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Jamie762

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berum2

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Chapitre 8, Paris, 25 décembre 1845 Monsieur, je vous envoie mon dernier rapport sur le sieur et Jésib Vannier.

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Une lettre, à la même adresse que la première et que j'ai surprise de la manière que vous saurez plus loin, va vous apprendre comment j'ai décidément terminé ma tâche.

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Voici cette lettre.

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À l'heure où tu liras cette lettre, j'ai pris mes mesures.

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Tout sera irrévocablement fini.

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On dira que, devenu fou d'impuissance, j'ai recouru au suicide.

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On dira peut-être la vérité, car je crois qu'un homme ne peut mourir qu'il n'ait produit tout ce qu'il avait à produire, qu'il ne soit plus, pour ainsi parler, qu'un sac vide.

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Cependant, jamais je n'eus plus de santé et d'énergie, jamais des facultés plus saines, jamais je ne me

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Ce serait le cas de s'écrier « fatalité ».

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J'aurais mauvaise grâce, je ne commettrais point cette sottise.

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Enrayée par le besoin, provenu en partie d'une maturité trop tardive, j'ai échoué.

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Je pouvais tout aussi bien me trouver mûre juste au jour où la misère est venue s'asseoir à ma porte et réussir, et la fatalité devenait destinée.

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D'où, avec raison, « destinée », « conscience », a dit un Allemand, deux mots pour une même idée.

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fatalité préjugé funeste contre lequel l'homme doit faire rage l'être assez malheureux pour y croire ne tarde pas à être frappé de vertige il se tord lui-même les entrailles quand il est convaincu de succomber sous la puissance d'un destin inexorable d'ailleurs je ne suis pas libre de reproches il fallait moins absorber dans mon travail moins âprement préoccuper du but consacré un temps à l'étude de la vie

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Solitaire, je me suis fait le centre d'un cercle d'idées absolues, quand il n'est possible en pratique que les idées relatives.

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L'homme assuré contre la faim peut seul, et encore, suivre inflexiblement la ligne droite, se dispenser de mensonges, n'obéir dans l'expression de ce qu'il sent et pense qu'à l'influence de sa conviction, au nécessiteux.

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Le machiavélisme n'est pas moins nécessaire que le talent.

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Pour s'établir dans ce monde, il faut y paraître établi.

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On ne tombe pas sous le coup d'un article du Code pour un peu intriguer, un peu mentir, un peu mendier, voire un peu voler.

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Faute de souplesse, je me brise.

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Je ne préfère d'imprécations contre personne.

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J'ai rencontré nombre d'hommes de cœur.

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J'en connais un, entre autres, d'un caractère ferme et loyal, d'un esprit élevé, d'un grand talent, d'un jugement rare, à qui juste de bon cœur ouvert mon âme.

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Mais, précisément parce qu'il est ainsi, pour en avoir été bien traité, pour l'estimer profondément, à ses yeux moins qu'à ceux de tout autre, jamais je n'eusse consenti à manquer de dignité, à me faire mendiant.

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Dieu connaît seul quelle était ma profonde passion de vivre.

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Que je ne regrette pas amèrement la vie, cela est impossible.

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N'y aurait-il que toi avec qui je comptais vivre un jour ?

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Hé Louise, pauvre fille, qui nous eût créé un intérieur si plein de charme, ne songerais-je qu'à ces peintures éblouissantes qui m'enivraient, à ces symphonies sublimes qui me causaient des joies ineffables ?

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Comment ne serais-je pas abîmée dans l'affliction ?

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si seulement il m'eût été possible de me cacher en ce monde de m'enfuir dans quelque lieu comme dans un tombeau j'eusse été simple machine aimante en quelque ferme ou à quelque coin de rue offrir le service de mes bras

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cela ne peut être suppose-moi au fond de la sibérie ou en chine ou en amérique chez les sauvages eh bien je ne sais par quel hasard à une heure donnée il passera un homme qui m'a connu et s'en ira dire où et comment je vis

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Et de cela, je ne pus jamais supporter l'idée.

