Cyclosérine
Perturbations de la flore intestinale en cas
pénicillines, céphalosporines et les
Effets
indésirables
des ATB
• Merci de votre attention
|
SYMPATHOLYTIQUES
Dr W.DJAFRI DELAWAR
Pharmacologue clinicienne
SERVICE MI CHU BEJAIA
ADRÉNOLYTIQUES ALPHA OU
ALPHA BLOQUANTS
Pharmacologie fondamentale des adrénolytiques
• Effets cardio-vasculaires: le tonus artériolaire (et
veineux) est déterminé essentiellement par
l’activité des récepteurs alpha du muscle lisse
vasculaire.
• Les alpha bloquants: responsables de diminution
de la résistance vasculaire et de la pression
artérielle. La diminution du tonus vasculaire est
accompagnée d’hypotension orthostatique et de
tachycardie réflexe.
Adrénolytiques alpha
Phentolamine (alpha 1 et alpha 2)
• Antagoniste compétitif non sélective des récepteurs
adrénergiques alpha 1 et alpha 2.
• Vasodilatation par un effet de blocage du récepteur alpha
(réduction des résistances vasculaires périphériques) et par
une action non-adrénergique sur le muscle vasculaire.
Adrénolytique alpha
Prazosine; Urapidil: alpha 1
• alpha bloquant sélectif des récepteurs alpha 1, peu
d’affinité pour le récepteur alpha 2.
• Relâchement du tonus artériel et veineux et donc
diminuent les résistances vasculaires périphériques et la
pression artérielle
Adrénolytiques alpha
Tolazoline alpha 1 et alpha 2
• Effets semblables à la phentolamine, mais présente une
biodisponibilité moindre.
• Alpha bloquant non sélectif (alpha1 et alpha2)
• Les indications thérapeutiques de la tolazoline sont
réduites dans les affections entraînant une
vasoconstriction.
Adrénolytiques alpha
Phenoxybenzamine alpha 1
• Bloqueur irréversible du récepteur alpha
possédant une longue durée d’action (14 a 18
heures). Elle a une action sélective sur le récepteur
alpha 1, moins prononcée que la prozacine.
• Phenoxybenzamine bloque la vasoconstriction , et
réduit le tonus sympathique, quand celui-ci se
trouve élevé.
• Les effets indésirables: hypotension orthostatique,
fatigue,
trouble de l’éjaculation,
tachycardie,
nausée, somnolence.
ADRÉNOLYTIQUES ALPHA
PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Phéochromocytome
Tumeur médullo-surrénale : libère l’adrénaline et noradrénaline. Le
tachycardie,
malade manifeste une hypertension artérielle,
troubles du rythme cardiaque.
• Diagnostic: mesure de métanéphrines de normétanéphrines ou de
l’ac. 3-4 hydroxymandélique (VMA) urinaires ou plasmatiques.
• La phentolamine et la phenoxybenzamine sont utiles.
• Perfusion
de
phentolamine:
moyen
diagnostic
du
phéochromocytome
• Les alpha bloquants sont utiles dans la préparation à l’intervention
du malade. Ils évitent les pics hypertensifs lors de la manipulation
en per-opératoire de la tumeur.
• La phénoxybenzamine est utilisé aussi en cas de traitement
chronique de patients présentant des phéochromocytome non
opérable avec métastases par exemple.
ADRÉNOLYTIQUES ALPHA
PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Hypertension artérielle chronique
• La prazocine peut être utilisée en cas de
traitement de l’H.T.A. légère à modérée.
• L’effet indésirable majeur de la prazocine
reste l’hypotension orthostatique qui risque
d’être sévère lors de l’administration de la
première dose.
ADRÉNOLYTIQUES ALPHA
PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Affections vasculaires
périphériques
• La maladie de Raynaud qui est caractérisée par
une vasoconstriction périphérique réversible, peut
être améliorée par un traitement à la
phentolamine, tolazoline, prazocine ou
phenoxybenzamine.
• Leur effet sur le syndrome de Raynaud est
modeste et répondent mieux aux anticalciques.
ADRÉNOLYTIQUES ALPHA
Ischémies iatrogènes
PHARMACOLOGIE CLINIQUE
• Les ischémies iatrogènes
Elles sont provoquées par une effraction extravasculaire de
la noradrénaline ou un agoniste alpha lors d’une
administration intraveineuse. Dans ce cas
l’agoniste
provoque une ischémie des tissus au voisinage de la veine
par vasoconstriction, que l’on peut
stopper grâce a
l’administration de phentolamine.
ADRÉNOLYTIQUES BÊTA
OU BÊTABLOQUANTS
Pharmacologie des adrénolytiques bêta
• Les
empêchent
bêtabloquants
des
catécholamines et autres agents bêta stimulants.
Il
existe quelques différences dans les effets antagonistes
bêta en fonction des affinités pour les récepteurs bêta 1
et bêta 2.
l’action
• A coté de ces différences, d’autres liées aux effets
propriétés
stabilisants
pharmacocinétiques de chaque médicament de cette
classe thérapeutique.
de membrane
aux
et
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
DES BÊTA BLOQUANTS
Médicament
Sélectivité
Activité
Agoniste
partielle
Effets
Stabilisant
membrane
Demi-vie
(h)
Biodisponib
ilité
(%)
Acébutolol
Aténolol
Bisoprolol
Carvédilol
Labétalol
Nadolol
Pindolol
Propranolol
Timolol
B.1
B.1
B1
0
0
0
0
0
0
+
0
0
0
+
0
0
+
0
0
0
0
0
+
+
0
3-4
6-9
11 (F&R)
8 (Foie)
6
14-24
3-4
4-6
4-5
50
40
88
25
35
33
90
30*
50
Β-BLOQUANTS
EFFETS SUR LE SYSTÈME CARDIO-
VASCULAIRE
Les Bêta bloquants diminuent la pression artérielle. Les
mécanismes impliqués dans cette baisse de T.A.
sont :
• cardiaques : par effet inotrope négatif.
• Vasculaires : par une vasodilatation secondaire au
blocage des récepteurs bêta 2 adrénergiques.
Autonomes : par un blocage du système
nerveux sympathique ayant des conséquences
sur le système rénine-angiotensine-aldostérone.
Β-BLOQUANTS
EFFETS SUR LE SYSTÈME CARDIO-
VASCULAIRE
• Bradycardie
• Réduction de la contractilité myocardique
• Diminution du débit cardiaque ;
• Bronchoconstriction.
Β-BLOQUANTS
EFFETS SUR LE SYSTÈME CARDIO-
VASCULAIRE
• Le blocage du récepteur bêta 2 du muscle lisse
bronchique conduit a une bronchoconstriction.
• Les bêta 1 sélectifs, comme l’acébutolol ou l’aténolol,
devraient avoir moins d’effets bronchoconstricteurs. En
pratique une telle hypothèse s’avère souvent fausse,
car la sélectivité n’est jamais absolue, et il y a toujours
une petite interaction avec les récepteurs bêta 2.
• Mieux éviter toute utilisation de bêtabloquants chez le
sujet asthmatique.
Β-BLOQUANTS
EFFETS OCULAIRES
• Les bêta bloquants réduisent la pression
intraoculaire chez le glaucomateux par
diminution de la production d’humeur
aqueuse.
Β-BLOQUANTS
EFFETS MÉTABOLIQUES ET ENDOCRINIENS
inhibent
• Les bêta bloquants
la glycogénolyse
hépatique, d’où une hypoglycémie aggravée
chez les sujets diabétiques insulino-dépendants ou
pancréatectomie, et lord d’une insuffisance en
glucagon (hormone hyperglycémiante).
• Les
bêta
bloquants
responsables
d’augmentation de la concentration plasmatique
en triglycérides (VLDL) et une diminution de la
concentration en lipoprotéines (HDL).
sont
Β-BLOQUANTS
AUTRES EFFETS
• Un effet anesthésique local est possible par une
action dite de stabilisation membranaire, due a un
blocage localisé des canaux a sodium.
• C’est un effet obtenu à des doses élevées par
rapport à ce que nous utilisons habituellement en
thérapeutique.
PHARMACOLOGIE CLINIQUE DES
Β-BLOQUANTS
• En première intention: hypertension artérielle et
traitement prophylactique des crises d’angor stable
• Insuffisance coronaire
• Insuffisance cardiaque chronique stable :
carvédilol, bisoprolol, métoprolol LP, nébivolol (AMM
dans cette indication)
Β-BLOQUANTS
CARDIOPATHIES ISCHÉMIQUES
• Les bêta bloquants réduisent le travail cardiaque et
la consommation d’oxygène par le myocarde. Ils
améliorent les troubles d’efforts de l’angor.
• Amélioration de la morbimortalité en cas d’infarctus
du myocarde, lors d’une administration prolongée
des bêta bloquants.
Β-BLOQUANTS
TROUBLES DU RYTHME CARDIAQUE
• Les bêta bloquants
le
traitement des arythmies supra-ventriculaires et
ventriculaires.
sont efficaces dans
• flutter auriculaire et fibrillations: les bêta bloquants
augmentent la période réfractaire cardiaque, ce
qui diminue les excitations cardiaques.
• Efficaces dans
ectopiques
secondaires aux effets des catécholamines.
les extrasystoles et
d’excitabilité
les
foyers
ventriculaire,
Β-BLOQUANTS
GLAUCOME
• Timolol opht abaisse la pression intraoculaire par
diminution de la production d’humeur aqueuse
par le corps ciliaire.
• Effets secondaires cardiaques et bronchiques ont
été observés chez certains malades traités au
timolol intraoculaire: recommander au malade de
faire une pression digitale sur l’angle interne de
l’œil, lors de l’administration de ce médicament).
Β-BLOQUANTS
HYPERTHYROÏDIE
• L’hyperthyroïdie est marquée par une activité
adrénergique importante, particulièrement sur le
cœur.
• Le propranolol agit en bloquant les récepteurs
adrénergiques et probablement aussi par un
blocage de la reconversion périphérique de la
thyroxine en tri-iodothyronine.
Β-BLOQUANTS
TROUBLES NEUROLOGIQUES
• Migraine: efficacité du propranolol
• Tremblements musculaires,
• Les manifestations somatiques des états d’anxiété.
PRÉCAUTION D’EMPLOI DES
BÊTABLOQUANTS ET
Effets relativement rares: fièvre, éruptions cutanées et des effets sur le
système nerveux central (fatigue, insomnies ; état dépressif).
Les bêtas bloquants non sélectifs
• Aggravent l’état asthmatique et les syndromes obstructifs bronchiolaires.
• Précautions en cas d’infarctus du myocarde et d’insuffisance cardiaque
compensée. Il a été rapporté des accidents d’insuffisance cardiaque lors
d’emploi de faibles doses de propranolol chez certains individus (existe-t-il
une sensibilité particulière chez certaines personnes)
• Interactions avec des anticalciques comme le vérapamil : bradycardie,
hypotension, troubles de la conduction intracardiaque, insuffisance
cardiaque ont été rapportées (attention à l’association du timolol
intraoculaire et de vérapamil oral ).
• Ne jamais interrompre brusquement un traitement chronique aux bêtas
bloquants, risques d’aggravation des affections ischémiques cardiaques.
•
Les bêtabloquants sont responsables d’accidents hypoglycémiques chez le
sujet diabétique insulinodépendant ( bien ajuster la dose d’insuline).
• Les bêtas bloquants peuvent masquer les signes d’hypoglycémie et
d’hyperthyroïdie
LES EFFETS INDÉSIRABLES
Sont rares si les contre-indications sont respectées
• bradycardie,
• Décompensation cardiaque,
• insuffisance cardiaque,
• vasoconstriction des extrémités,
• cauchemars et insomnies,
• aggravation d’un asthme ou d’un syndrome
respiratoire obstructif,
• épisodes hypoglycémiques chez les sujets
diabétiques traités par insuline.
SYMPATHOLYTIQUES À ACTION
CENTRALE
Méthyldopa et clonidine : réduisent le flux sympathique
provenant des centres vasopresseurs du tronc cérébral.
• Méthyldopa alpha 2 présynaptique
Action agoniste présynaptique quasi-sélectif de type
alpha-2 diminuant la tension artérielle du patient en
inhibant la libération des neurotransmetteurs
catécholaminergiques de ces voies et noyaux bulbaires
Elle est transformée en alpha-méthyl noradrénaline qui
stimule les centres adrénergiques au niveau central et,
intervient comme faux transmetteur (libérée à la place
de la noradrénaline) à la partie périphérique.
Sympatholytiques à action centrale
Clonidine
Clonidine : alpha 2 présynaptique
Action hypotensive en agissant sur les récepteurs alpha
centraux
La clonidine stimule les récepteurs présynaptiques α2,
ce qui réduit la sécrétion de nor-adrénaline aux
terminaisons sympathiques.
Elle diminue la pression artérielle sans tachycardie ni
baisse de la contractilité.
Elle potentialise l’effet des agents d’anesthésie et des
opiacés, prolonge la durée de l’anesthésie
locorégionale et diminue la réponse au stress.
|
LES ANTI-INFLAMMATOIRES
Cours 3ème année de
médecine
Dr Mameche
LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON
STEROIDIENS
AINS
RAPPEL SUR L'INFLAMMATION
• L'inflammation est un processus qui permet la protection et/ou réparation d'un tissu
agressé.
• Les 4 principaux signes de l'inflammation sont :
• vasodilatation et rougeur ;
• sensation de chaleur ;
• sensation de douleur ;
• œdème.
• La production par notre organisme de certaines prostaglandines permet le processus
inflammatoire.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES DES AINS
Les AINS ont 3 actions pharmacologiques :
• anti-inflammatoire : traitement de l'inflammation ;
• antalgique : traitement de la douleur ;
• antipyrétique : traitement de la fièvre.
MÉCANISME D'ACTION DES AINS
INDICATIONS DES AINS
• En rhumatologie/traumatologie: le traitement symptomatique des rhumatismes inflammatoires
chroniques, de la spondylarthrite ankylosante, de la polyarthrite rhumatoïde, de lombalgies, etc.
• En ORL/stomatologie : le traitement symptomatique de la douleur au cours des manifestations
inflammatoires ORL et stomatologiques ;
• En gynécologie : le traitement des menstruations douloureuses ;
• autres : le traitement des douleurs aiguës postopératoires, des coliques néphrétiques, etc.
• La prescription des AINS est de courte durée, c'est-à-dire moins de 7 jours, sauf en rhumatologie où ils
sont parfois utilisés pour le traitement de maladie inflammatoire chronique.
LES DIFFÉRENTES CLASSES D’AINS
LES DIFFÉRENTES CLASSES D’AINS… SUITE…
LES CONTRE INDICATIONS
LES EFFETS INDÉSIRABLES
• toxicité digestive : le plus fréquent. gastralgies, nausées, ulcères gastroduodénaux peuvant se compliquer
d'hémorragie digestive. Pour réduire la sévérité de ces complications digestives, prescrire un médicament
réduisant l'acidité gastrique (comme par exemple un médicament inhibiteur de la pompe à protons :
oméprazole comprimé 20 mg/j). Cette toxicité est moindre avec les coxibs;
• toxicité rénale : insuffisance rénale aiguë, hypertension artérielle par rétention hydrosodée dans le
compartiment vasculaire ;
• toxicité allergique : prurit, éruptions cutanées (dont certaines potentiellement mortelles comme le
syndrome de Lyell), œdème de Quincke, crise d'asthme, voire un choc anaphylactique ;
• toxicité hépatique : élévation des transaminases (ASAT et ALAT), et plus exceptionnellement survenue
d'hépatites ;
• toxicité gynéco-obstétricale : les AINS exposent le fœtus à une fermeture du canal artériel et une
insuffisance rénale au cours du 3e trimestre de la grossesse. Ils sont donc contre-indiqués à ce moment ;
• toxicité neuropsychique : céphalées, vertiges, acouphènes, etc.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES AVEC LES AINS
• La prise de 2 AINS, à éviter car elle augmente le risque des effets indésirables ;
• association AINS et antiagrégant plaquettaire : elle augmente le risque de saignement ; les AINS possédant une
activité antiagrégante;
• AINS et AVK : augmentation du risque hémorragique car l'AINS se fixe préférentiellement à l'albumine
plasmatique et provoque une augmentation de la forme libre et donc active de l'AVK. Si association, faire un
INR pour suivre l'activité de l'AVK et au besoin revoir la posologie de l'AVK ;
• AINS et méthotrexate : l'AINS entre en compétition avec le méthotrexate pour se lier sur l'albumine
plasmatique. il augmente la forme libre de méthotrexate et augmente donc le risque de toxicité
hématologique du méthotrexate.
• AINS et lithium : risque de surdosage en lithium. Le lithium est indiqué dans le traitement préventif des rechutes
des troubles bipolaires ;
• Phénylbutazone et sulfamide hypoglycémiant : risque d'hypoglycémie car l'AINS a une plus grande affinité à
l'albumine plasmatique que le sulfamide hypoglycémiant. Il augmente donc la forme libre du sulfamide
hypoglycémiant.
LES ANTI-INFLAMMATOIRES
STÉROÏDIENS
AIS
INTRODUCTION
• Les AIS sont aussi appelés les corticoïdes ou les glucocorticoïdes.
• Les glucocorticoïdes sont représentés par les hormones naturelles, la cortisone et
l’hydrocortisone, sécrétées par la corticosurrénale, et par des produits synthétiques.
• Ils ont une action antiallergique, anti-œdémateuse et anti-inflammatoire plus puissante
que les AINS.
ACTIONS DES GLUCOCORTICOÏDES
Ont de nombreux effets importants qui permettent de comprendre leurs effets secondaires :
• Action anti-inflammatoire : sont les anti-inflammatoires les plus puissants.
• Action immunosuppressive : agissent sur les lymphocytes T et les lymphocytes B.
• Action hyperglycémiante : transforment les protides en glucides,
• Hypercatabolisme des protides : responsable de l’arrêt de la croissance chez le jeune et d’ostéoporose.
• Action hyperlipémiante par augmentation de la synthèse hépatique des triglycérides, responsable du faciès
cushingoïde lors des traitements prolongés.
• Rétention hydrosodée : élimination rénale de potassium et rétention de sodium et d’eau avec un risque
d’oedème.
• Déminéralisation osseuse par inhibition de l’absorption intestinale du calcium ce qui explique la
décalcification osseuse et les fractures observées lors du traitement au long cours par les corticoïdes.
• Action sur l’hypophyse : diminuent la sécrétion d’ACTH (hormone de l’antéhypophyse), l’activité
thyroïdienne et l’activité sexuelle.
• Système nerveux central : action euphorique, dans les cas les plus graves, état d’excitation important.
• Estomac : provoquent une hypersécrétion d’acide chlorhydrique avec des risques d’ulcères.
INDICATIONS DES CORTICOÏDES
PRINCIPES D’UTILISATION DES CORTICOÏDES
Les modalités d’administration recommandées sont :
• la prise orale unique le matin vers 8 heures.
• Si fortes doses, les fractionner en deux prises avec la principale posologie à 8 heures du matin et l’autre dans
l’après-midi, par exemple 2/3 à 8 heures et 1/3 à 15 heures.
• Les conséquences métaboliques et hormonales doivent être recherchées et prévenues par :
– mesures diététiques : régime désodé, limitation des sucres d’absorption rapide, régime riche en laitage, apport
de sels de potassium ;
– mesures hygiéniques : activité physique régulière ;
– mesures thérapeutiques: prévenir l’ostéoporose cortisonique, par 1 g de calcium par jour avec ou sans vitamine
D ; ou 50 μg de fluor par jour avec vitamine D et calcium ;
– la prévention de la maladie ulcéreuse gastro-duodénale : par des pansements gastriques et les anti-acides.
doivent être pris à distance des corticoïdes car ils sont susceptibles de limiter l’absorption intestinale des
corticoïdes.
• Il ne faut jamais arrêter brusquement un traitement aux corticoïdes, mais progressivement en diminuant les
doses de 1 mg toutes les 2 à 3 semaines. On pourra également stimuler la surrénale par injection d’ACTH.
EFFETS INDESIRABLES DE LA CORTICOTHÉRAPIE
• sensibilité aux infections : accrue par diminution de la défense de l’organisme aux infections en
inhibant les réactions immunitaires.
• accidents digestifs : gastralgies et brûlures, mais les plus redoutables sont les perforations
gastro-duodénales.
• hypocorticisme et aplasie surrénale: si traitements prolongés ou à doses excessives. survient
soit immédiatement à l’arrêt du traitement soit longtemps après. La corticosurrénale pourra
être relancée à nouveau par injection d’ACTH.
• ostéoporose: est un des plus redoutables accidents métaboliques.
• retard de croissance: particulièrement chez l’enfant traité. Il est préférable d’employer une
corticothérapie alternée un jour sur deux.
• altérations cardiovasculaires et rénales : la rétention hydrosaline entraîne des œdèmes avec
prise de poids.
AUTRES EFFETS INDESIRABLES ..
• hypokaliémie : troubles cardiaques, myasthénie, et crampes musculaires (une
supplémentation en potassium).
• altérations métaboliques : Le régime sera pauvre en graisses pour éviter l’obésité et
l’hypercholéstérolémie Les corticoïdes sont hyperglycémiants et peuvent entraîner un
diabète cortisonique bénin chez des sujets prédisposés.
• troubles du comportement : nervosité, insomnie. Parfois une euphorie aboutissant à un
véritable état psychotique.
• Effets ophtalmologiques : Le glaucome cortisonique, cataracte cortisonique ,
choriorétinopathie séreuse centrale, rétinite virale, retard de cicatrisation cornéenne,
exophtalmie cortico-induite.
CORTICOÏDES ET DIABÈTES
LES EFFETS DÉLÉTÈRES DES CORTICOÏDES
vergetures
Hirsutisme
Facies lunaire
Lipodystrophie
Ostéoporose
SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
Les précautions découlent des nombreux effets secondaires.
• Avant le traitement — On dépistera :
– l’ulcère gastro-duodénal : contre-indication formelle en raison du risque de perforation ;
– la tuberculose : risque de réveil ce qui justifie une radiographie thoracique de dépistage avant
traitement ;
– le diabète sucré peut être aggravé sous corticoïdes ;
– l’insuffisance rénale ;
– l’hypertension et les maladies cardio-vasculaires ;
– les antécédents psychiques ;
– l’ostéoporose, complication très grave, doit être prévenue.
SUITE …
• Pendant le traitement
Surveillance clinique.
– le poids corporel, la diurèse et la tension artérielle ;
– les modifications du psychisme ;
– les radiographies de la colonne vertébrale (ostéoporose).
Surveillance biologique.
– la glycémie et la glycosurie surtout si le malade a une tendance au diabète. Le diabète est une contre-indication
aux corticoïdes ;
– la vitesse de sédimentation qui permet de juger l’amélioration et de régler ainsi la posologie ;
– le dosage du cholestérol sanguin qui est intéressant chez des sujets artérioscléreux ;
– l’état fonctionnel de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien.
Le régime : doit être pauvre en glucides et en lipides et riche en protides en raison du catabolisme
important de ceux-ci. Il doit être sans sel ou modérément salé, pour éviter la rétention de chlorure de sodium
et d’eau. L’existence d’oedèmes ou d’hypertension exige la prescription d’un régime désodé strict.
SUITE …
Des médicaments préventifs sont co-prescrits :
– Les sels de potassium (1 à 3 g par jour) remédient à la fuite urinaire de potassium provoquée par les
corticoïdes.
– Les antibiotiques permettent de lutter contre les incidents infectieux intercurrents.
– Les anti-acides pour neutraliser l’acidité gastrique.
– Les hypnotiques et les tranquillisants si le malade est insomniaque, pour éviter l’insomnie il est
préférable de ne pas donner de corticoïdes après 16 heures.
– L ’hormone mâle (100 mg par mois) combat le catabolisme protidique et protège le cortex surrénal.
– Le calcium et la vitamine D pour la prévention de l’ostéoporose, en cas de traitement prolongé.
CORTICOÏDES NATURELS
la cortisone et l’hydrocortisone (ou cortisol), hormones secrétées par la corticosurrénale qu’on utilise
sous forme d’acétate.
• L’acétate de cortisone est utilisé par voie orale ou par voie générale, à des doses de 20 à 30 mg
par jour, par voie locale (collyres, pommades, gouttes, aérosols).
• L’acétate d’hydrocortisone est administré par voie orale, par voie intra-articulaire (solution à 25
mg par mL) et par voie locale (collyres, pommades, etc.). Son action anti-inflammatoire est un peu plus
puissante que celle de la cortisone.
• L’hémisuccinate d’hydrocortisone est une forme soluble dans l’eau, d’action rapide, utilisée par
voie intraveineuse. C’est une corticothérapie d’urgence chez les malades dans le coma ou en état de
collapsus cardio-vasculaire (25 à 600 mg).
CORTICOÏDES : CARACTÉRISTIQUES ET EQUIVALENCES
MERCI DE VOTRE ATTENTION
|
Parasympatholytiques ou
anticholinergiques
Dr W.DAFRI DELAWAR
Faculté de médecine d’Alger
• Les parasympatholytiques sont divisés en deux
groupes :
• les antimuscariniques
• les antinicotiniques.
Pharmacologie fondamentale des
antimuscariniques
• Bloquent l’action de l’acétylcholine au niveau des fibres
nerveuses cholinergiques.
• Ils bloquent aussi, les récepteurs des muscles lisses non
innervés par les fibres cholinergiques.
• Ils sont appelés aussi anticholinergiques.
• Les antimuscariniques naturels sont connus depuis
longtemps comme étant des produits cosmétiques
(Belladonna), des poisons, et les produits thérapeutiques.
• Le prototype de ces médicaments est l’atropine.
Origines des parasympatholytiques
• Atropine (hyoscyamine)
est extraite d’une plante:
Atropa belladonna.
• Scopolamine (hyoscine)
extraite de:
Hyosyanus niger.
Les autres dérivés
parasympatholytiques
Classés sur la base de leur structure chimique et applications thérapeutiques en :
a/ Amines quaternaires à usage en gastro-entérologie :
✓ Pipenzolate,
✓ Propantheline.
b/ Amines tertiaires à usage ophatalmologique :
✓ Cyclopentolate,
✓ Tropicamide.
c/ Amine quaternaire à usage dans l’asthme :
✓ Ipratropium.
d/ Amine tertiaire à usage dans la maladie de Parkinson :
✓ Benzatropine.
Pharmacodynamie
Mécanismes d’action
• L’atropine provoque un blocage réversible des effets de l’acétylcholine au niveau
des récepteurs muscariniques.
•
antagonisme compétitif au niveau du récepteur (le blocage peut être levé par une
concentration élevée d’acétylcholine ou un agoniste)
• L’efficacité des atropiniques dépend de la nature du tissu .
•
•
•
Les tissus glandulaires (salivaire et sudoral), bronchique sont les plus sensibles à l’atropine.
La muqueuse gastrique productrice d’acide moins sensibles,
le cœur et les muscles lisses présentent une sensibilité du type intermédiaire.
•
l’atropine est hautement sélective pour les récepteurs muscariniques
comparativement aux récepteurs nicotiniques.
Effets sur les organes
ORGANES
EFFETS
Œil
• Muscle sphinctérien de l’iris
• Muscle ciliaire
• Sécrétion lacrymale
dilatation (mydriase)
paralysie (cycloplégie)
réduction
Cœur
•
fréquence
Vaisseaux sanguins
Bronches
• Muscles bronchiques
• Glandes bronchiques
Tractus gastro intestinal
• Glandes salivaires
• Glandes gastriques
• Motricité digestive
Vessie
Système nerveux central
• Maladie de Parkinson
• Troubles vestibulaires (cinétoses)
accélérée
Blocage de la vasodilatation
Bronchodilatation
Arrêt de la sécrétion
Arrêt de sécrétion (bouche sèche)
Arrêt de la sécrétion basale, aucun effet sur
la sécrétion stimulée par les aliments, nicoti
Diminuée (effet spasmolytique)
Relâchement musculaire
Arrêt de la rigidité et du tremblement
amélioration
Pharmacologie clinique des
antimuscariniques
Neurologie
• Maladie de Parkinson : c’est une maladie
caractérisée par une activité cholinergique
élevée et un déficit en activité
dopaminergique. Le traitement de cette
maladie combine un antimuscarinique avec un
agent « dopaminelike » (levodopa).
Ophtalmologiques
• Mesure de l’erreur de réfraction chez les sujets peu
coopératifs comme les enfants.
• Examen ophtalmoscopique de la rétine est facilité par
la mydriase.
• Prévention de la formation de synéchies en cas
d’uvéite, iridocyclite.
Les antimuscariniques utilisés en
ophtalmologie
Médicaments
Atropine
Scopolamine
Homatropine
Cyclopentolate
Tropicamide
Durée de la
mydriase
(en jours)
7-8
Durée de la
cycloplégie
(en jours)
7-12
3-7
1-3
1
1/4
3-7
1-3
¼ - 1
¼
Gastro-entérologiques
• Les antimuscariniques avaient été utilisés jadis dans le
traitement de l’ulcère, ils sont actuellement dépassés
depuis l’avènement des anti H2.
• Ils sont utilisés dans le traitement de la diarrhée du
voyageur
• Spasmolytiques (antispasmodiques).
Respiratoires
• Prémédication (atropine) en cas d’anesthésie:
anesthésiques volatil irritant les bronches et
pouvant générer un laryngospasme avec un
encombrement bronchique.
• Asthme bronchique : l’Ipratropium a été
recommandé dans le cas de l’hyperactivité
bronchique du nerf vague.
Intoxications aux
parasympathomimétiques
•
•
intoxication aux organophosphorés (insecticides, gaz de combat)
Intoxication aux champignons
• Intoxication immédiate : elle a lieu 15 a 30 mn après l’ingestion
du champignon qui est l’Amanita Muscaria. Les signes sont
ceux d’une hyperactivité parasympathique (nausées,
vomissements, diarrhée, tachycardie réflexe, vasodilatation,
sudation etc…) Le traitement se fait par l’atropine.
• Intoxication différée : elle se manifeste après 6 a 12 heures de
l’ingestion du champignon Amanita Phalloides. Elle est
gravissime du fait de l’existence d’une hépatotoxine entraînant
une nécrose hépatique (et même rénale). L’atropine n’a pas
d’efficacité dans ce cas (exsanguino-transfusion).
Effets toxiques
sécheresse de la bouche ou xérostomie
rétention urinaire chez la personne âgée
•
• une vision floue,
•
• Constipation
• Tachycardie
Les signes d’intoxications aigues:
• mydriase,
•
tachycardie,
• hallucinations,
•
agitation, hyperthermie.
Le traitement: physostigmine.
Contre indications
• Glaucome : les antimuscariniques augmentent la
pression intra-oculaire et diminuent l’angle irido-
cornéen. Ils sont contre indiqués en cas de
glaucome a angle fermé. (risque de cécité du
patient).
• Rétention urinaire : adénome de la prostate.
Il faut être prudent lors de l’utilisation d’atropine
chez l’homme âgé.
|
Parasympathomimétiques
• Les parasympathomimétiques ou cholinomimétiques
• Médicaments agissant comme l’acétylcholine.
(cholinergiques) et leurs effets ressemblent à ceux que
l’on obtient lors de la stimulation du nerf vague.
Système nerveux autonome: parasympathique
SNC
Ganglion
ACh
Organe effecteur
Les récepteurs cholinergiques
• Différence entre récepteurs muscariniques et nicotiniques a des
agents
différents
effets
des
les
répercussions
sur
pharmacologiques.
• Certains médicaments
stimulent de façon sélective les
récepteurs muscariniques, tandis que d’autres les récepteurs
nicotiniques.
• De cette sélectivité des récepteurs pour les médicaments, des
en
pharmacologiques
exploitées
ont
été
propriétés
thérapeutique.
Mode d’action des parasympathomimétiques
• Les cholinomimétiques sont divisés en deux groupes :
• Action directe sur les récepteurs muscariniques ou nicotiniques,
ce sont les parasympathomimétiques directes.
• Action indirecte:
inhibition de l’acétylcholinestérase, qui
hydrolyse l’acétylcholine endogène provoquant ainsi une
accumulation d’Ach.
Cette dernière stimule les récepteurs cholinergiques. Ils sont
appelés par conséquent parasympathomimétiques indirectes.
Pharmacologies fondamentales
des parasympathomimétiques
directes
• Les
parasympathomimétiques
directes
peuvent être distingués à la base de leur
structure chimique en deux types :
esters de la
les
l’acétylcholine)
les alcaloïdes (comme la muscarine, la nicotine)
choline (chef de
file
Pharmacodynamie des esters de la choline
En
cas
parasympathique :
d’activation
du
système
nerveux
L’Ach libérée: action directe sur les R muscariniques
type
donner
pour
parasympathomimétiques ;
réponses
des
du
et
L’Ach entre en interaction avec
le système
de
inhibe
sympathique
noradrénaline (action se faisant via le récepteur
muscarinique). Cette action prouve qu’il y a une
modulation a l’échelle moléculaire du système par
une action indirecte du parasympathique.
libération
la
Les propriétés des esters de la choline
Ester de la choline
Sensibilité a la
cholinestérase
Effet
muscariniques
Effet nicotinique
Acétylcholine
chlorure
Méthacholine
chlorure
Carbachol chlorure
Béthanécol
chlorure
++++
++++
++++
+
0
0
++++
++
++
+
+++
0
0 : aucune sensibilité, aucun effet ; + : sensibilité a degré croissant avec le nombre de croix
inscrites.
Effets des parasympathomimétiques directes sur les organes
Organes
Réponses
1. Œil
Muscle sphinctérien de l’iris
Muscle ciliaire
Contraction (myosis)
Contraction pour vision de prés
2. Cœur
Nœud sinusal
Noeud auriculo-ventriculaire
Diminution de la fréquence cardiaque, arrêt vagal
Diminution de la vitesse de conduction, bloc AV
3. Vaisseaux sanguins
Vasodilatation
4. Bronches
• Muscles bronchiques
• Glandes bronchiques
5. Tractus gastro intestinal
Motricité
Sphincters
sécrétion
6. Vessie
détrusor
trigone et sphincter
7. Organes sexuels males
8. Glandes
Bronchoconstriction
sécrétion
Augmentation
Relâchement
stimulation
Contraction
relaxation
érection
Sécrétion
Pharmacologie fondamentale des
parasympathomimétiques indirectes
•
Les anticholinestérasiques sont utilisés surtout
comme insecticides, ils ont un emploi plus réduit
en thérapeutique.
Pharmacodynamie des parasympathomimétiques indirectes
Inhibition de l’acétylcholinestérase et provoquent ainsi une augmentation de la
concentration en acétylcholine endogène au niveau des récepteurs cholinergiques.