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S'il n'est pas vrai toujours de dire que passé oblige, au moins est-il sûr que celui qui a vécu dans un milieu intellectuel, qui a laissé s'accréditer sur son compte certaines idées, ne peut pas, dans ce même milieu, ou dans tout autre où on pourrait le découvrir, consentir à descendre au niveau de l'idiot ou du cheval borgne.

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Je ne prétends point donner ma mort en exemple,

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je ne songe pas davantage à la justifier mais je voudrais que l'analyse de ma vie la note de mes travaux incalculables le récit des douleurs atroces qui m'ont conduit à me détruire parvincent partout où il y a des hommes vraiment pairs si l'on pouvait connaître une fois pour toutes ce que vaut cette vie isolée

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privé des joies de la famille, mûré dans la haine ou l'indifférence, grosse de terreurs et de doutes, et qui, la plupart du temps, n'aboutit qu'à la misère et au désespoir, si l'on pouvait enfin se convaincre combien celle du paysan ou de l'ouvrier est belle à côté, combien, après tout, il est préférable de respirer l'air à plein poumon dans les champs, ou même de s'étioler dans un étroit d'espace, de conduire une charrue ou de manier le rabot ou la lime,

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Mais je ne dois laisser aucune trace.

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Je suis comme un fruit vert qu'un coup de vent arrache de l'arbre.

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Je n'ai pas écrit cent lignes jusqu'à ce jour que juste volontiers signées de mon nom.

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J'ai brûlé tous mes papiers, projets, ébauches, manuscrits informes, idées décousues.

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Je ne laisse rien.

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Et probablement il ne sera plus question de moi dans huit jours.

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Du moins, on laissera mes cendres en paix, et mon ombre ne sera pas troublée par quelqu'un de ces généreux personnages qui prennent le tombeau des morts pour piédestal de leur colossale et indécente vanité.

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Adieu, ami bien-aimé, ou plutôt au revoir.

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Je m'en vais dans la mélancolie, mais aussi dans la résignation et l'espérance.

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Quand, après une jeunesse privée de ses joies, arrive l'âge mûr, sans sécurité et sans considération, que reste-t-il en perspective, sinon une vieillesse isolée, misérable, maudite ?

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Je ne perds donc pas grand-chose, je ne fais que devancer une heure qui, tôt ou tard, sonne pour chacun.

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L'homme a le tort de vouloir oublier un fait inévitable qui console et moralise.

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La mort, somme toute, n'est qu'une fontaine de jouances, et, à ce point de vue, n'a rien d'effrayant.

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Peut-être, qui sait, me reverras-tu encore sous les traits d'un petit enfant, avec des bras pour te caresser et un cœur pour te chérir.

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« Actuellement, monsieur, je reprends mon récit à l'endroit où je l'ai laissé.

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Le sieur Égésipe n'a pas quitté sa chambre le 22.

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Je ne sache pas qu'il ait mangé en ce jour qu'il a employé, comme les précédents, à brûler des lettres, à ranger tout chez lui, à faire des paquets.

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Cette besogne l'a occupé jusqu'au soir.

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Sa chambre, dont le contenu, mis en l'eau étiquetée, était systématiquement entassée le long des murs, ressemblait en petit à la salle d'un commissaire priseur.

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la nuit venue je pensai qu'il allait dormir à l'encontre de cette attente il commença à écrire des lettres et me parut décider à veiller fort tard je me couchai

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Au jour, je m'aperçus qu'il avait passé la nuit sur sa chaise et la plume à la main.

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L'excès de sa fatigue se trahissait par une excessive pâleur et un grand désordre dans ses traits.

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On voyait aussi qu'il avait pleuré.

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Il plia et cacheta trois lettres, y mit l'adresse et dormit environ deux heures, le front dans ses mains et l'écoute sur sa table.