Les réponses pharmacologiques sont :
Effets de type muscarinique au niveau des organes innervés par le système
autonome.
Effets de type nicotinique, marqués par une stimulation suivie d’une paralysie
du ganglion autonome et du muscle squelettique.
Une stimulation suivie d’une dépression des sites cholinoceptifs du système
nerveux central.
Les effets pharmacologiques des anticholinestérasiques sont marqués aux
niveaux : oculaire, cardio-vasculaire, gastro-intestinal, le muscle squelettique.
Les effets sont semblables a ceux obtenus avec les sympathomimétiques
directes.
Substances utilisées
– Les inhibiteurs réversibles de l’acétylcholinestérase
Ils sont appelés ainsi, car la réversibilité du phénomène a lieu au bout
de 4 heures. Les substances exerçant cet effet sont : la physostigmine
et son dérivé synthétique la néostigmine.
– Les inhibiteurs irréversibles de l’acétylcholinestérase
forment des complexes stables avec
:
substances
Il s’agit de produits qui
l’acétylcholinestérase. Ces
parathion, malathion etc…
les gaz de combat : Di-isopropyl Fluoro Phosphate (DFP), tabun, sarin,
soman.
insecticides
sont
les
Pharmacologie clinique des parasympathomimétiques
Ophtalmologiques:
• Glaucome avec ses 2 types de glaucome acquis :
Le glaucome primaire : glaucome à angle fermé et à angle ouvert,
Le glaucome secondaire d’origine traumatique ou chirurgicale.
Suite …
Les parasympathomimétiques directes type muscariniques et
certains anticholinestérasiques, peuvent réduire la pression
intraoculaire en facilitant la circulation de l’humeur acqueuse,
et probablement en diminuant aussi le niveau de sécrétion de
cette dernière.
carbachol, méthacholine,
sont
La
pilocarpine,
-
recommandés en cas de glaucome.
-
physostigmine, sont aussi
glaucome.
Parmi
les anticholinestérasiques
l’échotiopate,
:
indiqués dans le traitement du
Suite …
Le glaucome aigue à angle fermé : souvent une urgence médicale
qui est traitée initialement avec les médicaments, mais nécessite
fréquemment une intervention chirurgicale (iridectomie) pour
une cure définitive (traitement par exemple : pilocarpine +
physostigmine).
Le glaucome à angle ouvert et quelques cas de glaucomes
secondaires sont des affections chroniques peu opérables, donc
traitées pharmacologiquement par la pilocarpine, aussi bien que
l’adrénaline ou le timolol et l’acétazolamide.
– Gastro-entérologiques et urologiques
intestinale
• Iléus paralytique : secondaire à une atonie ou
obstruction
paralysie
anatomique (à distinguer du volvulus). Dans
ce cas on peut utiliser le bétanéchol ou la
néostigmine
sans
Neurologiques
Myasthénie :
touchant les fonctions neuromusculaires du muscle squelettique.
due à un processus auto-immun produisant des Ac détruisant les récepteurs
nicotiniques de la plaque neuromusculaire.
Clinique: fatigabilité au repos, s’aggravant à l’effort, une faiblesse des muscles
de la nuque et des membres avec un ptôsis et une diplopie, difficultés de la
déglutition. Dans sa forme sévère elle touche les muscles respiratoires.
Les anticholinestérasiques: sont utiles dans le traitement de la myasthénie.
L’Edrophonium est fréquemment utilisé comme un test diagnostic de la
myasthénie. Cependant, le traitement de fond de la myasthénie est accompli
par la néostigmine, pyridostigmine, ambénonium.
Cardiaque
• L’édrophonium qui a une durée d’action courte (5 a
10 mn) a été utilisé dans le traitement des arythmies
supra ventriculaires, particulièrement dans
leur
forme paroxystique.
• Cet effet est obtenu par une potentialisation des
effets endogènes de l’acétylcholine libérée dans
l’intervalle auriculo-ventriculaire, ce qui diminue la
vitesse de conduction a ce niveau et le nombre
d’impulsions allant au ventricule.
Effets toxiques
Intoxication aigue
Symptomatologie dominée par :
-
Des effets autonomes muscariniques et nicotiniques : avec des nausées,
crampes, diarrhée, myosis, sudation, salivation, broncho constriction,
pression artérielle élevée.
-
Des effets centraux : agitation, convulsions, dépression respiratoire.
Le traitement combine:
•
•
•
•
Atropine (effets antimuscariniques)
Pralidoxime
Thiopental ou Diazépam pour les convulsions
Oxygénothérapie, et traitement de l’état de choc
Intoxication chronique
• Décrite après un accident au tri-ortho-crésyl phosphate (TOCP).
Un accident à l’échelle d’une population a eu lieu en 1959 à
Meknes (Maroc), à la suite d’ingestion d’huile d’olive industrielle
mélangée de façon criminelle avec une huile lubrifiante
contenant du T.O.C.P. Le nombre de sujets atteints a été de 10.
000 personnes.
• La symptomatologie est
faite de polynévrites,
fatigabilité
évoluant progressivement vers la paralysie de type spastique.
• On ne connaît pas a l’heure actuelle de thérapie spécifique à ce
type de maladie, mais
fonctions
la
neuromusculaires nécessite une convalescence supérieure à 2
ans.
récupération des
• Merci
|
République Algérienne Démocratique et Populaire. Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique. Université d’Alger. Faculté de Médecine. Département de Médecine
Pharmacologie 3ème année de médecine
CLASSE THÉRAPEUTIQUES DES ANTIBIOTIQUES
PARTIE II
2021-2022
Pénicilline et céphalosporines
I. Penicillines
1- Structures Et Caractéristiques:
• Noyau beta lactam
• Noyau thiazolidine
2- Présentation de la pénicilline:
•Poudre sèche à 4°C,
• Conservation de la sol: pendant 24h à
20°C. utiliser dès la mise en solution
3. Activité antibactérienne:
Les pénicillines et céphalosporines sont bactéricides chez les bactéries qui
synthétisent les peptidoglycans.
1- liaison de la molécule de péni aux PBP
(pénicilline binding proteine).
2- Inhibition de la synthèse de la paroi
bactérienne.
3- Activation des enzymes autolytiques de la paroi bactérienne conduisant à la lyse
bactérienne.
Beta lactamines
4. Résistance bactérienne aux pénicillines:
Production de Béta lactamases (sous contrôle génétique, par
l’intermédiaire de plasmide transmissible)
Absence de perméabilité des couches superficielles.
Absence de paroi
Absence de PBP, ou inaccessibilité.
Inactivation des enzymes lytiques
5. Pharmacocinétique:
Absorption Voie IV: rapide, complète.
Voie IM: bonne absorption,
Voie orale: différence d’absorption d’une péni à une autre. Due à la
stabilité en milieu acide gastrique.
Administration : à distance des repas.
Distribution [C] pl. de la péni = [C] tissulaire.
[C] inf dans le SNC
Bon passage de la péni en cas de méningite par 3 mécanismes:
1- Perméabilité des méninges lors de méningites
2- Inhibition des transports actifs
3- Liaison de la péni aux protéines du LCR
Les péni atteignent aussi les épanchements pleuraux, péricardiques ou
articulaires.
Excrétion
• Urinaire.
• Excrétion par le lait maternel 3-15 %
• T1/2 Plasmatique: ½ h à 1 heure. 10 h en cas d’insuffisance rénale.
6. PÉNICILLINE SENSIBLES À LA PÉNICILLINASE:
a. Benzyl pénicilline (pénicilline G): injectable.
Indications
Précaution
Effets indésirables
Antécédents
d’allergie;
Insuffisance
Rénale;
Insuffisance
card;
Réaction
d’Herxheimer.
- infections sévères
-Méningite et
endocardite à
germe sensible.
-Gangrène gazeuse
à clostridium.
-Infection cutanées
à streptocoque
- Otite moyenne
aigue
•Urticaires
•Etat fébrile
• Douleurs
articulaires
• Choc anaph (rare
0,05 %)
•Troubles digestifs
•Leucopénies
•Augmentation
transitoire des
transaminases
•Augmentation de
la créatinémie
•Encéphalopathies
•Troubles du
rythme cardiaque
Urticaires
Gangrène gazeuse à
clostridium.
Les Réactions de Jarisch-Herxheimer
• Réactions décrites par les Dr Jarisch-Herxheimer,
et proviennent de la prise d'antibiotiques.
• Les symptômes sont causés par les toxines. La
réaction de Jarisch-Herxheimer survient suite à
une libération importante de toxines de la
bactérie.
• Deux praticiens, Adolf
Jarisch, dermatologue autrichien, et Herxheimer,
dermatologue allemand, ont été crédités de la découverte de ce syndrome
réactif observé par ces deux médecins chez des patients traités contre la
syphilis avec du mercure.
b. Benzathine benzylpénicilline (extencilline*)
Caractéristiques
Indication
Association
(pénicilline G) à de la benzatine.
de
benzylpénicilline
Syphilis: action sur le Treponoma
pallidum (bactérie de type spirochète).
Pénicilline à libération lente: une seule
injection intramusculaire; la dose diffuse
lentement dans l'organisme sur une durée
de 3 à 4 semaines
Pharyngites streptococciques
Prophylaxie de rechute de RAA
C. Procaïne pénicilline
Caractéristiques/ précaution
d’emploi
Effet prolongé 4-5 jours.
Indications
Effets indésirables
Endocardite
streptococcique.
Ne pas utiliser la voie IV
ni chez l’enfant de moins de
5 ans.
Syphilis et
Gonorrhée.
EI neurologiques dus à la
procaïne:
vertiges,
troubles auditifs,
Convulsion etc.
d. Phénoxyméthyl-pénicilline (Péni V) voie orale
Caractéristiques
Indications
Résorption à 60 %,
Infections bénignes des voies
respiratoires hautes
Administrer 30 à
les
60 mn avant
repas.
7. Pénicilline résistantes aux pénicillinases ou péni M:
Méticilline, oxacilline, cloxacilline .
Méticilline: utilisée contre le staphylocoque doré non résistant.
La cloxacilline intraveineuse est très irritante pour les veines : phlébite au site
d'injection ; demi-vie courte 4 heures.
Oxacilline : Infections staphylococcique
•
•
•
•
•
•
•
•
endocardites staphylococciques,
infections dermatologiques staphylococciques,
infections neurochirurgicales,
infections neuroméningées staphylococciques,
infections ostéoarticulaires staphylococciques,
infections otorhinolaryngologiques staphylococciques,
infections respiratoires staphylococciques,
infections urogénitales staphylococciques.
8. Pénicillines à large spectre:
Caractéristiques
Indications
Amoxicilline
Actifs sur : G+ et certains G-
Ampicilline
Inactivés par le
staphylocoque doré et les G-
comme l’Escherischia coli.
Pour la voie orale:
Otite moyenne
Sinusite
Infections urinaires
Gastro entérite à salmonella
Infections des tissus mous
Gonorrhées
9. Association avec un inhibiteur des béta lactamases
Caractéristiques
Amoxicilline-acide clavulanique
(augmentin*).
Ticarcilline-acide clavulanique
(claventin*)
Association qu’en cas de résistance à
l’amoxicilline ou à la ticarcilline
Indications
Infection urinaire
Otite
Sinusite
Certaines affections
des tissus mous et des
os.
Effets Indésirables
Hépatite aigue
Allergie.
Neutropénie
II. Céphalosporines :
Mécanisme d’action et de résistance comme pour les pénicillines.
Céphalosporine
1ère génération:
2ème génération:
3ème génération
Céfalexine,
Céfazoline
céfalotine
Activité
antibacterienne
G+ et G-
Céfoxitime,
Céfaclor
Céfamandole,
céfonicide
Céfotaxime,
Ceftriaxone
Céfopérazone
Céfotétan
moxalactam
Moins actif sur G +
Actif sur G –
E coli; Klebsiella pneumonie
Moins actif sur pseudomonas
aeroginosa (pyocyanique)
Actif sur G –
(enterobactérie)
Traverse la barrière
hémato encéphalique
Voie orale
Absorption intestinale
IV
[C]tissulaire<[C]plasmatique
Usage
thérapeutique
Élimination rénale
Ne passe pas dans le LCR
TRT des
diverticulites et
péritonites
Pénétration dans le LCR
et bonne activité sur
beaucoup de germe et
même le pseudomonas
Chloramphénicol
1. Activité antibactérienne
Caractéristiques
Bactériostatique pour beaucoup de bactéries et rickettsies.
Bactéricide: H. influenzae, Neisseria meningitidis et autres bacteroides.
Liaison à la sous unité 50S du ribosome bactérien
Inhibe la synthèse protéique par: Interférence dans l’incorporation des AA aux nouveaux
peptides formés par blocage de la peptidyltransférase
Inhibe
la
hématopoiétiques de la moelle osseuse.
aussi
synthèse protéique des mitochondries dans
les
cellules
Les Salmonelles y sont sensibles (mais quelques résistances de
type plasmide).
2. Pharmacocinétique du chloramphénicol
Absorption
Voie orale: absorption rapide et complète.
Tous les liquides de l’organisme, en particulier le LCR et
SNC.
Concentration tissu cérébral = concentration du sérum
Distribution
Conjugaison à l’acide glucuronique
ou réduction en arylamines.
Métabolisme
Elimination
- Urinaire principalement, filtration glomérulaire,
sécrétion tissulaire.
- Ajuster la posologie en cas d’IR ou d’IH
3. Indications/ précaution/CI/EI:
Usage thérapeutique Précaution
Contre indication
Effets Indésirables
Large
d’action
spectre
Infection grave à
hémophilus
influenzea
(méningite à H. I )
Typhoïde.
Conjonctivites
bactériennes:
goutte ophtalmique
en
Pas d’usage
prolongé
Réduire posologie
si IH ou IR.
FNS.
Interfère avec le
développement des
défenses
immunitaires du
sujet
Cause le
« syndrome gris » du
nouveau-né
Grossesse,
Allaitement
Troubles
hématologiques
Pas d’utilisation
par voie parentérale
: toxicité
Syndrome gris du
nouveau-né
Interaction avec
d’autres
médicaments: le
chloramphénicol est
un inhibiteur
enzymatique
Tétracycline
1. Activité antibactérienne
Caractéristiques :
Large spectre
Bactériostatioques: B G+ et G-: rickettsie, chlamydia, mycoplasme etc.
Pénétration dans la bactérie (diffusion passive et transport actif).
Liaison à la sous unité 30 s du ribosome, inhibition de la synthèse protéique de la bactérie.
2. Résistance:
Mécanismes:
•Transmission par plasmide par transduction et conjugaison.
•Résistances croisées avec : sulfamides, aminoglucosides, chloramphénicol.
•Les plasmides transmettent des résistances à plusieurs ATB et pas seulement aux
tétracyclines.
3. Pharmacocinétique des tétracyclines:
Absorption
Digestive irrégulière. Meilleure en l’absence de
nourriture.
Phénomène de chélation avec le Ca, Mg, Fe, Al
et tout ce qui peut rendre le Ph intestinal alcalin
Distribution
Tous les liquides corporels, sauf le LCR.
Traverse la barrière fœto-placentaire et arrive
au sang fœtal, excrété dans le lait maternel.
Elimination Excrétion de 10 à 50 % par voie rénale, 10 à 40
% voie fécale.
4. Usage thérapeutique et Effets Indésirables:
ATB
Usage thérapeutique
Précaution d’emploi
EI
Doxycycline
Oxytetracycline
Tetracycline
Rechute de
bronchite chronique,
Infection chlamydia,
mycoplasme,
rickettsioses.
Brucellose,
Ne pas prescrire chez
la femme enceinte et qui
allaite et les enfants de
moins de 10 ans
Les préparations IV
contiennent du Mg,
risque de blocage neuro-
musculaire si injection IV
rapide.
Prudence:
chez les digitalisés
Troubles de la
conduction auriculo-
ventriculaire
myasthénie
•Effets digestifs:
nausée, vomissement,
candidose de tout le
TD.
•Osseux :
déformation,
fragilisation dentaire.
•Hépatiques: nécrose
hépatique à 4 gr/j par
voie IV.
•Rénaux: acidose
tubulaire, syndrome
de fanconi avec les
tetracyclines périmés.
•Photosensibilisation
Aminoglucosides et polymixines
I. Aminoglucosides
Substances hydrosolubles, plus actifs en milieu alcalin qu’à Ph acide
1. Activité antibactérienne
Caractéristiques :
Bactéricides
Inhibition irréversible de la synthèse protéique:
Pénétration dans la bactérie,
fixation aux sous unité 30s du ribosome
Inhibiteur synthèse protéique par 3 voies:
1- Interférence avec la formation Peptidique.
2- Trouble du décodage de l’ARNm
3- Rupture des polysomes en monosomes non fonctionnels
2. Résistance:
Mécanismes:
•Trouble de la perméabilité de la paroi bactérienne
•Altération ou destruction du récepteur 30s du ribosome
bactérien suite à une mutation chromosomique.
•Production enzymatique (c’est la plus fréquente). Une
résistance à médiation plasmidique.
•Accessoirement pas de transport actif à travers la paroi en
l’absence d’O2 (germes anaérobies).
3. Pharmacocinétique
Absorption Difficilement absorbés par Voie digestive
Administration parentérale. Injection IM:
pic Pl en 30-90 mn
Distribution Haut degré de polarité: pas de pénétration
dans le SNC et le globe oculaire.
Élimination Excrétion rénale
T1/2: 2 à 3 h.
4. Usage thérapeutique (effets synergiques avec les céphalosporines)
Gentamycine
Amikacine
Streptomycine
néomycine
kanamycine
Bactéricide
Actif contre
entérobactéries
G-
Mêmes effets
thérapeutique
et toxiques que
la gentamycine
ATB de réserve
si résistance à
la genta ou la
tobra
Septicémies G-
Abcès ou
pleurésies
Endocardite à
staph en associat
avec la
pénicilline.
Infection des
voies biliaires
antituberculeux Toxique par
Infection G-
résistante à la
gentamicine.
voie
parentérale.
Voie orale
exclusivement .
Prophylaxie
chirurgie
colorectale
Conjonctivite
bactérienne en
goutte
ophtalmo
5. CI/Recommandations/EI
Contre indication
Recommandations
EI
Si Insuffisance
Rénale
Dosage plasmatique
nécessaire en cas
d’utilisation de doses
élevées.
Surveiller l’auditions,
et le rein : bilans
auditifs et rénaux.
Effets ototoxiques: baisse de l’acuité
auditive (troubles cochléaires); troubles
vestibulaires (vertige, perte de
l’équilibre
Effets néphrotoxiques
Effets neurotoxiques: blocage de la
plaque neuromusculaire (CI en cas de
myasthénie).
II. Polymyxines
Polypeptides actifs contre les G (-)
Abandonnées : néphrotoxiques
Utilisation locales: solution ou pommade en association (polymyxine B+bacitracine
ou néomycine en dermato).
EI : rénaux (hématurie, protéinuries).
MACROLIDES
1. Généralités: les macrolides sont classés en fonction de la taille de leur macrocycle :
14 atomes
de
carbonne
Erythromycine, Oléandomycine,
Troléandomycine, Roxithromycine,
Clarithromycine, etc.
15 atomes
Azithromycine
16 atomes
Spiramycine, Carbomycine,
Miocamycine
2. Activité antibactérienne
• Les macrolides se fixent à la sous-unité 50 S des ribosomes bactériens,
au niveau du site P.
• Ils empêchent ainsi le transfert du complexe Peptidyl-ARNtr depuis le
site P vers le site A, ce qui entraîne une inhibition de l'élongation de la
chaîne peptidique.
3. Indications/Effets Indésirables:
Infections respiratoires chez l’enfant.
Legionelloses
Entérites à campilobactéries.
ATB
Indications
Erythromycine
Spiramycine
Infection à streptocoques et pneumocoques
en cas d’allergie à la pénicilline.
Infection à mycoplasmes.
Chlamydia.
Legionella.
toxoplasmoses en cas de grossesses.
angines,
bronchites aiguës,
bronchites chroniques surinfectées,
Érysipèles, impétigos,
infections génitales non gonococcique,
méningites à méningocoques,
pneumopathies,
rhumatismes articulaires aigus,
sinusites,
Effets Indésirables
hépatite
cholestatique, colite
pseudomembraneuse
(trt long cours)
Troubles digestifs :
nausées,
vomissements,
diarrhées, inconfort
abdominal.
Risque d’ergotisme
avec les dérivés
vasoconstricteurs de
l’ergot de seigle
Glycopeptides ( vancomycine et teicoplanine)
• Antibiotiques uniquement utilisés en milieu hospitalier,
•
Traitement d’infections à germes résistants: traitement des infections à
staphylocoque méti-R, ou en cas d’allergie à la pénicilline (endocardite,
septicémie).
•
Leur toxicité auditive et rénale nécessite une surveillance particulière,
notamment des dosages réguliers dans le sang, et une durée de traitement
limitée.
• La posologie est à adapter à la clairance à la créatinine en cas d’insuffisance
rénale, en fonction du poids chez le nouveau-né, le nourrisson, l’enfant.
•
L’association à d’autres médicaments potentiellement néphrotoxiques et/ou
ototoxiques doit entraîner une surveillance accrue de la fonction rénale et/ou auditive.
SULFAMIDES
1. Action antibactérienne:
Caractéristiques:
• Classe d'antibiotiques: bactériostatiques.
• Ils agissent comme antimétabolites et empêchent la synthèse de l'acide
folique.
• Inhibition de la dihydrofolate réductase, enzyme nécessaire à la synthèse
de l’acide tétrahydrofolique à partir de l’acide dihydrofolique.
2. Indictions/ EI :
Indications
Effets indésirables
Action sur les bactéries particulièrement :
Pneumocoques.
Streptocoques.
Staphylocoques.
Gonocoque.
Méningocoque: apparition des résistances B
Allergie.
Destruction des cellules
sanguines.
Destruction des cellules de la
moelle osseuse
3. Sulfaméthoxazole-triméthoprime (co-trimoxazole)
Association de 5/6 sulfaméthoxazole et 1/6 triméthoprime.
Indications
Bronchite
chronique
Dysenteries
bacillaires.
Contre -indication
EI
Allergie aux antibiotiques
de la famille des
sulfamides,
Troubles gastro-intestinaux (nausées,
vomissements, diarrhée,ect.)
Déficit en G6PD,
Troubles cutanés (éruptions cutanées
avec démangeaisons).
Infection urinaire.
Maladie grave du foie,
Chancre mou.
Prostatite
Thyphoïde.
Prématuré et nouveau-
né,
En association avec un
médicament contenant du
méthotrexate,
Pneumonies à
pneumocystis carinii
(SIDA)
Allaitement.
EI plus spécifiques :
Manifestations allergiques : urticaire ,
gonflement du visage et du cou, gêne
respiratoire, etc.
Manifestations cutanées: sévères à type
de cloques ou de brûlures sur le Corps.
Troubles hépatiques : hépatite.
Manifestations hématologiques:
thrombopénie, leucopénie, anémie
mégaloblastique ,
1. Généralités
ANTITUBERCULEUX
Les médicaments essentiels utilisés en Algérie sont au nombre de cinq :
L’isoniazide (H)
La rifampicine (R)
La streptomycine (S)
Le pyrazinamide (Z)
L’éthambutol (E)
L’association des antituberculeux a pour but d’éviter le développement de
résistances.
L’administration du traitement se fait le matin à jeun, la résorption des
différents médicaments est retardée par les repas.
2. Les régimes standardisés:
Les régimes
standardisés de
première ligne:
s’appliquent à la
grande majorité des
malades, en
première intention.
Régime 2 EHRZ / 4 HR : utilisé en Algérie depuis 2002.
isoniazide (H)
rifampicine (R)
streptomycine (S)
pyrazinamide (Z)
éthambutol (E)
Régime 2 HRZ / 4 HR : il diffère du premier que par l’absence
d’éthambutol durant la phase intensive des deux premiers mois.
utilisé depuis 30 ans en Algérie
deuxième ligne
Régime: 2 SHRZE/1 HRZE/5 HRE : 8 mois
Traitement de 3ème
ligne
Une phase initiale: 4 mois , comportant cinq médicaments de
réserve, dont 4 jamais utilisés: Ethionamide, Ofloxacine,
Kanamycine, Cyclosérine, associés au Pyrazinamide.
La Kanamycine doit être arrêtée à la fin du 3ème mois en raison de
sa toxicité cumulative avec la streptomycine reçue précédemment
Une phase d’entretien : 18 à 20 mois: Ethionamide, Ofloxacine,
Pyrazinamide.
4. Effets indésirables :
EFFETS INDESIRABLES
Antituberculeux
Réactions d’hypersensibilité : réactions cutanées, prurit,
L’isoniazide, rifampicine
Photosensibilisation
Syndrome grippal
Elévation de l’uricémie avec arthralgie et risque de crise de goutte
Troubles digestifs
Hépatotoxicité : surveillance de la fonction hépatique (contrôle des
transaminases)
Perturbation du cycle menstruel
Trouble oculaires variés : névrite optique (réversible) après 2-3 mois de
traitement. Un examen ophtalmique s’impose après 15 à 30 jours de
traitement, puis une fois par mois,. Baisse de l’acuité visuelle,
dyschromatopsie
Neuropathies périphériques: paresthésies
Troubles psychiatriques: insomnies, excitation
Pyrazinamide
Rifampicine.
Pyrazinamide.
Rifampicine, l’éthambutol,
L’isoniazide pyrazinamide
Rifampicine, isoniazide, et
pyrazinamide
Rifampicine.
Éthambutol,
Isoniazide
Isoniazide
TOUS COLORÉS EN ROUGE ORANGÉ : fèces, urine (20%), salive, larmes,
Rifampicine
Atteinte cochléo- vestibulaire et rénale en particulier
Streptomycine
Remarques:
•
•
•
La rifampicine est un inducteur enzymatique. Il peut accélérer la
dégradation de médicaments associés et donc en diminuer l’efficacité
(anticoagulants AVK,
ciclosporine,
digitoxine, théophylline, etc.).
hypoglycémiants,
sulfamides
L’efficacité d’une contraception orale n’est pas assurée (quelques cas
de grossesse survenant malgré une contraception œstroprogestative
bien suivie lors de l’administration de rifampicine)
L’hépatotoxicité de l’isoniazide est accrue par l’association avec la
rifampicine : par un mécanisme d’induction enzymatique.
• Métabolisme de l’isoniazide : Acétylation est sous contrôle génétique.
Acetylation rapide; T1/2 : 1h ½, Acétylation Lente : T ½: 3h.
5. Contre Indication / Précaution d’emploi:
Contre Indication
Précaution d’emploi
Rifampicine : hypersensibilité, porphyrie ,
grossesse (1er trimestre et dernier mois),
obstruction des voies biliaires, Insuffisance
hépatique sévères
Supplémentassions de la mère et de
l’enfant à la naissance en vitamine
K1 si administration en fin de
grossesse
Pirazinamide : insuffisance hépatique ou
rénale, hypersensibilité, grossesse et
allaitement, porphyrie (Mie génétique).
Éthambutol: en cas de névrite optique et
insuffisance rénale grave
En cas IH; IR; épileptie; alcoolisme;
allaitement avec l’isoniazide
Nb: Porphyrie: molécules précurseurs de l'hème: elle se manifeste par des
douleurs abdominales (colites), des troubles nerveux et psychiques, et peuvent
aboutir à des troubles bulbaires graves.
Schéma thérapeutique:
Information du patient
• Modalités de prise du traitement: matin à jeun, importance de la régularité de
prise (observance) pour obtenir une guérison complète.
• Délai de 2 heures à respecter entre la prise du traitement antituberculeux et les
topiques gastro-intestinaux.
•
•
La rifampicine entraîne une coloration orangée des urines et des larmes.
Signaler au médecin traitant en cas de survenue de tout effet indésirable : signes
de toxicité ophtalmique (troubles de la vision, scotomes), de toxicité hépatique
(coloration foncée des urines et jaune de la peau, selles décolorées), troubles
digestifs, douleurs gastriques, paresthésies distales, insomnies, acné etc..
• Adapter l’ensemble des traitements du patient en tenant compte des interactions
induites par le traitement antituberculeux. Aucun médicament ne doit être associé
sans avis médical.
• Nécessité d’éviter l’alcool.
Merci pour votre attention
|
Faculté de médecine Alger
3ème année médecine 2021-2022
Biochimie
Exploration de la fonction hépatique
Chikouche Ammar
Plan
I. Introduction
Les grandes fonction du foie
II. Exploration de la fonction hépatique
1. Syndrome de cytolyse
1.1. Transaminases
1.2. LDH
1.3. Autres enzymes non dosés
2. Syndrome de cholestase
2.1. La bilirubine
2.2. Sels biliaires
2.3. Les enzymes
2.3.1. PAL
2.3.2. GGT
3. Syndrome d’insuffisance hépatocellulaire
3.1. Albumine
4. Syndrome d’induction hépatocellulaire
5. Tests de détoxification et de transformation des xénobiotiques
5.1- Test d’épuration plasmatique
5.2- Test de détoxication:
6. Autres tests
6.1. Exploration fonctionnelle kupfferienne
6.2. Tests de fibrose
III. Conclusion
I. Introduction
L’exploration biologique occupe une place importante dans le diagnostic en
hépatologie ou dans les affections du foie.
Le foie est un organe vital aux multiples fonctions, il Intervient dans le
métabolisme intermédiaire (glucidique, lipidique, protéique) et joue un rôle
important dans la désintoxication de l’organisme.
Il a un rôle exclusif dans la sécrétion de la bile, et son excrétion.
L’exploration fonctionnelle biochimique hépatocytaire repose sur l’étude de 4
syndromes:
1
Syndrome de cytolyse
Syndrome de cholestase
Syndrome d’insuffisance hépatocellulaire
Syndrome d’induction
Les atteintes hépatiques sont multiples et chaque pathologie est caractérisée
par un ou plusieurs de ces syndromes.
II. Exploration de la fonction hépatique
Les grandes fonctions du foie
Fonction biliaire
1- Métabolisme des pigments biliaires (bilirubine)
2- Métabolisme des sels biliaires
3- Cholestérol
4- Enzymes
Fonction métabolique
1- Métabolisme glucidique
2- Métabolisme lipidique
3- Métabolisme des protéines
Fonction de détoxication et transformation des xénobiotiques
Fonction métabolique
Fonction biliaire
Fonction de détoxication et transformation des
xénobiotiques
Les différents métabolismes au niveau du foie
Voie métabolique anabolique
Composé
biochimique
Glucides
glycogénogenèse
Néoglucogenèse
Voie métabolique
catabolique
Glycogénolyse
Glycolyse
2
Lipides
Protéines
Synthèse des AC gras
Synthèse des TG, CHOL
Synthèse des lipoprotéines
Synthèse des protéines sériques (80%):
AA, protéines, albumine, Facteurs
coagulation: Fibrinogène ou facteur I,
facteur II, facteur VII, facteur IX, facteur
X, Facteur V, IGF1
lipolyse à Acétyl
CoA
Catabolique :
protéines, NH4
àurée
II. Exploration de la fonction hépatique: généralités
Le diagnostic en hépatologie repose sur le recueil de données cliniques,
biologiques, histo-pathologiques, ainsi que l’imagerie. L’exploration biologique
occupe une place importante dans le diagnostic en hépatologie en raison du
grand nombre d’informations qu’elle permet de fournir :
Exploration fonctionnelle hépatocytaire ou bilan hépatique repose sur l’étude
des:
Syndrome de cytolyse
Syndrome de cholestase
Syndrome d’insuffisance hépatocellulaire
Syndrome d’induction hépatique
Exploration fonctionnelle kupfferienne
1. Syndrome de cytolyse
Le syndrome de cytolyse correspond aux signes biologiques liés à une atteinte
hépatocytaire qui est de nature membranaire (hépatocytes, organites tels que
la mitochondrie) ayant comme conséquence la libération dans la circulation
sanguine l’équipement enzymatique intra hépatocytaire
Il comprend:
Les transaminases
La LDH
L’OCT ou Ornithine carbamoyl transférase: (rarement demandé):
1.1. Transaminases
Les transaminases sont des enzymes intra hépatiques.
Elles permettent l’évaluation de la lyse hépatique (destruction du
parenchyme), elles sont au nombre de 02 enzymes : ASAT; ALAT.
ASAT ou TGO (Aspartate-Amino-Transférase ou SGOT, Sérum
GlutamoOxaloacétate Transférase )
ALAT ou TGP (Alanine-Amino-Transférase ou SGPT, Sérum GlutamoPyruvate
Transférase)
Elles assurent la catalyse du transfert d’un groupement aminé (NH2)
3
ASAT = TGO
Aspartate + Ac. α - cétoglutarique → Glutamate + oxaloacétate
ALAT = TGP
Alanine + Ac. α – cétoglutarique → Pyruvate + glutamate
ALAT retrouvée au niveau du foie, rein, muscle cardiaque, muscles
squelettiques, pancréas, rate.
Localisation: surtout cytoplasmique.
ASAT retrouvée au niveau du muscle cardiaque, foie, muscles squelettiques,
rein, pancréas, poumons.
Localisation: cytoplasmique (20%) et mitochondriale (80%).
Dans les globules rouges : l’activité de l’ASAT est 15 fois et ALAT 7 fois celle du
sérum: donc éviter l’hémolyse.
ASAT
ALAT
Homme
≤ 50
Femme
≤ 35
≤ 50
≤ 35
Valeurs usuelles avec PLP (37° C) (IFCC)
Variations pathologiques
Affections hépatiques
Dans les hépatites aiguës, l'augmentation des TGO dans le sang et surtout des
TGP (cytosolique) commence avant même que l'ictère ne soit déclaré.
Le rapport TGP/TGO > 1, sauf dans les hépatites alcooliques TGP/TGO <1
(libération ASAT mitochondriale)
L'augmentation du taux des TGP signe en effet une cytolyse hépatique qui
permet de suivre l'évolution de la maladie et une rechute éventuelle.
L'augmentation des transaminases est le seul signe biologique des hépatites
anictériques.
Dans les hépatites chroniques, l'augmentation des transaminases est modérée,
elle traduit l'atteinte parenchymateuse par nécrose cellulaire.
Les obstructions des voies biliaires provoquent une augmentation modérée des
transaminases. Le retour à la normale est rapide.
Affections cardiaques
La mesure de l'activité des transaminases est très utile pour le diagnostic de
l'infarctus du myocarde. L'évaluation de la TGO y est la plus importante.