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De temps en temps, il rêvait tout haut et proférait des phrases entrecoupées.

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Une fois même, il s'est réveillé en faisant un bond.

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Son visage exprimait une profonde terreur.

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Il a rappelé ses souvenirs et a souri mélancoliquement.

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En le voyant prendre une des lettres et se disposer à sortir son chapeau, j'eus le pressentiment de ce qu'il allait faire.

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Je le devançais chez le concierge où je m'assis dans le coin le plus sombre.

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Vanier y entra, en effet, bientôt.

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« Veuillez, dit-il, jeter cette lettre à la poste.

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Je n'ai pas le temps de sortir, j'ai beaucoup à faire chez moi. »

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Il déposa la lettre et une pièce de deux francs sur la table est sortie.

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Je dis alors au concierge du ton le plus naturel « Je vais précisément à la poste.

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Si vous ne voulez pas vous déranger, je ferai de bon cœur votre commission.

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» Cet homme ne demandait pas mieux.

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Je courus à mon autre domicile.

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Je décachetai la lettre avec précaution et la copia en toute hâte.

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Je fus promptement de retour à mon poste.

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Voici maintenant, minute par minute, les dernières heures du sieur Égésipe.

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Je fus bien surpris, me doutant du dénouement, de voir ce vanier prendre encore la peine de laver soigneusement le carreau de sa chambre, de défaire son lit, de retourner son matelas, de plier sa couverture en quatre et enfin de mettre des draps blancs.

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Non content de cela, ce qui est encore plus incompréhensible, il s'est aspergé d'eau fraîche selon sa coutume, s'est parfumé la tête et la barbe et a passé sa meilleure chemise. »

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Je l'ai vu, ensuite, tourner deux fois la clé dans sa serrure, boucher hermétiquement à l'ouverture de sa cheminée et introduire des chiffons dans les interstices de sa fenêtre.

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Après quoi, il a tiré, successivement, les trois fourneaux du placard et s'est appliqué à mettre le feu au charbon.

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Sa pâleur était livide.

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Ses mains tremblaient, de ses lèvres frémissantes s'échappaient et à tout instant ce cri « Mon Dieu !

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Mon Dieu ! »

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Sa passion d'ordre ne lui a pas laissé de repos, qu'il n'étupliait proprement ses habits et nouait son linge sale dans une serviette.

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Pendant ce temps-là, les fourneaux s'allumaient et la vapeur de charbon remplissait la chambre.

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Le chat dormait en rond sur l'une des chaises.

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Magné s'est mis alors à genoux et a prié mentalement avec une ferveur extraordinaire.

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« Ah, monsieur !

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Mon état m'a souvent appelé dans les églises.

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Mais j'avouerais n'y avoir jamais vu une pantomime aussi merveilleuse.

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Bien des dévots eussent pu venir à mon observatoire prendre des leçons.

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Le sieur Égésipe a mis fin à sa prière en ces termes.

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« Mon Dieu, je remets mon âme entre vos mains.

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Mon Dieu, Seigneur en toutes choses, mieux que moi-même, vous connaissez cette âme.

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Pardonnez-moi, oh mon Dieu, je pars. »

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pour rester digne de vous j'étais haletant monsieur et vous le comprendrez l'attention m'arrachait les yeux il s'est enveloppé dans ses draps comme dans un suaire les fourneaux étaient déjà presque ardents des flammes blanches et bleuâtres se promenaient sur les charbons rouges

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ses charbons pétillés à la manière des gens qui jouent des coudes pour avoir de la place et lancer des étincelles vraies paillettes d'or enflammées c'était réjouissant à voir malgré moi je songeais aux flammes si jolies du ponche vannier passait du rouge au blanc et vice versa ses yeux roulaient machinalement dans leurs orbites

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Le chat s'est tout à coup réveillé.

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Il a ouvert un grand oeil plein de frayeur.