On trouve également une augmentation des TGO dans les embolies
pulmonaires et les infarctus rénaux
1.2. Lactate Déshydrogénase (LDH)
Le dosage de l’activité totale n’est pas demandée en hépatologie
5 types d’isoenzymes séparés par électrophorèse :
4
LDH-1 (4H) - principalement dans le cœur.
LDH-2 (3H1M) - principalement dans le système réticulo-endothélial.
LDH-3 (2H2M) - principalement dans les poumons
LDH-4 (1H3M) - principalement dans les reins
LDH-5 (4M) - principalement dans le foie et les muscles striés
Réaction
Pyruvate + NADH,H+ ↔ Lactate + NAD
Valeurs physiologiques à 37°c : 240 - 480 UI /l
Variations pathologiques
Affections cardiaques
Lors d'un infarctus du myocarde, l'augmentation du taux de LDH débute à la
10e heure, atteint son maximum de la 48e heure à la 72e heure, le retour à la
normale s'effectuant en 15 jours.
Affections hépatiques
Les valeurs des LDH augmentent beaucoup au cours des hépatites.
Les taux sont également très élevés dans les ictères préhépatiques (ictères
hémolytiques).
Dans les métastases hépatiques des cancers, on constate une forte
augmentation du taux des LDH.
Les LDH augmentent également dans les intoxications aiguës graves avec
hépatonéphrite, dans les tumeurs en général.
1.3. Autres enzymes non demandées
Ornithine carbamoyl transférase
Enzyme de l’uréogenèse, très spécifique du foie mais son dosage pose des
contraintes techniques.
2. Syndrome de cholestase
Ensemble des signes cliniques et biologiques liés à la diminution voir à l’arrêt
du flux biliaire ; on distingue habituellement la cholestase intra hépatique et la
cholestase extra hépatique
La cholestase intra hépatique est due soit à une altération des voies biliaires
intra hépatiques soit à une altération du système de transport hépatique
responsable de la sécrétion de la bile.
La cholestase extra hépatique est due à l’altération ou blocage dans les voies
biliaires extra hépatiques.
Les conséquences clinico-biologiques sont dues à:
L’accumulation dans le sang de substances normalement excrétées dans
la bile : la bilirubine, sels biliaires, lipides et les enzymes.
La malabsorption des lipides et vitamines liposolubles A, D,E,K.
L’ictère et le prurit sont les manifestations cliniques essentielles de la
cholestase,
5
L’ictère correspond à la coloration jaunâtre de la peau et des téguments alors
que les urines sont foncées et les selles décolorées ;
Le prurit est due à la présence dans la peau des sels biliaires.
TESTS DE CHOLESTASE (Exploration de la fonction biliaire)
Biologiquement il y a élévation sanguine des paramètres biochimiques
suivants :
1- Bilirubine
2- Cholestérol total
3- Enzymes: PAL, GGT, 5’ Nucléotidase
4- Autres (Sels biliaires)
2.1. La Bilirubine
L’hémoglobine des GR (ainsi que les autres protéines héminiques (myoglobine,
cytochromes)) est catabolisée en bilirubine au niveau du système réticulo-
endothélial (rate, moelle osseuse, cellules de kupffer du foie), au bout de 120
jours de vie pour les GR de l’adulte.
La bilirubine libérée par le SRE appelée : bilirubine non conjuguée (indirecte)
non filtrable par le rein, est insoluble dans l’eau, circule dans le sang liée à
l’albumine, transportée vers le foie, elle sera conjuguée via une enzyme
hépatique : UDP glucuronyl transférase à l’acide glucuronique, ainsi
transformée en bilirubine hydrosoluble appelée bilirubine conjuguée (directe).
Cette bilirubine conjuguée va être acheminée du foie vers la bile à travers les
canalicules biliaires.
6
La bilirubine déversée vers le duodénum va être déconjuguée et transformée
en urobilinogène.
Celui-ci va être oxydés (pour la grande partie) en urobiline (et éliminé dans les
urines responsable de la coloration) et en strercobiline (éliminé dans les
matières fécales responsable de la coloration)
Le dosage de la bilirubine permet d’évaluer l’intensité de l’ictère.
La bilirubine totale et la bilirubine conjuguée sont dosées, alors que la
bilirubine non conjuguée (libre) est déduite :
Bil libre = bil tot – bil conj.
Le Prélèvement sanguin est effectué sur tube sec ou hépariné, le sérum est
conservé à l’abri de la lumière (car bilirubine est photosensible).
Bilirubine: Valeurs de référence
Nouveaux nés (< 1mois)
Bilirubine totale : 40 à 80 mg/l
Bilirubine conjuguée : 0 à 20 mg/l
Adultes
Bilirubine totale : 2 à 10 mg/l
Bilirubine conjuguée : 0 à 2 mg/l
Bilirubine non-conjuguée = Bilirubine totale –Bilirubine conjuguée
Ictère
Bilirubine totale > 20 mg/l
Sub ictère
Bilirubine totale 15 - 20 mg/l
7
Bilirubinométrie transcutanée
C’est une méthode d’appréciation de la bilirubinémie dont le principe est la
spectrophotométrie = émission de lumière, analyse de la lumière réfléchie dans
les longueurs d’onde d’absorption de la bilirubine (grâce à un petit appareil)
C’est une méthode non invasive car il n’y a pas de ponction veineuse, mais ne
remplace pas le dosage sérique
Bilirubine: Variations pathologiques
Les hypo Bilirubinémie ne correspondent pas à des situations pathologiques.
Les hyper Bilirubinémie sont accompagnées d’un dépôt de BRB sous la peau ;
lorsque le taux plasmatique dépasse 20 mg/l, la peau prend une coloration
jaune : c’est l’ictère (jaunisse).
*Chez l’adulte: il n’y a pas de conséquences graves.
Importante du dosage de la bilirubine chez le nouveau-né
En néonatologie, la bilirubine est un paramètre d’urgence dosée afin de
diagnostiquer l’ictère nucléaire qui signe le stade avancé de l’encéphalopathie
bilirubinémique.
Car si la bilirubine libre est trop élevée (au-delà de 250 à 300 µmol/L chez
l'enfant à terme), elle se fixe sur les noyaux gris centraux entrainant des lésions
cérébrales et une atteinte des nerfs crâniens irréversibles à ce stade.
Cette augmentation de la bilirubine est liée à une hyper-hémolyse d'une part,
et/ou au retard (prématurité) ou à l'absence de la mise en route des enzymes
hépatiques nécessaires à la glycuroconjugaison de la bilirubine chez le
nouveau-né.
L’Ictère nucléaire est installé lorsque la bilirubine à 180 à 200 mg/l ou 340
µmol/l.
Variations pathologiques : Les causes d’hyperbilirubinémie sont:
Bilirubine non-conjuguée (indirecte)
Augmentation de la production de bilirubine:
Hémolyse,
Erythropoïèse inefficace: destruction des précurseur eryth dans la
MO
Défaut de conjugaison:
Immaturité hépatique,
Anomalies génétiques (maladie de Gilbert, Crigler Najjer)
Bilirubine conjuguée (directe)
Anomalies hépatocellulaires: cirrhose, hépatite, néoplasie
Obstruction mécanique des voies biliaires
Extrahépatique: Lithiase, atrésie biliaire, néoplasme
Intrahépatique: Cirrhose
Les ictères
8
Ictère à bilirubine non conjuguée (BNC)
Ictère pré-hépatique
Ictère hépatique ou par défaut de conjugaison
Ictère à bilirubine conjuguée (BC)
Ictère cytolytique (insuffisance hépatocellulaire)
Ictère cholestasique
2.2. Sels biliaires
Ils sont formés à partir du Cholestérol. Ce sont des stéroïdes souvent conjugués
dans le foie à des acides aminés (glycine et taurine) pour donner des
glycocholates et des taurocholates.
Il en existe deux types :
Les acides biliaires primaires; c'est à dire synthétisés par l'hépatocyte; ils
passent dans la bile puis dans le duodénum où ils agissent.
Une partie de ces acides subit une transformation, les acides biliaires
secondaires provenant des sels biliaires primaires après action de bactéries
duodénales.
Les sels permettent de solubiliser (émulsionner) les graisses au niveau
intestinal facilitant l’action de la lipase pancréatique.
9
95 ٪ des sels biliaires sont réabsorbés par l’intestin et regagnent le foie, c’est le
cycle entéro-hépatique via la veine porte.
En cas de cholestase, les sels biliaires vont passer dans le sang et provoquer
l’apparition d’un prurit.
2.3. Etude des Enzymes
PAL (Phosphatase alcaline)
GGT (gamma glutamyl transférase)
5’Nucléotidase
Leucine aminopeptidase
Localisation des enzymes hépatiques
2.3.1. Phosphatase alcaline :
Enzyme qui catalyse la libération d’un phosphate inorganique à partir d’esters
phosphate à ph alcalin.
Permet de confirmer une cholestase. Elle est située au niveau des villosités
canaliculaires, libérée lors d’atteinte des voies biliaires intra ou extra
hépatiques.
La PAL a plusieurs origines : hépatique 30%, osseuse 60%, intestinale 10%,
placentaire (grossesse): on parle d’iso-enzymes.
10
Les valeurs usuelles varient en fonction de l’âge et de la technique :
SFBC
DGKC
Enfant < 375 UI /L
< 645 UI /L
Adulte < 125 UI /L
< 275 UI /L
Chez les enfants les valeurs observées sont élevées en raison de la croissance
osseuse, ainsi que chez la femme enceinte à cause de la fraction placentaire.
DGKC: Deutsche Gesellschaft Fur Klinische Chemie
SFBC: Société Française de Biologie Clinique
Variations pathologiques
Activité normale dans les ictères hémolytiques
Augmentation dans les affections hépato biliaires:
Augmentation franche dans les ictères par rétention (cholestase).
Augmentation modérée voire activité normale dans les cancers,
cirrhoses, hépatites virales ou toxiques
Augmentation dans les affections osseuses
Variations pathologiques des isoenzymes
Métastases hépatiques: isoenzyme foie fréquemment retrouvé.
Cancers: isoenzyme placentaire peut être retrouvé
2.3.2. Gamma Glutamyl Transférase GGT
Enzyme ubiquitaire dont le taux élevé isolement révèle un alcoolisme
chronique.
Le principe de dosage : à 37 °C ; PH = 8.25
δ glutamyl-paranitroaniliode + glycyl-glycine →
δ glutamyl glycyl- glycine + paranitroaniline
Valeurs physiologiques : Homme < 61 UI /l
Femme < 36 UI /l
La GGT est un enzyme dont le taux élevé isolement révèle un alcoolisme
chronique.
La GGT augmente aussi dans de nombreuses affections hépatiques.
Elle est élevée 5 à 30 fois la normale dans la cholestase, les hépatites
médicamenteuses, métastases hépatiques.
Elle augmente aussi dans de nombreuses affections extra-hépatiques, telles
les atteintes pancréatiques, diabète, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale
Remarques Importantes
Lors de la cholestase on observe une augmentation du cholestérol ainsi que
celle des sels biliaires et la présence de bilirubine dans les urines (coloration
foncées des urines).
11
Le diagnostic de la cholestase doit être complété par une exploration
radiologique : échographie , Bili- IRM, TDM…pour orienter le diagnostic
étiologique
Enzymes non demandés
5’nucléotidase et leucine aminopeptidase : Peu spécifiques
3. Syndrome d’insuffisance hépatocellulaire
C’est l’ensemble des signes biologiques traduisant une altération de la fonction
de synthèse hépatique.
Le mécanisme physiopathologique dominant est la nécrose cellulaire.
La biologie du syndrome d’insuffisance hépatocellulaire
Le métabolisme protidique est le premier affecté :
3.1. Albumine
Diminution de la synthèse de l’albumine : Hypo albuminémie est un facteur
relativement tardif d’insuffisance hépatocellulaire en raison de sa demi-vie (19-
20j).
Valeurs physiologiques de l’albumine: 35 – 50 g/l
Une hypoalbuminémie est retrouvées lors de différents processus tels les
augmentations de pertes (protéinurie pathologique, brulures)
12
Baisse des facteurs de coagulation : facteur I et II, le facteur V et Vll ainsi que
les facteur IX et X , leur demi vie est brève de quelques jours (3-5j) donc ce sont
des marqueurs précoces de l’insuffisance hépatocellulaire.
On observe aussi une diminution de la synthèse d’autres protéines: CRP,
orosomucoide, α-1 anti-trypsine….
Diminution de la synthèse de l’urée qui si elle est importante s’accompagne de
l’augmentation sérique de l’ammoniac
Baisse de l’enzyme LCAT avec une diminution du cholestérol plasmatique,
Une hypoglycémie.
Le Syndrome d’insuffisance hépatocellulaire est mesuré grâce aux Tests
d’activité métabolique qui permettent d’établir le degré de l’insuffisance HC:
par le dosage de:
Albumine ¯
Fibrinogène ¯
Facteurs de la coagulation ¯
Cholestérol ¯
Ammoniaque sanguin (coma encéphalo-hépatique)
4- Syndrome biologique d’induction hépatocellulaire:
Ensemble des signes traduisant une augmentation de la synthèse hépatocytaire
d’enzymes sous l’effet d’activation du système microsomal, observé sous l’effet
d’alcool ou bien suite à la prise de certains médicaments : rifampicine,
amiodarone, phénobarbital….
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Correspond à une élévation sanguine de la GGT sans aucun signe de cholestase
ou de cytolyse, qui peut être associé à une augmentation de la PAL.
5. Tests d'épuration plasmatique et de détoxication
5.1- Test d’épuration plasmatique:
Clairance de la BSP (BromoSulfone Phtaléine) qui est encore parfois pratiquée.
Elle consiste à mesurer dans le plasma la disparition du colorant (par
photométrie après alcalinisation) injecté par voie veineuse.
Clairance de ICG +++ (indocyanine green): colorant exclusivement éliminé par
le foie sans conjugaison (remplace BSP).
Les deux examens sont anormaux dans les cholestases.
5.2- Test de détoxication:
Épreuve de L’acide Hippurique (AH):détoxication de l’ac benzoïque par le
glycocolle sous forme de l’acide hippurique.
Tests basés sur la glucuronoconjugaison: mesure de l’activité UDPGT sur PBF (
prélèvement biopsie du foie)
6. Autres Tests
6.1. Exploration fonctionnelle kupfferienne
Le syndrome fonctionnel kupfferien ou syndrome mésenchymateux ou bien
syndrome inflammatoire est due à une activation du système macrophagique
(essentiellement) avec production de cytokines.
Et d’autre part une hypergammaglobulinémie polyclonale repérée sur
l’électrophorèse des protéines (IgM, IgG, IgA).
6.2. Tests de la fibrose hépatique (cirrhose)
La fibrose hépatique est le remplacement du parenchyme hépatique par un
tissu conjonctif fibreux et Inflammatoire.
Fibrotest®: test d'évaluation non invasive de la fibrose, utilisé comme
alternative à la biopsie hépatique invasive
Il combine 5 paramètres selon l'âge et le sexe (calcul):
- MAC: α2 Macroglobuline
- BRB: bilirubine totale
- HAP: Haptoglobine ¯
- APA: Apolipoprotéine A1 ¯
- GGT
14
Actitest® = Fibrotest® + ALAT: Index estimatif de l’activité nécrotico-
inflammatoire.
Le test peut fluctuer entre 0.00 et 1.00 avec une prédiction des stades et des
grades en METAVIR qui est le score utilisé lors d'une étude du tissu du foie
après biopsie hépatique. Plus le score est haut plus il s'oriente vers une activité
et une fibrose hépatique importante.
Tableau récapitulatif devant un ictère
Test
BT
BC
BNC
Préhépatique
Intrahépatique Posthépatique
Augmentée
Augmentée
Augmentée
Normale
Augmentée
Augmentée
Augmentée
Normale
Normale
ASAT et ALAT
Normales
Augmentées
Normales
PAL
Normale
Normale
Augmentée
Bilirubine urinaire
Absente
Présente
Urobilinogéne urinaire Présent
Présent
Présente
Diminué
III. Conclusion
L’exploration fonctionnelle hépatique est très importante
Elle est basée sur l’étude des 4 syndromes qui sont le syndrome de cytolyse, le
syndrome de cholestase, le syndrome d’insuffisance hépatique et le syndrome
d’induction
Elle permet d’orienter le diagnostic biologique des pathologies hépatiques
Cette exploration biologique nécessite l’apport de la clinique et de l’imagerie
pour poser le bon diagnostic.
15
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Exploration biochimique de la digestion et de l’absorption
Dr. Brahimi
I. Introduction :
Dans le tube digestif, les aliments subissent une série de dégradations mécaniques et chimiques qui les
modifient en éléments nutritifs ; ces produits résultant de la digestion sont suffisamment petits pour traverser la
paroi intestinale et passent ainsi dans le sang et dans la lymphe : c'est l'absorption.
II. Rappel anatomique :
Le tube digestif comprend, de haut en bas :
La bouche (lèvres, dents, et la langue)
Le pharynx, siège des amygdales qui participent au système immunitaire de l'appareil digestif ; L'œsophage,
terminé par le cardia ;
L'estomac, qui inclut le fundus, le corps et l'antre du pylore ; Les
intestins :
o l'intestin grêle, en trois parties : le duodénum, le jéjunum et l'iléon,
o le gros intestin, en trois parties : le cæcum (auquel est appendu l’appendice), le côlon (lui-même composé de
plusieurs segments : le côlon ascendant, le côlon transverse, le côlon descendant et le côlon sigmoïde) et le
rectum (se terminant par l'anus).
III. Exploration biochimique de l’estomac:
L’estomac est un sac en forme de J.
• D’un point de vue anatomique et fonctionnel, l’estomac peut être séparé en deux zones:
L’estomac proximal : FUNDUS ET CORPS, il joue le rôle de réservoir des aliments et possède une activité
sécrétoire importante.
L’estomac distal : ANTRE, partie essentiellement motrice assure la fragmentation et l’homogénéisation des
solides, et régule la vidange du chyme gastrique dans le duodénum
• L’estomac peut contenir jusqu’à 1.5 – 2 litres d’aliments etde liquide.
III.1.Rappel anatomique de l’estomac:
La muqueuse est constituée d’une couchemonocellulaire.
Elle forme des millions de cryptes gastriques conduisant aux glandes gastriques qui sécrètent le suc
gastrique
Il y a 5 types de cellules dans ces glandes :
III.2.Roles de l’estomac : Deux rôles principaux de l’estomac :
Commencer la digestion acide des aliments grâce au suc gastrique
Protéger l’estomac de l’acidité gastrique grâce à la sécrétion de mucus
III.2.1.Le suc gastrique :
III.2.1.1.Composition du suc gastrique :
Le suc gastrique est la sécrétion digestive transformant les aliments en chyme semi-liquide acceptable par
l’intestin grêle.
Ce liquide incolore, très acide (PH<2) ayant un débit variant entre 1L à 1.5L/jour, il se compose de :
• HCl : [ H+ ] de 0 à 150mmol/L acidité primaire de la sécrétion des cellules pariétales
• Pepsinogène→ pepsine en milieu acide=> Cellules principales
• K+ / Na+
• Mucus=> Cellules à mucus
Page 2
• Bicarbonate
III.2.1.2.Sécrétion de l’acide chlorhydrique(HCl):
Le pH à jeun : <1-3
Le pH en post prandiale : effet tampon de la nourriture (pH3-4)
III.2.1.3.Sécrétion des enzymes :
La pepsine est la plus importante des enzymes protéolytiques= endopeptidases
La pepsine est sécrétée sous la forme d’une pro-enzyme inactive nommée pepsinogène par les cellules
fundiques et antrales
• Activée uniquement à pH acide (pH<3)
2.
Le mucus est un ensemble de mucosubstances gastriques (glycoprotéines), il est produit par les cellules
cardiales, pyloriques, fundiques (les cellules muqueuses du collet)…
Le mucus est visible : couche de 1.5 mm d’épaisseur sur toute la muqueuse
Sécrétion du mucus :
il forme un gel protecteur contre les agressions physiques, chimiques et thermiques
Évite le contact des cellules avec la pepsine et le HCl
•
•
• Finit par faire des grumeaux sous l’action de l’acidité gastrique et passe le duodénum
Régulation de la sécrétion du suc gastrique :
3.
La sécrétion du suc gastrique est sous contrôle de 3 facteurs :
-La gastrine : produite par les cellules endocrines
- L’acétylcholine : Libérée par la stimulation du nerf vague
- L’histamine : Produite par les cellules entérochromaffines (ECL) des glandes gastriques=> Libération sous
l’action de la gastrine
III.3.Exploration biochimique :
Le bilan biochimique est d’intérêt limité dans le diagnostic des pathologies gastriques, à savoir que la
radiologie et l’endoscopie restent les investigations assurant des informations intéressantes.
Page 3
•
•
- Etude du suc gastrique
- Dosage de la gastrinémie
III.3.1.Sur le suc gastrique :
Recueillir le suc gastrique par tubage gastrique
Etudier sa composition à l’état spontané et après une stimulation par un effecteur approprié :
pentagastrine-insuline…
• Sans stimulation => sécrétion basale
• Avec stimulation=> sécrétion stimulée
On mesure l’acidité titrable : à l’aide d’un PH mètre avec une solution d’hydroxyde de sodium 0,1 ml /l On
peut faire une étude de la sécrétion enzymatique : mesure du pouvoir pepsique=> Incubation : Hémoglobine
+ suc gastrique dilué → des résidus de Tyrosine.
Unité enzymatique= quantité de pepsine qui libère l’équivalent d’1 µmole de tyrosine /min. Aussi, la
recherche des acides organiques : témoin d’une prolifération bactérienne au cours des
hypochlorhydries : cancers gastriques.
Le débit acide horaire est calculé sur les sécrétions basales recueillies spontanément
Homme : 3,3 +ou- 3mml/l âge <
30ans
Femme : 2+ ou - 1,8 mml/l âge <
Après stimulation : on mesure le débit acide maximum horaire = DAH : c’est la moyenne des 2 échantillons
consécutifs ou le DAH est maximum
30 ans
• H : 20 -40 mml /l
•
F : 15 – 35 mml /l ; Il diminue régulièrement avec l'âge
III.3.2.Dosage de la gastrinémie :
Le sujet doit être à jeun
On réalise un prélèvement de sang veineux sur un tube avec anticoagulant : plasma
Méthode de dosage : Radio immunologique ou bien chimiluminescence.
• valeur normale < 160 ng/l.
4. Pathologies gastriques :
• Hyperchlorhydrie= ↑ du débit acide libre = ↑ Modérée = ulcères duodénaux et pyloriques
↑Importante = le syndrome de Zollinger-Ellisson , le débit acide basal très ↑non modifié sous
stimulation , Gastrinémie ↑↑Diagnostic de certitude
•Hypochlorhydrie= ↓d u débit acide libre avec ↓d u volume et ↑d u pouvoir tampon dans : Ulcère
gastrique, Gastrite+++ atrophique = hypochlorhydrie en S.basale >>> qu’après stimulation
• Achlorhydrie = liée à la disparition des cellules pariétales →la sécrétion basale est alcaline. Déficit en
acide et pouvoir tampon (après stimulation)
III.3.2.1.L’ulcére gastro-duodénal :
Les lésions des zones squameuses sont le résultat d’une surexposition à l’acidité gastrique (zones non
naturellement protégées)
Les lésions des zones glandulaires sont dues à un défaut de protection de la muqueuse
Ulcère duodénale :
- Origine : hypersécrétion chlorhydorpepsique
-
Biologie : le pepsinogène I sérique : multiplié par 2,5
Page 4
Ulcère gastrique :
- Origine : diminution de la résistance de la muqueuse gastrique
- Biologie : Le débit acide spontané ou après stimulation reste dans les limites physiologiques ou même
diminuée.
III.3.2.2-Syndrôme de Zollinger-Ellisson: GASTRINOME:
Tumeur endocrine du pancréas qui sécrète une quantité importante de gastrine :
Débit acide libre basale > à 15 mmol/l
Diagnostic : dosage radioimmunologique de la gastrinémie basale : 2 à 10 fois la normale
•
Si élévation modérée : 2à3 fois la normal, on réalise un
*Test de provocation gastrinique:
•
•
•
Par le gluconate de CA en perfusion : 4à5 mg de CA/kg par heure de façon à atteindre une
concentration sérique d’au moins 3 mMole /l
Par la sécrétine : 1 à 3 UI/Kg par IV
Pepsinogène sérique : 5 fois la normale
III.3.2.3-Les gastrites atrophiques :
Caractérisées par une hypochlorhydrie basale et après stimulation
DAH sous histalog<10mMol/l
L’atrophie gastrique de l’anémie de Biermer est un cas extrême : achlorhydrie résistante à la stimulation
Diagnostic : absence de sécrétion de facteur intrinsèque : test de SCHILLING d’absorption de la Vit B12
Gastrinémie : très élevée
IV. Exploration biochimique du pancréas :
Le pancréas est une glande digestive à la fois exocrine et endocrine
Le pancréas exocrine est un organe qui sécrète des enzymes responsables de la dégradation des protéines,
triglycérides et des glucides alimentaires en molécules simples qui seront ensuite absorbées par l’intestin ;
de ce fait la suppression de cette fonction entraîne de graves désordres au niveau de la digestion et de
l’absorption intestinale.
1.
De forme conique, se situe en profondeur, presque horizontalement, dans la partie supérieure
❑Accolé à la paroi abdominale postérieure, en arrière de l’estomac
Rappel anatomique du pancréas :
❑Mesure environ 15 cm de long et pèse de 70 à 80 g
Le pancréas exocrine représente 80% de la glande, il est formé de 03 parties : tète, corps et queue
Il existe 02 canaux :
✓ Le canal Santorini en relation avec le duodénum
✓ Le canal de Wirsung en relation avec le foie
Page 5
Rappel histologique du pancréas :
2.
Le tissu pancréatique est constitué d’acini
Les acini pancréatiques : sont des unités formant les lobules du parenchyme pancréatique, formées de:
-, Na+,K+,Ca2+ et Cl-
➢ Cellules glandulaires : renfermant des grains de zymogènes (enzymes et pro enzymes)
➢ Cellules Centroacineuses: secrètent de l’H2O,HCO3
Etude du suc pancréatique :
3.
La glande secrète de manière discontinue un liquide qu’on appelle : LE SUC PANCREATIQUE, cette
sécrétion suit le rythme des repas, ainsi le volume varie de 1 à 4 litres par jour ; ce liquide est visqueux
ayant un pH alcalin variant entre 7 et 9, renfermant une composante hydroélectrique et une composante
enzymatique
La Sécrétion hydroélectrique : 90%
Le suc pancréatique renferme 4 types d’enzymes :
a-Enzymes amylolytique : amylase pancréatique, secrétée sous forme active
b-Enzymes lipolytiques : lipase, phospholipases, cholestérol estérase
c-Enzymes protéolytiques : sécrétées sous forme inactives (proenzymes par le pancréas, elles sont activées
au niveau de la lumière intestinale
d-Nucléases
La sécrétion exocrine du pancréas est fondamentale de par les deux éléments suivants : les bicarbonates et
les enzymes
Les bicarbonates qui ont deux rôles directs (neutralisation de l’acidité et création d’un pH optimal pourles
enzymes).
Le Contrôle de la sécrétion pancréatique est assuré par :
• Une voie nerveuse (peu d’importance)
• Une voie hormonale+++ ;
Ainsi la présence de produits de la digestion des graisses et des protéines dans le duodénum provoque la
sécrétion de CCK (cholécystikinine) qui stimule la sécrétion d’enzymes par les cellules acineuses, et lorsque
le pH<4,5 au niveau du duodénum, la sécrétine est libérée, ce qui stimule la libération des bicarbonates.
4.
1.
1.
Exploration biochimique du pancréas exocrine :
Examens indirects :
Dans les selles :
✓ Recherche de stigmates de mal digestion par examen macroscopique : couleur, odeur, poids,
consistance
✓ Recherche d’amidon dans les selles par addition du lugol
✓ Dosage des graisses fécales ou stéatorrhée : mesure des graisses sur 03 jours successifs après un
apport lipidique suffisant 70 à 100 g/24h
Tests de surcharge :
Sujet normal <5g/24h
Sujet avec insuffisance pancréatique ≥5g/24h
2.
Le PABA test : test de l’acide para amino benzoique (PABA : substrat synthétique protéique) :
Principe : on donne du N-benzoyl-L-tyrosyl-PABA (NBT-PABA) par voie orale, la substance subit un clivage
par une enzyme pancréatique (la chymotrypsine) au niveau du duodénum, le PABA libéré à partir du NT-
PABA sera absorbé par la muqueuse intestinale, passe dans le foie puis dans les urines.
Si les fonctions hépatiques et rénales sont normales, le pourcentage de PABA récupéré dans les urines
pendant 8h après l’ingestion, reflète bien la fonction pancréatique exocrine.
:
Page 6
Test au dilaurate de fluorescine : cette molécule est hydrolysée par l’estérase pancréatique afin de libérer
la fluorescéine qui est absorbée puis conjuguée ensuite excrétée dans les urines La
quantité excrétée est comparée à la quantité ingérée en calculant un rapport
•
Sujet sain >30% ; Sujet avec insuffisance pancréatique <20%
2.
Examens directs :
Tests enzymatiques :
1.
a-Détermination de l’activité enzymatique de l’amylase et de lalipase
La seule enzyme qui soit utile à doser dans le sang est la lipase. On la dose uniquement dans le cadre d’une
suspicion d’une pancréatite aigüe.
La lipasémie n’a aucun intérêt dans la pancréatite chronique (car il n’y a plus de parenchymeviable).
L’amylase est libérée par différents organes : glandes salivaires, intestin grêle et les voies urogénitales…
avec 5 isoenzymes.
L’amylase sérique peut augmenter sensiblement en l’absence d’affections du pancréas tels que:
néoplasmes malins, affections pulmonaires, les carcinomes, grossesse extra-utérines, insuffisance rénale,
macroamylasémie, dans toutes ces affections la lipasémie est normale.
Le dosage de l’amylase (amylasémie et amylasurie) a peu d’intérêt car c’est un dosage moins sensibleet
moins spécifique que la lipasémie.
b-détermination des enzymes de la choléstase : on dose deux enzymes :
Phosphatase alcaline et la gamma glutamyl transpeptidase (γGT) et on ajoute le dosage de la bilirubine
c-Trypsine et chymotrypsine : chymotrypsine dosée dans les selles
d-CA 19-9 et ACE : glycoprotéines dosés par chimiluminescence
Tubage duodénal :
2.
Technique difficile, méthode invasive, son indication a considérablement diminué au cours de ces
dernières années avec l’avènement des méthodes d’imageries non invasives, et le recueil du suc
pancréatique à visé d’exploration fonctionnelle perdent quelque peu sonintérêt
3.Test à la sueur : mucoviscidose
Page 7
IV.5.Pathologies du pancréas exocrine :
Les principales affections sont : La pancréatite aigüe, la pancréatite chronique, le cancer du pancréas et la
fibrose kystique ou la mucoviscidose.
IV.5.1.La pancréatite aigüe :
Définition :
C’est une inflammation du pancréas initiée par une autodigestion de la glande par libérationdes protases
pancréatiques dans le sang.
Etiologies :
Mécaniques
Métaboliques
Médicamenteux
Infectieux
Divers
-lithiase biliaire+++
-tumeur du pancréas
-post-traumatique et post-opératoire
-Alcool++
-Hypertriglycéridémie majeure
-Hypercalcémie (hyperparathyroïdie, myélome)
Azathioprine, 6-mercaptopurine,acide valproique
Virus de rougeole, CMV, HIV
Maladies de système, mucoviscidose, idiopathique
Diagnostic :
Le diagnostic positif de la PA repose sur l’association de signes cliniques, biologiques et radiologiques
Diagnostic biologique :
a-Lipasémie : Élément de diagnostic essentiel, à demander en urgence.
Une augmentation supérieure ou égale à 3 fois la normale est la valeur seuil significative
Cette enzyme possède une cinétique rapide vue que sa concentration augmente 4h après le début des
symptômes, elle est spécifique du pancréas
NB : Les hypolipasémies :
• les premiers mois de la grossesse;
• les maladies infectieuses (tuberculose) ;
• l'évolution du diabète.
b.L'amylasémie sérique : présente une bonne sensibilité surtout si supérieure à 3 fois la normale.
Inconvénients :
Une clairance rapide (l'amylase est éliminée rapidement par les urines) qui n’écarte pas le diagnostic en cas de
normalité.
Elle est peu spécifique : elle augmente dans un nombre important de syndromes douloureux abdominaux (ulcère
perforé, infarctus mésentérique, syndrome occlusif…), pathologies des glandes salivaires, parotidite virale type
oreillon et IR.
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c. L'amylasurie :
• Associée systématiquement avec l’amylasémie, elle reste élevée plus longtemps
•
Le décalage des signes urinaires est de 6 à 12 heures, l’hyperamylasémie et l’hyperamylasurie sont
moins spécifiques et moins sensibles que la lipasémie
Le bilan doit être complété par le dosage de :
-glycémie élevée
-transaminases 6Χ normale
-LDH 1,5Χ normale
-Calcémie < 2mmol/l
-on retrouve aussi un hématocrite diminué et des leucocytes supérieurs à 16000 éléments/mm³
Traitement :
Médical : nécessite une hospitalisation, une mise au repos du tue digestif, une hydratation, un traitement
des troubles métaboliques et un traitement antalgique nécessitant très souvent l’utilisationmorphinique
Chirurgical
IV.5.2.La pancréatite chronique
Définition : C’est une inflammation chronique continue du pancréas caractérisée par deschangements
morphologiques irréversibles : une destruction des canaux parenchymateux, une fibrose et des
calcifications
Etiologies :
Alcool (90% des cas), tabac, la malnutrition, hyperparathyroidie, obstruction chronique des canaux
pancréatiques (tumeur, sténose, traumatisme), mucoviscidose, auto-immune, idiopathique.
Diagnostic biologique :
Signe de cholestase (BRB, PAL, GGT) ↑qui témoigne de la compression du cholédoque. L’amylase et la
lipase peuvent être augmentées au moment des poussées aigues
Traitement :
1. Pas d’alcool
2. Régime : le but est d’assurer un apport calorique suffisant chez les patients souvent dénutris et d’assurer
un régime équilibré
3. Douleur : antalgique
IV.5.3.Adénocarcinome du pancréas :
Définition : c’est un cancer développé aux dépens de l’épithélium du pancréas exocrine(adénocarcinome
de la tête, de la queue et du corps du pancréas)
Fréquence masculine et un âge moyen de 60 ans, très mauvais pronostic
Etiologies : tabac, alcool et pancréatite chronique
Clinique : douleur, ictère, perte de poids rapide et progressive
Biologie : Bilan d’unecholestase
CA 19-9 élevé (son importance réside dans le suivi du traitement et du pronostic)
Le diagnostic est posé par l’échographieabdominale
Page 9
V. Exploration biochimique de l’intestin:
L’intestin est une structure tubulaire spécialisée de l’abdomen, dont la longueur chez l’adulte est voisine de
4 à 6 mètres.
L’intestin est le siège de la digestion et de l’absorption des aliments.
1. Rappel anatomique de l’intestin :
L’épithélium de la muqueuse intestinale est constitué principalement de:
Entérocytes : jouentun rôle capital dans la digestion des nutriments vu qu’elles renferment au niveau de
leurs membranes des enzymes telles que les peptidases et les dissaccharidases.
Cellules caliciformes : produisent et sécrètent le mucus (protection contre l’acidité gastrique) et
l’entérokinase duodénale.
Cellules exocrines : sécrétrices de sécrétine et de pancréozymine
Cellules endocrines : produisent de la sérotonine
Cellules de défenses : plasmocytes, lymphocytes, polynucléaires, macrophages, cet ensemble forme la
plaque de Peyer
V.2.Structure fonctionnelle :
Les microvillosités => bordure en brosse ; située au pôle apicale de la muqueuse intestinale ; c’est une
superposition de plis avec augmentation de la surface d’échange(x600)
*entre le bol alimentaire et l’intestin grêle= 200m2
L’absorption dépend des villosités et peu de la longueur del’intestin.
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V.3.Roles de l’intestin :
- La digestion
- L’absorption des produits de digestion, desmédicaments…
- Une activité motrice : progression du chyme dans le TD
- Une fonction endocrine par la sécrétiond’hormones
- Un rôle immunologique : barrière aux germes introduits par les aliments
✓ la digestion et l’absorption sont indissociables.
✓ le duodénum : déversoir des sécrétions pancréatiques et biliaires.
V.3.1.Le suc intestinal :
Volume : 1 à 3l/j, pH alcalin, comprend :
Le mucus intestinal : protection contre l’action digestive de HCl etpepsine (estomac)
H2O
Des électrolytes : bicarbonates++, Na+, K+, Cl-, Ca++, Fer
Des enzymes : glycolytiques (amylase), lipolytiques (lipase) protéolytiques (peptidases)
Les sécrétions intestinales :
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V.3.2.La digestion : La digestion intestinale se déroule en 3 phases :
•Digestion extracellulaire : se déroule dans la lumière intestinale et fait appel aux différents sucs digestifs
surtout pancréatique et conduit à des petites molécules.
•Digestion membranaire : est le fait des enzymes de la bordure en brosse, et aboutit à des oligomères ou
des monomère.
•Digestion intracellulaire : assurée par des enzymes cytoplasmiques ou lysosomiales de la cellule
absorbante.
L’arrivée du chyme gastrique → duodénum → la sécrétion de plusieurs substances par ≠organes :
✓ Sécrétions hydro- bicarbonatées :
• suc pancréatique
• Sécrétions biliaires
neutralisent le pH duodénal rendu acide
par le contenu gastrique
✓ Sécrétions Enzymatiques (protéases, lipases, amylase et nucléases) :
•
Intestin
• Pancréas
digestion des lipides, protéines et glucides
✓ Sels biliaires : digestions et absorption des lipides sous forme de micelles
V.3.3.L’absorption : C'est le passage des aliments à travers la cellule absorbante pour passer dans le sang ou
dans la lymphe.
Il peut s'agir soit d'une :
• Absorption par voie paracellulaire : A travers les jonctionsintercellulaires
• Absorption par voie transcellulaire : Dans ce cas il peut s'agir:
De la diffusion passive, transport actif et/ou la diffusion facilitée
VI. Exploration biochimique de l’intestin grêle:
L’objectif est de :
• Dépister des troubles intestinaux
• Distinguer entre les différentes types de diarrhées →étiologies
1.
Au niveau sanguin :
Tests de dépistage :
Bilan phosphocalcique + magnésémie
- Dosage des protéines sériques et de l’alumine
-
- Détermination du bilan martial (fer, ferritine et transferrine)
- Dosage des folates et de la vitamine B12
Au niveau fécal :
Examen macroscopique
Examen microscopique : Recherche de sang dans les selles, pH (normal = 4,6-7,5),…
-
-
- Mesure de débit fécal quotidien : habituellement<150g/24h ; pour confirmer ou infirmer l’existence
d’une diarrhée
- Mesure du pourcentage de matière sèche : La teneur en matière sèche (poids sec) en g/100g des
selles (%) ; cet examen révèle une maldigestion-malabsorption dans le grêle
la recherche de sang dans les selles se fait à l’aide d’une technique immunologique ; très utile pour
dépister le cancer du colon
Recherche de graisses dans les selles (stéatorrhée)
-
-
Page 12
Tests de surcharges :
2.
Le principe : ces tests visent à mesurer la vitesse et la quantité d’une substance apparue dans le plasma
après surcharge orale (quantité standard de la substance donnée à ingérer au malade à jeun) Lorsque la
substance test n’est pas ou peu métabolisée la mesure de la quantité retrouvée dans les urines
après une surcharge orale sert à évaluer la capacité d’absorption intestinale.
•
•
•
•
Test au D-xylose : recherche de malabsorption au niveau duodéno-jujénal.
Test de schilling : recherche de malabsorption à la vitamine B12 (iléale)
Test de surcharge en disaccharides : recherche de maldigestion
Test de surcharge en lipide : trioléine-acide oléique
3.
Tests de recherche étiologiques-examens histologiques :
• Recherche d’atrophie villositaire :
✓ Positive : maladie cœliaque
✓ Négative : déficit enzymatique
•
Etude enzymatique de la biopsie
VI.4.Marqueurs sérologiques :
Ils prennent de plus en plus de place dans le diagnostic de nombreuses pathologies intestinales à
déterminismes génétique et immunologique, exemple : maladie cœliaque
La maladie cœliaque :
Définition :
Entéropathie auto immune induite par l’ingestion de gluten chez des sujets génétiquement prédisposés
D’un point de vue anatomique, ils’agit d’une atrophie des villosités intestinales
Le gluten est une protéine des farines de blé, orge, avoine…. qui renferme de la gliadine qui peut être
toxique pour les villosités
D’un point de vue clinique, il s’agit d’un syndrome de mal absorption
Diagnostic sérologique
La sérologie de la MC comporte la recherche de 3 anticorps :
Anticorps anti-gliadines (AGA) : la valeur en AGA est corrélée au degré d’atrophie villositaire,
Son dosage est prépondérant dans la recherche de la MC chez l’enfant
Anticorps anti-endomysium (AEM) : l’endomysium est tissu conjonctif péri muscle lisse dugrêle
Anticorps anti-transglutaminase (ATG)
AEM (IgA)
ATG (IgA)
AGA (IgA)
AGA (IgG)
Sensibilité
Spécificité
Technique
90%
100%
IF INDIRECTE
100%
95%
ELISA
100%
98%
ELISA
80%
70%
ELISA
Biopsie intestinale et surtout la biopsie duodénale +++ reste importante pour poser le diagnostic
•
Traitement :
Le principe de base du traitement est le retrait à long terme du gluten contenu dans la farine, le son
d’avoine et de blé. Les farines de mais, de soya et de riz ne sont pas toxiques et peuvent être consommées
librement
Page 13
|
PHYSIOPATHOLOGIE
DES
ICTERES
Dr SADI. A
Sce réanimation médicale
CHU Bab-el-oued
Généralités- définition
ictère = coloration jaune
des téguments et des muqueuses
dû
à une augmentation du taux de la
bilirubine dans le sang
RAPPEL DU METABOLISME DE LA BILIRUBINE
bilirubine = pigment jaune
deux variétés principales :
La bilirubine non conjuguée (BNC) :également appelée
•
•
•
bilirubine libre
Bilirubine pré-hépatique: car sera conjuguée par la cellule hépatique
bilirubine indirecte : car la diazo-réaction ne se produit que de façon indirecte en ajoutant
un activateur (par exp : du méthanol ou de la caféine)
la BNC= liposoluble
La bilirubine conjuguée (BC):
•
inclut les différentes formes sous lesquelles se trouve la bilirubine après sa
biotransformation
bilirubine directe : car la diazo-réaction se produit directement en l’absence de tout
activateur
•
La BC = hydrosoluble
NB : BC et BNC : Les termes les + précis et les + clairs.
RAPPEL DU METABOLISME DE LA BILIRUBINE
Bilirubine :
Production journalière = élimination de ≈ 250 à 300 mg
(≈ 400 à 500 µmoles)
Valeurs plasmatiques normales de bilirubine:
Bilirubine Totale < 𝟗 𝒎 𝒈 𝒍 ( 𝟏𝟓µ𝒎𝒐 𝒍 𝒍)
BNC ≤ 10 µ𝒎𝒐 𝒍 𝒍
BC ≤ 5 µ𝒎𝒐 𝒍 𝒍
ictère = déséquilibre entre synthèse et élimination de bilirubine
- « Sub-ictère » à partir de 30 μmol/l
- « Ictère franc » au-delà de 50 μmol/l
Rappel: ORIGINE DE LA BILIRUBINE
on distingue :
1. SOURCES HÉMOGLOBINIQUES : doubles :
La destruction des hématies vieillis (80 à 85 % ) : dans le
système réticulo-endothéliale (SRE), d’où libération de l’Hb
qu’elles contiennent.
L’érythropoïèse inefficace (15 à 20 %) destruction dans la MO
elle-même d’1 faible proportion d’érythroblastes
2. SOURCES NON HEMOGLOBINIQUES:
•
Environ 5% de la synthèse de bilirubine résultent de divers
constituants héminiques non hémoglobinique
Sont d’origine hépatique et attribuée au renouvellement rapide
de diverses structures héminiques intra-hépatiques (telles la
catalase et divers cytochromes).
•
Rappel: TRANSPORT PLASMATIQUE DE LA BILIRUBINE
:
La BNC n’est pas hydrosoluble et pourtant des [c] physiologiques de bilirubine
existe ds le plasma
pour pouvoir être transportée ds le plasma, la bilirubine est fortement liée aux
protéines plasmatiques (albumine+++)
ds le plasma : 2 formes de BNC : une forme liée aux protéines et une forme
libre :
BNC liée à l’albumine = fraction la plus importante
BNC libre = faible proportion ( la seule à pouvoir diffuser dans les tissus)
L’augmentation du rapport Bilirubine libre/bilirubine liée peut être dû :
soit à une diminution du nbre de sites de liaison de la bilirubine sur l’albumine
soit à une diminution de l’affinité de ces sites pour la bilirubine
facteurs augmentant le rapport bilirubine libre/bilirubine liée aux protéines :
facteurs endogènes: l’hypoalbuminémie, hormones, acides gras non estérifiés
acidose
facteurs exogènes : nbreux médicaments : valium, digoxine, lasilix, bactrim,
gentamycine, oxacilline, aspirine.
-
-
-
-
•
•
-
Rappel: TRANSPORT HEPATIQUE
a)- captation par l’hépatocyte :
- À l’état Nle, la bilirubine plasmatique s/f non conjuguée
(BNC) diffuse peu ds les différents tissus
-
la BNC = électivement captée par la cellule hépatique
- Cette facilité de captation est due :
•
•
à la nature de la membrane de l’hépatocyte
à l’existence de protéines cytoplasmiques hépatiques
(ligandine +++) capables de fixer la BNC avec une haute
affinité
Rappel: TRANSPORT HEPATIQUE
b)- conjugaison : glucuroconjugaison
-
-
-
-
-
•
•
Après captation, la BNC (liposoluble) est transportée jusqu’au R.E lisse de l’hépatocyte ou elle subit la
conjugaison grâce à une enzyme : transférase.
Cette réaction provoque la formation de la BC (hydrosoluble)qui pourra donc être excrété ds la bile à
l’état Nle et dans les urines s’il est accumulé ds le plasma
Le schéma théorique de la glucuroconjugaison est simple : voir diapo
La régulation de la conjugaison de la bilirubine est mal connue : L’activité de la glucuronyl-transférase
est basse à la naissance et de multiples subs augmentent ou bien au contraire diminuent l’activité de
cette enzyme
conjugaison extra-hépatique :
Glucuronyl-transférase a été retrouvée ds d’autres tissus: l’intestin, le rein et la peau.
Ces localisations extra-hépatiques ne jouent qu’un rôle minime ou nul ds les conditions physiologiques
Rappel: TRANSPORT HEPATIQUE
c)- excretion biliaire
-
-
-
la BC est un anion organique choléphile (excrété ds la bile)
La conjugaison qui rend la bilirubine hydrophile, est un
préalable nécessaire à l’excrétion biliaire (pas de BNC ds la
bile)
Le mécanisme précis de l’excrétion biliaire est très mal
connu, de même que l’étape intracellulaire qui, après la
conjugaison, fait que la BC est préférentiellement dirigée
vers le pole biliaire de l’hépatocyte.
Rappel: ELIMINATION INTESTINALE
Au niveau de l’intestin : transformation de la bilirubine en
urobilinogènes par les bactéries intestinales
Faible partie : réabsorbée par le foie et transformée en urobiline
( cycle entéro-hépatique de la bilirubine)
-
Grande partie: éliminée dans les selles soit directement ou après
transformation en stercobilinogène
-
-
à l’état Nle: ne urobilinurie minime existe
Lors de son passage ds l’intestin, la bilirubine peut-être en partie
déconjuguée par l’action des α-glucuronidases bactériennes
et /ou de celles de la muqueuse intestinale.
Système réticulo-endothéliale (SRE)
Destruction des hématies sénescentes
80 - 85%
globine
Moelle osseuse (MO)
Destruction des érythroblastes en
cours de maturation
Hémoglobine
Foie
Turnover de l’hème et de ses dérivés
Hème oxygénase
Biliverdine réductase
Glucuronyl transférase
Hème
biliverdine
bilirubine
Bilirubine
glucuronide
urobilinogènes
Excrétion fécale
MECANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES
Plusieurs mécanismes peuvent être à l’origine d’1
ictère :
1. Par surproduction de bilirubine
2. Par troubles au niveau du métabolisme hépatique
de la bilirubine
3. par anomalie de l’évacuation de la bile
1. Augmentation de la production de bilirubine
par destruction prématurée des hématies, qui peut se faire :
Soit par hémolyse des hématies circulantes:
•
la production de bilirubine est augmentée dépasse ce que le foie Nle
peut épurer et excréter
Résultat: ictère à BNC, mais il existe une discrète élévation de la BC
•
Soit par exagération de « érythropoïèse inefficace » :
•
destruction accrue des hématies ou de leurs précurseurs ds la MO
2. Troubles du métabolisme de la bilirubine
par:
défaut de captation de la bilirubine
défaut de conjugaison de la bilirubine
défaut d’excrétion de la bilirubine
a)- Défaut de captation de la bilirubine
peut être dû :
-
-
•
•
-
Soit à un déficit en ligandine
Soit à une modification de la captation hépatique de la bilirubine par la
ligandine par un mécanisme compétitive médicamenteux
La BNC lorsqu’elle arrive devant la cellule hépatique, elle se dissocie de
l’albumine et se lie à la ligandine.
La ligandine = protéine cytoplasmique hépatique qui se lie à la bilirubine
dans l’hépatocyte. Cette liaison :
empêche le reflux de la bilirubine ds le plasma
joue un rôle ds le transfert de la bilirubine au RE pour la conjugaison
Un déficit en ligandine ou bien son inhibition médicamenteuse peut
contribuer à la survenue d’1’hyper-BNC.
b)- défaut de conjugaison de la bilirubine
-
soit par immaturité du système enzymatique glucuronyl-transférase responsable
de l’ictère néonatal
soit par déficit congénital en glucuronyl-transférase : le déficit peut-être :
-
• Minime
•
Partiel
•
Totale (absence de la glycuronyl-transférase
-
•
•
•
Soit par déficit acquis en transférase :
Inhibition Mdcteuse : chloramphénicol, novobiocine, vit K (chez le Nné).
pregnane-3ß-20α- diol : hormone se trouvant dans le lait maternel.
L’hypothyroïdie retarde le délai de maturation du système enzymatique de
conjugaison.
• Mdies hépatiques (hépatite, cirrhose) : baisse d’activité de la glycuronyl-
transférase
c)- défaut d’excrétion de la bilirubine
- par atteinte primitive de la fonction excrétrice
hépatique
-
-
-
le déficit de l’excrétion = fonctionnel
Le défaut = héréditaire ou acquis
la diminution de l’excrétion de la bilirubine ds la bile va
être à l’origine d’1 régurgitation de BC des cellules
hépatiques vers le débit sanguin.
3. anomalie de l’évacuation de la bile
(cholestase ou rétention de bile)
cette cholestase peut-être:
soit intra-hépatique : l’obstacle se situe au niveau des
canalicules biliaires
extra-hépatique : l’obstacle se situe au niveau des voies
biliaires extra-hépatiques (cholédoque +++)
chez un mde, on peut rencontrer plus d’1 seul
tble et plus d’1 type d’ictère
CLASSIFICATION DES ICTERES
Suivant le mécanisme de la formation de l’ictère, plusieurs classifications sont utilisées :
en fonction du siège de l’anomalie
1.
Les ictères pré-hépatiques : par surproduction de bilirubine
Les ictères hépatiques : par anomalies du métabolisme de la bilirubine
Les ictères post-hépatiques : par anomalie de l’évacuation de la bile
2. en fonction du type prédominant de bilirubine
Ictères avec hyperbilirubinémie à prédominance BNC
Ictères avec hyperbilirubinémie à prédominance BC
Ictères avec hyperbilirubinémie mixte
3. en fonction de la pathogénie
ictère hémolytique
ictère hépatocellulaire,
ictère choléstatique (ou obstructif).
4. autres classifications
Ictères hémolytiques
Ictères non hémolytiques
ÉTIOLOGIES DES ICTERES
affections donnant une hyperbilirubinémie à prédominance non conjuguée (1)
1. surproduction de bilirubine :
-
-
hémolyse (intra et extra-vasculaire) : causes multiples
« érythropoïèse inefficace ». Exp : béta-thalassémie, porphyrie,
anémie pernicieuse (mégaloblastique).
2. Troubles de la captation hépatique de la bilirubine :
Médicaments : acide flaspidique , novobiocine , Certains
opacifiants des voies biliaires
Jeûne prolongé (<300 Kcal pdt 2 j)
Infection
affections donnant une hyperbilirubinémie à prédominance non conjuguée (2)
3. Troubles de la conjugaison de la bilirubine (diminution de l’activité de la glucuronyl-
transférase) :
Ictère néonatal (ictère physiologique du Nné)
Déficit congénital en glycuronyl-transférase : 3 Sd différents :
Sd de Gilbert (diminution minime de transférase) :
tble bénin, fréquent et chronique, Ksé par une hyper-BNC modérée et persistante.
La BT varie habituellement entre 12 et 30 mg/l, dépassant rarement 50mg/l, presque
entièrement non-conjuguée
Mdie de Crigler-Najjar : deux aspects :
Le type I : forme clinique sévère dû à l’absence de glycuronyl-transférase.
Le type II : forme clinique moins sévère dû à un déficit partiel de cette enzyme.
o
o
Déficit acquis en transférase :
Inhibition Mdcteuse : chloramphénicol, novobiocine, vitamine K.
L’ictère au lait maternel a été imputé à la présence de pregnane-3ß-20α- diol ds le lait
maternel. Cette hormone est un inhibiteur de la glycuronyl-transférase, et lors du sevrage,
l’ictère régresse.
L’hypothyroïdie retarde le délai de maturation du système enzymatique de conjugaison.
o
o Mdies hépatiques (hépatite, cirrhose)
affections donnant une hyperbilirubinémie mixte (1)
1.
déficits congénital de la fonction excrétrice hépatique :
Sd de rotor :
Sd de Dubin-Johnson (ou ictère chronique idiopathique) :
Ce Sd, d’évolution bénigne, Ksé par une hyperbilirubinémie modérée, chronique et par la
présence ds les hépatocytes d’1pigment noir.
Il existe bcp de points semblable au Sd de Dublin-Johnson, mais les hépatocytes ne
contiennent pas de pigment noir.
Sd rare et d’étiologie inconnue, se Kse par des épisodes récidivants d’ictère et de prurit,
sans obstacle mécanique sur la voie biliaire, ni d’anomalies morphologiques de l’arbre
biliaire à la cholangiographie.
Cholestase familiale bénigne récidivante :
Ictère récidivant de la Gsse :
Chez certaines femmes enceintes, apparait, srt au T3 une cholestase intrahépatique.
Le tableau clinique est celui d’1 ictère avec prurit. L’hyperbilirubinémie est modérée, les
PAL et le cholestérol st tjours très augmentés.
Ces anomalies cliniques et biologiques disparaissent très vite après l’accouchement.
affections donnant une hyperbilirubinémie mixte (2)
2. déficits acquis de la fonction excrétrice hépatique :
Cholestase d’origine médicamenteuse :
o
Contraceptifs oraux : Sd identique à celui de l’ictère récidivant de la femme enceinte
o
De nbreux mdcs provoquent non seulement une cholestase mais aussi des hépatites
aigues ou des hépatites choléstatique.
Ictère post-opératoire :
Srt lié à la Xgie lourde (cardiaque, vasculaire, etc.…).Plusieurs mécanismes pathogéniques st
possibles :
o
o
o
surcharge pigmentaire secondaire aux transfusions sanguines
résorption de sang des espaces extravasculaires
diminution de la fonction cellulaire hépatique par : bas débit, hypoxie, et utilisation
simultanée de mdcs hépatotoxiques (halothane, AINS, antalgiques, …).
Hépatites et cirrhoses : Ce sont ces mdies qui s’accompagnent le plus svt d’ictère clinique.
3. obstruction des voies biliaires extrahépatiques :
Les calculs, les tumeurs, les sténoses sont les causes les plus habituelles des obstructions
anatomiques et mécaniques des voies biliaires.
NB : dans les ictères à BC, la bilirubinémie est moins
importante que dans les hyperbilirubinémies mixte
ou à prédominance non conjuguée la raison peut
être due à une excrétion rénale de la BC.
CONSÉQUENCES CLINIQUES ET BIOLOGIQUES
C’est le dosage de la BT ainsi que celui de la BNC et
BC qui permettra d’orienter le Dg étiologique et de
décider des autres investigations complémentaires
Les manifestations clinico- biologiques
accompagnant l’ictère dépendent de l’étiologie de
l’ictère
1.
ICTERES HEMOLYTIQUES :
hémolyse aigue : on peut avoir :
Clinique : Un EDC, pâleur, oligurie, hyperthermie, hématurie (par hémoglobinurie),
dleurs abdominales et srt lombaires
Biologie : anémie, CIVD, tous les autres signes en rapport avec un EDC
hémolyse chronique : on peut avoir :
Clinique : pâleur, SPMG, sub-ictère ou ictère modéré sans jamais de prurit avec aspect
Nle des selles et des urines.
Biologie : anémie, hyperbilirubinémie
dans ce cas l’ictère est le plus svt un signe de décompensation de la cirrhose et donc
un signe de gravité
2. ICTERES CIRRHOTIQUES :
Clinique : HPMG ou à l’inverse atrophie hépatique, signes d’HTP : ascite, SPMG, hgies
digestives par ruptures de VO, CVC,…
Biologie : hyperbilirubinémie mixte ou conjuguée, associée à des signes d’Ice hépato-
cellulaire et à un Sd inflammatoire.
3. ictères cytolytiques (par hépatite virale) :
Dg suspecté devant les signes suivants :
Clinique :
•
•
•
•
•
Notion de contage (notion d’épidémie ou d’inoculation)
Sd pseudo-grippal (fièvre, frissons, courbatures,)
Signes digestifs : anorexie, nausée, dleurs abd, sensation de pesanteur,
pfois SPMG et HPMG discrète
Asthénie
ictère franc avec urines foncées et selles le plus svt d’aspect Nles
biologie :
•
•
•
hyperbilirubinémie mixte ou conjuguée
Sd de cytolyse (srt SGPT)et fer sérique augmenté.
Sd inflammatoire : hyper-gamma globulinémie
4. ICTERES CHOLESTATIQUES OU RETENTIONNELS :
dominés par les cholestases extrahépatiques : calcul cholédocien et Kc de la tête
du pancréas
Calcul du cholédoque :
Clinique : terrain (femme), ATCD de colique hépatique, signes (dleur+
fièvre+ ictère en moins de 48h, avec urines foncés et selles incplètement
décolorées), HPMG discrète ou absente, vésicule n’est pas palpable mais
signe de Murphy est positif
Biologie : Sd de cholestase : augmentation des : gamma-GT, PAL, BC, TP
bas mais corrigeable par la vit K.
Kc de la tête du pancréas :
Clinique : terrain (homme), AEG (3A), ictère franc avec urines très foncées et
selles décolorées. Prurit avec lésions de grattage associé à une bradycardie et à
l’hTA (signes d’intoxication par les selles biliaires), HPMG importante, vésicule
palpable mais signe de Murphy est négatif.
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Cours de Sémiologie, S1 Clinique
Année universitaire 2021-2022
FACULTE DE MEDECINE D’ALGER
Anémies
Dr N. Slimani- Bachir Chérif
Service de Médecine interne
EPH d’El Biar
Le 18 Avril 2022
Rappel physiopathologique des
constituants du sang
Constituants du sang
• Le sang circulant comporte deux phases
• Phase liquide : plasma
• Phase solide : éléments figurés du sang (GR, GB,
plaquettes)
• Ces 2 phases peuvent être séparées in vitro par centrifugation
du sang veineux recueilli sur anticoagulant
• Colonne de GR surmontée d’une bande mince blanchâtre
contenant GB et plaquettes et au dessus le plasma
Plasma
• Contenant du plasma
• Eau
• Protéines : facteurs de la coagulation
• Electrolytes
Eléments figurés du sang
• Globules rouges ou érythrocytes Ou hématies
• Globules blancs ou leucocytes
• Plaquettes ou thrombocytes
Globules Rouges Ou Érythrocytes
• Cellules dépourvues de noyau
• Contiennent l’hémoglobine
• Hémoglobine : transport de l’Oxygène (O2)
• Hb : Oxygénation des tissus → poumon tissulaire
Evaluation du nombre des GR
• Trois paramètres permettent de quantifier la masse érythrocytaire
• Numération des GR : (FNS : formule de numération sanguine)
• Taux d’hématocrite
• Taux d’hémoglobine
• Ces 3 paramètres permettent le calcul des indices hématimétriques
Numération des GR
• Normes
• Femmes : 4 à 5.5 Millions/mm3
• Hommes : 4.5 à 6.5 Millions/mm3
Taux d’hématocrite
• Exprimé en %
• Hématocrite : volume occupé par les GR par rapport au sang total
• Normes
• Femmes : 38 à 47%
• Hommes : 42 à 54%
Taux d’hémoglobine
• Exprimé en grammes pour 100 ml
• Normes
• Femmes : 12-16 g/100 ml
• Hommes : 14 -18 g/100 ml
Indices hématimétriques
• VGM : volume globulaire moyen
• VGM : Hématocrite /GR (en millions) X10
• Normes : 80- 95 fl
• CCMH : concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine
• CCMH : Hémoglobine/Hématocrite X 100
• Normes : 32-36%
Résultats : situations normales
• Situation normale
• Normocytose
• Normochromie
• Ces paramètres hématimétriques doivent être contrôlées par
l’étude morphologique des GR sur le frottis sanguin : Pourquoi
?????
Globules blancs ou leucocytes
• Cellules nuclées , spécialisées dans les réactions de défense de
l’organisme
• GB : 4000-10000
• Trois types de GB :
• Granuleux
• Lymphocytes
• Monocytes
Granuleux
• Polynucléaires : 50 à 70%
• Rôle : défense de l’organisme
• En fonctions des granulations du cytoplasme : on distingue
• Polynucléaires neutrophiles
• Polynucléaires éosinophiles
• Polynucléaires basophiles
Lymphocytes
• 20 à 40%
• Assurent la défense contre les antigènes connus
• Lymphocytes B en sécrétant des anticorps= immunité humorale
• Lymphocytes T directement , de manière retardée immunité cellulaire
Monocytes
• 6 à 8% des GB
• Participent à la réaction de défense en aidant l’identification des
antigènes
Plaquettes
• Fragments de cytoplasme
• Hémostase primaire
• 200000-400000
Sang : Fonctions
• Transport de l’O2 aux tissus via Hb (GR)
• Défense de l’organisme contre les antigènes (GB)
• Hémostase primaire : plaquettes
• Moelle osseuse : lieu de fabrication des éléments figurés
du sang
Définition de l’anémie
• Diminution des GR + Hte + Hb
• Meilleure définition : diminution du taux d’Hb (reflet de la valeur
fonctionnelle des GR)
• Anémie = Symptôme ≠maladie
• Pâleur des téguments et des muqueuses
Physiopathologie
• GR fabriqués dans la MO =érythropoièse
• Matériaux nécessaires à l’érythropoièse
• Fer : pour la synthèse de l’Hb
• Facteurs antipernicieux : acide folique, Vit B12 (synthèse de l’ADN et
donc de la multiplication cellulaire)
• Régulation de l’érythropoièse :
• Erythropoétine (rénale) dont le taux augmente en cas d’hypoxie
• Autres : hormones thyroidiennes, STH, androgènes…
Physiopathologie
• Durée de vie des GR : 120 j
• Hémolyse physiologique≥ 120 j
• Etat normal =
• Equilibre parfait entre l’érythropoise et l’hémolyse
• MO libère chaque jour 1% de réticulocytes (précurseurs immédiats des
GR)
Anémie
• Résulte de la rupture de l’équilibre érythopoiése et hémolyse
• Mécanismes
• Raccourcissement de la durée de vie des GR
• Hémolyse pathologique
• Perte excessive de GR : hémorragie
• Insuffisance médullaire
Hémolyse pathologique
• Anomalie corpusculaire du GR (membrane, enzymes, hémoglobine) =
anémies hémolytiques congénitales
• Anomalies extra-corpusculaires: AH acquise (du à un facteur
plasmatique)
Mécanismes de compensation
• Anémie périphérique
• MO est normale
• MO : multiplie sa production de GR pour compenser le déficit
périphérique
• Traduction de cette hyperproduction :
-Hyper-réticulocytose = anémie régénerative
Anémie par insuffisance médullaire
-Insuffisance de matériaux :
• carence en fer, carence en facteurs antipernicieux
• Anomalies de sécrétion de l’érythropoiétine (IRC)
• Anomalie de la MO :
• MO ne produit pas , ou est envahie par des cellules malignes
-Anémie arégénérative = taux de réticulocytes bas
Etude sémiologique
• Signes cutanéo-muqueux et troubles des phanères
• Signes cardio-vasculaires
• Signes neurologiques
• Signes gastro-intestinaux
• Splénomégalie
Peau, muqueuse, phanères
Pâleur : Signe capital
Masquée par une hyperpigmentation ou un ictère
Une décoloration des muqueuses
A rechercher — Au niveau du lit unguéal
— Au niveau des muqueuses : lèvres, gencives, conjonctives.
— Au niveau de la paume des mains .
— Les autres signes cutanés : la peau est sèche, écailleuse,
Troubles des phanères :
— Les poils et les cheveux deviennent fins, secs et rares.
— Ongles fragiles, cassants, striés, parfois concaves, c'est la koïlonychie
( carence en fer )
Signes cardio-vasculaires
• Intensité des signes cardio-vasculaires dépend du mode d'installation de l'anémie et de son intensité.
— Anémie aiguë : d'installation brutale
un état de choc avec : polypnée, refroidissement des extrémités, agitation, pouls rapide petit filant, TA
abaissée, oligurie, veines périphériques collabées et pression veineuse centrale diminuée.
— Anémie chronique : d'installation progressive
Anémie modérée :
• Dyspnée d'effort, palpitations.
• IM fonctionnelle
• Rarement troubles de la repolarisation.
Anémie sévère :
- Tableau d'insuffisance cardiaque globale avec dyspnée
- Permanente, tachycardie, hépatomégalie congestive, œdèmes des membres inférieurs et
• douleurs angineuses chez le sujet âgé
Signes neurologiques
• Céphalée, vertiges, lipothymie.
• Rarement,Paresthésies qui font évoquer une carence en vitamine
B12 au cours de laquelle on recherchera un syndrome cordonal
postérieur.
Signes gastro-intestinaux
• Glossite qui est une inflammation de la langue avec
atrophie des papilles, va se manifester par des sensations de brûlures
déclenchées par les mets chauds ou épicés.
Parfois dysphagie
Diarrhée
Selon mode installation
• Anémie aigue
• Anémie chronique
Selon intensité
• Anémie modérée
• Anémie sévère
Biologie
• GR, Hte et Hb
et
Hb +++++++
• Constant en cas d’anémie chronique
• Anémie aigue : premières heures d’une hémorragie abondante
ces paramètres manquent (perte proportionnelle de plasma et de
GR)
• Indices hématimétriques : caractérisent
le type d’anémie et
orientent vers certaines étiologies
Etiologies des anémie : comment faire son
enquête ?
• Données de l’Anamnèse
• Données de l’examen clinique
• Données des examens biologiques
Anamnèse
• Alimentation
• Grossesses
• Troubles des règles
• Consanguinité , anémie familiale
• Mode d’installation : aigue, subaigue, chronique…
Examen physique
• Recherche des signes associés à l’anémie pouvant orienter vers une étiologie précise
• Splénomégalie et subictère
• Fièvre
• Hémorragies
• Douleurs osseuses
• Syndrome tumoral : SPG, ganglions……
Examens biologiques
• Indices hématimétriques
• Frottis sanguin
• Taux de réticulocytes
• Fer sérique, bilirubine indirecte, hapatoglobine, test de Coombs
direct, électrophorèse de l’hémoglobine, goutte épaisse…….
Anémie aigue
• Urgence médicale
• Toujours périphérique
• Post-hémorragique : la plus fréquente est Hgie digestive
• Anémie hémolytique aigue :
• Exp : accident transfusionnel
• Douleurs lombaires aigues , fièvre, collapsus, urines selecto
(hemoglobinurie)
Anémies chroniques
• Carences en fer
• Carences en facteurs antipernicieux
• Anémie hémolytique chronique
• Triade clinique : pâleur+ subictère+ splénomégalie
• Triade biologique : anémie (chute de GR, Hte, Hb) , augmentation bilirubine
indirecte, augmentation des réticulocytes
• Etiologies AHC exp
• Hémoglobinopathie : thalassémie, drépanocytose
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